Crise à l’Est de la RDC : Paul Kagame sommé de retirer son armée par l’émissaire américain.
La pression internationale s’intensifie sur le président rwandais Paul Kagame. Lors d’une rencontre confidentielle à Kigali, l’envoyé spécial américain Massad Boulos, représentant personnel de Donald Trump dans la région des Grands Lacs, lui a adressé un message sans équivoque : le temps de l’impunité est révolu.
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Selon plusieurs sources diplomatiques, la réunion tenue récemment à Kigali aurait été le théâtre d’un échange tendu entre les deux hommes. Massad Boulos aurait fermement rappelé à Paul Kagame que les États-Unis exigent le respect de la souveraineté des autres États africains, une allusion directe à la guerre déclenchée par Kigali en République Démocratique du Congo (RDC) par le biais de ses forces armées et de groupes rebelles comme le M23.
L’émissaire américain n’a pas mâché ses mots : la mission de Washington dans la région est claire — contribuer à la fin du conflit en RDC. Et selon Boulos, Kagame doit cesser d’être un facteur d’instabilité. L’envoyé de Trump aurait insisté : «Monsieur le Président, vous avez violé la souveraineté d’un pays frère. Le maintien de vos troupes en RDC est un acte inacceptable.»
Il lui aurait ensuite demandé explicitement le retrait immédiat des forces rwandaises du territoire congolais, conformément à la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui réaffirme l’intégrité territoriale de la RDC et condamne toute intervention étrangère dans ses affaires internes.
Tout en se montrant ferme, Boulos aurait aussi réaffirmé la volonté des États-Unis de continuer à coopérer avec le Rwanda, dans un esprit de partenariat stratégique. Il aurait rappelé que des entreprises américaines sont implantées au Rwanda et que cette coopération pourrait se poursuivre, à condition que Kagame respecte les règles internationales, en particulier la non-ingérence et la souveraineté des États voisins.
Ce message, selon nos sources, aurait été transmis directement depuis l’ambassade américaine de Kigali à l’issue de l’entretien. Une déclaration lourde de sens, alors que la communauté internationale semble déterminée à tourner la page de trois décennies de silence complice autour du rôle du Rwanda dans les conflits de l’est du Congo.
Lors de la rencontre, Paul Kagame aurait tenté de justifier l’intervention de ses troupes en évoquant la présence des FDLR sur le sol congolais, qu’il présente depuis longtemps comme une menace contre le Rwanda. Mais cette justification n’a pas convaincu son interlocuteur.
Boulos l’aurait interrompu sèchement : «Ce discours ne passe plus. Ce prétexte a été utilisé trop de fois.» Lorsque Kagame a tenté de se dédouaner en désignant le M23 comme un groupe congolais indépendant, Boulos aurait répliqué : «Je ne m’adresserai pas à vos pantins. Je suis venu voir celui qui donne les ordres.»
À en croire des témoins, Kagame serait ressorti visiblement éprouvé de cet échange, au point d’interdire toute diffusion d’images de cette rencontre, jugée « humiliante » par son entourage. Un diplomate présent aurait même évoqué une métaphore footballistique : «Boulos a marqué un but imparable. Kagame, figé au premier poteau, n’a pas bougé. »
Si cette entrevue marque effectivement un tournant, elle pourrait bien annoncer la fin de l’influence militaire rwandaise en RDC, après 30 ans d’ingérences, de conflits sanglants, de pillages miniers et de déstabilisation régionale.
Alors que les États-Unis, l’Union européenne et l’ONU s’accordent pour réclamer le départ des troupes rwandaises de RDC, le président Kagame est désormais face à un dilemme historique : céder à la pression internationale ou risquer un isolement diplomatique, avec des conséquences politiques et économiques potentiellement dévastatrices pour son régime.
La rédaction « Veritasinfo »