RDC : Révélations explosives sur l’accord secret entre Tshisekedi et Kabila – le jeu dangereux de Kigali refait surface.

Kinshasa – Un document confidentiel signé le 18 janvier 2019 entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila vient d’être rendu public, dévoilant un pacte politique secret conclu dans les coulisses de la passation de pouvoir à l’issue des élections contestées de décembre 2018. Cet accord, signé en présence de plusieurs chefs d’État africains, avait pour but de garantir une transition pacifique du pouvoir et de préserver les intérêts politiques des deux parties.

Mais aujourd’hui, ces révélations prennent une tournure dramatique, alors que Joseph Kabila vient d’être déchu de son immunité parlementaire de sénateur à vie. Le ministère public congolais s’apprête désormais à engager des poursuites judiciaires à son encontre pour haute trahison et incitation à l’insurrection. En cause : un discours incendiaire prononcé récemment, dans lequel l’ancien président annonçait publiquement son intention de renverser Félix Tshisekedi, l’accusant de ne pas avoir respecté l’accord de 2019.

Quelques jours après ce discours, Kabila a été localisé à Goma, dans l’Est de la RDC, un territoire actuellement sous contrôle du groupe armé M23/RDF/AFC, soutenu par le régime rwandais. Bien qu’il n’ait pas encore fait d’apparition publique dans la ville, sa présence dans cette zone rebelle renforce les soupçons de collusion avec les groupes terroristes pro-rwandais, dans une tentative de reprise du pouvoir par la force.

Un accord secret entre Kabila et Kagame : les véritables racines du conflit congolais.

D’après des sources sécuritaires congolaises, Joseph Kabila aurait signé, dès sa présidence, un accord secret avec Paul Kagame, président du Rwanda. Ce pacte stipulait que le Rwanda prendrait le contrôle sécuritaire et économique de l’Est de la RDC, notamment sur l’exploitation des ressources naturelles. En échange, la RDC s’engageait à verser 78 millions de dollars chaque année à Kigali, en guise de compensation pour le rôle que le Rwanda aurait joué dans la prise du pouvoir par Kabila, après le renversement de Mobutu en 1997.

Cet accord, tenu secret pendant de nombreuses années, est aujourd’hui au cœur de la crise. En effet, dès son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi a refusé de reconduire ces engagements secrets, estimant qu’ils allaient à l’encontre de la souveraineté nationale. Ce refus aurait été l’élément déclencheur de l’agression rwandaise contre la RDC via le mouvement M23, relancé à partir de 2021.

Kabila et le M23 : une alliance contre la RDC ?

De plus en plus d’indices indiquent que Joseph Kabila aurait renoué une alliance stratégique avec Paul Kagame et le M23, dans le but de se venger de Tshisekedi et de revenir aux affaires. Pour de nombreux analystes, cette trahison marque la fin définitive de l’image de Kabila en tant qu’ancien chef d’État et le renvoie à son passé de chef rebelle au service du Rwanda.

Ce scénario tragique met une lumière crue sur la nature des conflits armés qui ravagent l’Est de la RDC depuis plus de deux décennies. Plus de 12 millions de Congolais ont été tués ou déplacés, dans ce que certains qualifient de «génocide à huis clos», orchestré par des intérêts privés, politiques et géostratégiques, bien loin des préoccupations du peuple congolais.

Un appel à la justice et à la vérité

La divulgation de ces accords secrets montre à quel point le destin du Congo a été pris en otage par une élite politique sans scrupules. Alors que la justice congolaise ouvre enfin un dossier sur la trahison nationale, les Congolais réclament la vérité, la justice et la fin de l’impunité. L’heure est venue de briser le silence, de dévoiler les réseaux de trahison, et de redonner au peuple congolais la souveraineté qui lui revient.

Veritasinfo