LE RWANDA : NI PLUS NI MOINS UN ÉTAT-BANDIT
Appel à la mobilisation politique pacifique. Rwandaises et Rwandais, unissons-nous pour dire NON aux prédateurs et pour renverser pacifiquement la dictature cynique du FPR.
Il est de notoriété publique que le soi-disant espace politique rwandais, rageusement brandi par le général Paul Kagame pour étouffer tout débat démocratique, demeure un champ de manœuvres stratégiques militaro-politico-financières. Le dessein de cette fiction politique est la main mise, par l’oligarchie du FPR, sur l’ensemble du pouvoir politique et économique en usant de pratiques machiavéliques de l'aliénation sociale. Il s’agit notamment de la mise en œuvre des politiques combinées du terrorisme d'état, du banditisme d'état, de l'esclavagisme d'état assorti du siphonage de l'aide internationale par le biais des sociétés-écrans déguisées en ONG domestiques.
En effet, autant la tragédie rwandaise de la dernière décennie du XXe siècle sert de raison pour la radicalisation du Front patriotique rwandais (FPR), conséquence directe du verrouillage politique du régime de la IIe République, autant le génocide de 1994 érigé en fonds de commerce et accentué par la culpabilisation collective des Hutu sert de prétexte pour le contrôle des institutions de l'État. Aujourd’hui, la dictature du FPR et le monopole de fait des institutions de la République compromettent la réconciliation nationale, l’avènement d’une paix durable, la démocratisation de la société et l’édification du Rwanda en État de droit, démocratique et social.
La stratégie ethno-militaire de domination du peuple rwandais par des mercenaires formés en Ouganda est articulée, principalement, sur les politiques du sang, du mensonge, de la peur, de la division, de l'hégémonie et de l’assimilation. Le FPR se sert du prétexte fallacieux et trompeur de libération et d’émancipation à des fins plutôt évidentes d'appropriation du pays et d’accaparement de ses ressources naturelles et humaines, la même astuce servant de tremplin pour conquérir et annexer l’Est de la République Démocratique du Congo.
En médiatisant à tort leur exploit de libérateurs, les commanditaires du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda et des crimes contre l’humanité ayant ciblé les Hutu rwandais et congolais exploitent lâchement, sur fonds de légitimité historique et patriotisme, le climat de peur et de soumission des masses populaires. Par la voie du crime, ces malfrats s’arrogent les droits et les privilèges de gouverner la République dont ils ne reconnaissent même pas les acquis.
Dans l’indignation et la consternation du peuple rwandais, qui assiste impuissant à la perte de sa souveraineté et à la négation de son identité, avec la complicité de la communauté internationale, «l'apôtre Paul Kagame» à la tête de son église (le FPR), pratique à la «Staline» les crimes d'état les plus odieux. Il s’adonne notamment à la persécution systématique, à la détention arbitraire, à la torture morale et physique, à l’exclusion ou l'élimination physique des opposants politiques et des opérateurs économiques dont il ne supporte pas la concurrence loyale. Même pour ses anciens bailleurs de fonds rwandais ou compagnons de lutte, Kagame n'hésite pas à «décréter» la déchéance de leur nationalité à défaut de réussir leur assassinat spectaculaire à l’étranger.
Bien évidement pour piller les richesses naturelles des pays de la région des grands lacs, la stratégie de la force et de la terreur demeure aussi une pratique extraterritoriale voire suprarégionale de l'apôtre Kagame avec l'aide de son armée qualifiée et rebaptisée ASF (Armée Sans Frontières). De ce fait, il n'est pas surprenant de constater que la République Démocratique du Congo est devenu la vache à lait de la horde du FPR.
Après l’établissement du régime ethno-militaire dictatorial du FPR (Parti concrètement fantôme), l’apôtre Kagame s’évertue et s’ingénie à développer, à perfectionner et à adapter sa stratégie, aux seules fins intimes de pérennisation au pouvoir et de sauvegarde de ses intérêts personnels et de son clan par le recours au chantage politique à l’encontre des acteurs politiques, des militaires intègres, des hauts fonctionnaires, des opérateurs économiques et des confessions religieuses. À tout ce monde, régulièrement Paul alias Pilato (sobriquet que lui a valu sa méchanceté alors que Kagame avait la haute main sur les services du renseignement en Ouganda) doit lui rappeler qu’il est le seul maître à bord du Holding mafieux – le FPR, en révoquant avec fracas les ministres, en ordonnant aux officiers généraux de faire publiquement amende honorable et en s’appropriant les biens de l’État par le biais des privatisations truquées.
