Patrick Karegeya est prêt à témoignagner contre Paul Kagame à la CPI !
Patrick Karegeya, ex-chef de renseignements du Rwanda se dit prêt à témoigner contre le Président Paul Kagame à la CPI. Ce haut officier rwandais réfugié en Afrique du Sud affirme avoir des précisions et des preuves tangibles sur le recrutement de Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda par Paul Kagame, avant d’être envoyés en Rdc pour y créer des rebellions.
Patrick Karegeya, dans un son diffusé sur RFI hier lundi 08 juillet 2013 matin en Anglais et traduit en Kiswahili, en appelle à la Cour Pénale Internationale (CPI) d’inculper le président Rwandais Paul Kagame au même titre que Bosco Ntaganda.
La démarche actuelle de Patrick Keregeya peut trouver l’assentiment d’une classe politique congolaise fatiguée par plusieurs années de guerre en Rd Congo. Une guerre dont le Rwanda, à travers son président Paul Kagame a été le principal instigateur. Il suffit juste de feuilleter quelques pages d’histoire pour se rendre compte que Paul Kagame a été investie d’une mission noble par certaines lobbys au sein de la communauté internationale. Son travail consiste à fournir des efforts afin de concrétiser la théorie de balkanisation du pays.
Pour arriver à cet objectif, le Rwanda recours souvent à des congolais incapables de résister au pouvoir de l’argent. Ceci, même s’ils oublient vite qu’une fois qu’on ne sert plus les intérêts de ce pays, il ne se gêne pas à régler les comptes. Et des fois ça se termine très mal… S’il est aujourd’hui admis que c’est le Rwanda qui est derrière les différentes rébellions dont la Rd Congo a connues, Paul Kagame ne peut qu’être le principal organisateur. Par voie de conséquence, c’est donc lui qui doit porter le chapeau et répondre de ses actes devant la justice internationale.
Mais est-ce que cette démarche est possible pour un pays qualifié de « chouchou » de la communauté internationale ? Un pays qui, selon eux, fournit des efforts en matière de gouvernance, mais qui foule facilement au pied la promotion des droits de l’homme. Pour cette catégorie des congolais, cette démarche n’a pas assez de chance d’aboutir aussi longtemps que la première puissance économique et militaire mondiale, les Etats-Unis d’Amérique, n’auront pas arrêté de soutenir le pays de milles collines.
Disons qu’en plus des volets politique, militaire et diplomatique du président Joseph Kabila, un petit mandat de la Cour pénale internationale ferait du bien pour la population meurtrie de l’Est du pays. Et si mandat il y avait, il ne pourra que renforcer le bloc de ceux qui prétendent que la CPI n’a été créée que pour les africains. Mais tout en oubliant que trop c’est trop et qu’à un moment donné de la vie, il faut vider toutes les raisons qui poussent les voisins de la Rd Congo à jalouser ses richesses. Il est aussi évident qu’aussi longtemps que la Rd Congo aura de telles ressources, aussi longtemps qu’elle regorgera des terres arables en Afrique, elle sera toujours au centre des enjeux de la Région.
Raison pour laquelle la Rd Congo doit être consciente non seulement des potentialités qu’elle regorge, mais aussi de ses neuf voisins, ainsi que des enjeux régionaux. Le pays devra aussi avoir en tête l’idée d’un géant dont le réveil fera le bonheur de sa population, mais la crainte de plusieurs observateurs. Voilà pourquoi nombreux préfèrent la garder dans l’étape des pays sous-développés et en guerre, pendant que nombreux la voie développée à long terme.
Ceci pour dire que l’initiative de ce rwandais peut s’avérer avantageuse pour le pays, mais il y a des fortes chances qu’elle ne puisse pas aboutir. Peut-être que l’avenir pourra nous contredire. Ce qui nécessairement fera le bonheur à toutes les victimes présentes et passées.
L’Avenir