KENYA En direct: attaque des shebabs contre l’université de Garissa !
Des hommes armés ont attaqué ce jeudi matin l'université de Garissa, localité de l'est du Kenya, située à environ 150 km de la frontière somalienne. La police est massivement déployée sur le lieu de l’attaque, où des explosions ont été entendues. Le ministère de l'Intérieur annonce qu'un homme aurait été arrêté. Des étudiants sont retenus en otage. Les médias locaux et une source policière avance un bilan provisoire de 15 morts. Une attaque revendiquée par les shebabs somaliens.
Selon des médias locaux, l’attaque a débuté à l’heure de la prière du matin, aux alentours de 5h30, ce jeudi, à l' University College. Le nombre d’assaillants n’est pas encore connu - selon le journal kényan The Standard, des étudiants qui se sont échappés ont évoqué au moins cinq individus armés. Une attaque déjà revendiquée par les shebabs somaliens. « Le Kenya est en guerre avec la Somalie (...) nos hommes sont encore à l'intérieur et combattent, leur mission est de tuer ceux qui sont contre les shebab », a déclaré par téléphone à l'Agence France presse un porte-parole du groupe islamiste, Cheikh Ali Mohamud Rage. Les shebabs assurent encore détenir des otages non-musulmans.
D'après la police kényane, les hommes armés ont tiré dès leur entrée dans le campus. « Deux gardes postés à l'entrée de l'université ont été tués. On peut entendre les tirs retentir à l'intérieur, mais, à ce stade, on ne peut pas dire qui tire sur qui », a déclaré une représentante de la police sur place. Dès qu'ils ont entendu les premiers tirs, les gardes en faction dans les logements étudiants ont répondu par les armes.
Un avion médicalisé de la Croix-Rouge sur place

Autre bilan, une source policière a déclaré à l'agence de presse américaine Reuters que 15 personnes avaient trouvé la mort dans cette attaque. Rapidement, les forces de sécurité - police et armée - ont pénétré dans l'université. Une télévision kényane faisait état de tirs intenses en cours. Des explosions ont été également entendues. Le ministère de l'Intérieur annonce qu'un homme aurait été arrêté alors qu'il tentait de fuire. Selon les forces de l’ordre, les assaillants lourdement armés se trouvaient encore sur le toit du principal bâtiment de l’université, en début d'après-midi ce jeudi.
Les shebabs à la manœuvre
Des habitants ont rapporté que les risques d’attaques étaient dans tous les esprits ces dernières semaines. Les islamistes shebabs ont déjà frappé de nombreuses fois en territoire kényan. Le mouvement avait notamment revendiqué la prise d'otages qui avait causé la mort de 67 personnes en septembre 2013 dans un centre commercial de Nairobi.
RFI