Ce gourou fait même initier et voter des lois avec effet rétroactif juste pour régulariser ses activités lucratives incompatibles avec sa fonction de Chef d’État. Le plus scandaleux est d’exiger à la population de cultiver le maïs dans tous les coins du Rwanda pour pouvoir tourner son usine surdimensionnée et pour le compte du PAM. Le lait, la viande, les fruits, les jus, les farines, les huiles, … tous les produits de consommation massive sont aux mains des sociétés privées du gourou ou de la nébuleuse FPR.
Au peuple rwandais, le tyran Kagame martèle qu’il a fait des miracles pour le pays et qu’il aimerait prendre une retraite méritée, alors que derrière ses petites lunettes il pousse ses lieutenants à scander et réclamer son maintien au pouvoir faute de remplaçant valable. C’est aussi dans cette logique que les ténors du FPR combattent maladroitement l’idéologie du génocide à des fins politiques au lieu de combattre leur propre idéologie de l’ethnisme qu’il véhicule en sous-mains. Ces prédateurs ont mis en place une machine polyvalente - ô combien efficace - qui fabrique la division et la manipulation, le mensonge et la désinformation, la déculturation et la dépersonnalisation, la paupérisation et la dépolitisation, la perversion et l’orchestration.
Il n’y a que les Rwandais qui comprennent et sont conscients du jeu machiavélique de la clique FPR au pouvoir alors que les Clinton, Tony et autres Occidentaux corrompus s’adonnent aveuglement au lobbysme pro-Kagame sous l’effet de la vicieuse séduction des « cocottes VIP » soigneusement sélectionnées dans la « cour Janet ». Quelle décadence, quelle déchéance de ces Occidentaux (hommes d’État à la retraite) qui préfèrent sacrifier les intérêts économiques, sociaux et culturels de tout un peuple pour protéger un despote – bandit de grand chemin - contre rémunération abjecte de débauche et des diamants pillés en RDC! Prenant acte de l’inconcevable et de l’inacceptable, le peuple rwandais se souviendra et prend à témoin le monde entier au nom des victimes de huit millions de rwandais et de congolais massacrés dans toute indifférence.
Il va sans dire qu’en réaction à la manière de conquérir et confisquer le pouvoir par la ruse, la force et la violence excessive, le FPR a créé un antécédent et ce mode opératoire risque de s’ériger en tradition et au rang de « loi non écrite » régissant les mécanismes d’accession au pouvoir. Autrement dit, le politique n’a plus de place au Rwanda et il y a risque et une forte probabilité qu’un régime militaire pure ou déguisé en civil succède au règne du despote Kagame qui doit dégager de gré ou de force.
Par la Constitution de 2003, qui n’a plus d’ailleurs son contenu référendaire proposé au peuple (puisque amendé à plus de 70%), le FPR a mis savamment en place un édifice institutionnel factice, à savoir des partis politiques et une administration dépendants de lui pour servir de décor de pseudo multipartisme et de démocratie. Pourtant, même avec cette emprise institutionnelle, le FPR ne manque pas de pervertir le processus électoral par la manipulation des urnes pour s’adjuger la majorité des sièges au Parlement. Tellement ces individus sans scrupule ont peur d’être sanctionnés par le peuple que l’appareil mafieux du FPR s’acharne à dénigrer et à marginaliser les autres partis politiques qui constituent à ses yeux une perpétuelle menace. Cette incertitude qui caractérise toutes les dictatures pousse le FPR à recourir à la violence par la répression des oppositions politiques dans un réflexe de sauvegarde du statut quo et à la corruption d’État par la gratification des élites à charge d’assurer la pérennité du régime. La corruption est tellement institutionnalisée que le FPR/Gouvernement a mis en place une cellule mixte qui sillonne le monde entier pour casser l’opposition démocratique en achetant carrément les membres de celle-ci.
Il faut reconnaitre que la mise en œuvre de la stratégie de sujétion du peuple rwandais à la domination et la dictature ethno-militaire a été rendue possible par l’absence d’institutions fortes en IIe République. Cependant, le Président Habyarimana avait accepté d’opérer des réformes démocratiques consensuelles que le peuple rwandais avait accueillies avec enthousiasme et espoir. En signant les Accords d’Arusha sur le partage du pouvoir, le Président Habyarimana a agi en digne fils du Rwanda et fidèle à son principe de préserver la Paix et l’Unité nationales. Aujourd’hui le peuple rwandais pleure encore son Président, en silence mais le fait est là et indéniable.
Force est aussi de constater que la persistance de la dictature au Rwanda est encouragée, principalement, par l’attitude laxiste de l’Occident vis-à-vis du régime de Kigali. En effet la méconnaissance de la nature réelle du FPR joue des tours aux principaux bailleurs de fonds occidentaux qui se laissent berner par une bande de fripouille sans foi ni loi. Ces prédateurs du FPR ont su tirer avantage du manque de rigueur de la part des Occidentaux qui, culpabilisés par leur non-assistance lors de la tragédie rwandaise, adoptent un profil bas et n’hésitent pas (comble du ridicule), d’encenser et de couvrir d’éloges le régime Kagame en le qualifiant de «modèle démocratique réussi» en Afrique. Par cette attitude pour le moins déplorable, ces pays occidentaux créditent au régime Kagame une certaine légitimité sur le plan diplomatique et une solvabilité sur le plan économique tout en confinant dans un rôle subalterne de faire-valoir les partis politiques internes et en ghettoïsant l’opposition démocratique externe.
C’est pourquoi l’opposition réelle est appelée aujourd’hui à réhabiliter le politique et à provoquer le déclic psychologique nécessaire à l’enclenchement d’une nouvelle dynamique politique en jouant un rôle catalyseur essentiel dans la sensibilisation, le rassemblement et la cristallisation d’une classe politique, réellement indépendante et digne de la représentation du peuple rwandais.
La nécessité pour l’opposition démocratique de conquérir l’initiative politique et la réhabilitation du politique passent par l’instauration du principe de la «primauté du politique sur le militaire» et l’intégration dans sa stratégie de redéploiement des éléments nouveaux, constituant de sérieuses pistes d’un début de prise de conscience politique au sein de la société rwandaise.
Par ailleurs, sur le plan international, il y a aujourd’hui une meilleure compréhension et une parfaite lisibilité de la situation effective de ce qui se passe réellement au Rwanda et dans la sous-région et un soutien plus prononcé et une pression externe de la part des ONG de défense des droits de l’homme ayant grandement contribué à faire tomber le mur du silence et de la peur. Dans une perspective de mise en place d’un large mouvement d’opposition au régime en place, les principaux partis démocratiques représentatifs, les personnalités politiques nationales, les associations, les syndicats et toutes autres organisations représentatives, indépendantes et autonomes doivent supplanter leurs contradictions et converger leurs efforts pour chasser les mercenaires du FPR.
Le dénominateur commun doit être la lutte pacifique et la revendication politique et sociale pour un changement de régime politique et l’instauration d’un État de droit démocratique et social dans le cadre du respect de toutes les libertés fondamentales afin que le peuple rwandais puisse se prendre en charge et concrétiser ses aspirations profondes à une vie décente, dans la paix retrouvée, la justice, la démocratie et le respect de sa dignité. Il est donc primordial pour l’opposition réelle de s’ouvrir à la société, notamment par l’élargissement du champ de la concertation sociopolitique en adoptant des réflexes et comportements responsables, constructifs pour provoquer le changement politique tant désiré et attendu par le peuple rwandais.
La balle est désormais dans le camp de l’opposition politique démocratique et il est temps d’agir tous ensemble en vue de la réhabilitation de la Vérité, du rétablissement de la Paix durable, du triomphe de la Justice, de la consécration d’une Démocratie authentique et la Stabilité dans la région des pays des grands lacs.
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Kagibwami. V