Rwanda: La famille de Ngizwenimana demande justice au milieu d’une mort tragique!

Dans la nuit du 11 juin 2024, des agents du Front Patriotique Rwandais (FPR) ont perquisitionné le domicile de Mr. Ngizwenimana, un homme de 47 ans à Nyabihu, au nord-ouest du Rwanda; entraînant sa mort tragique. Ngizwenimana, à qui avait été confié la garde de trois enfants dont les parents avaient fui le Rwanda en raison de persécutions politiques, aurait été pris pour cible par les autorités parce qu'elles lui demandaient de révéler où se trouvaient ses proches en exil et d'obtenir des informations sur ceux-ci.

Les informateurs proches et la famille qui ont exigé que leurs noms ne soient pas divulgués pour préserver leur sécurité, ont rapporté que le 11 juin, des hommes sans uniforme mais armés de pistolets se sont présentés au domicile de Ngizwenimana aux côtés des agents de sécurité de nuit de la communauté connus sous le nom de « Irondo » à 22h00; ils l'ont battu et ont également terrorisé les enfants dont il avait la garde avant d'emmener de force Mr. Ngizwenimana. Le lendemain, 12 juin, au petit matin, sa femme est allée chercher son mari après de l’administration local et ne l'a pas trouvé. Plus tard, vers midi, sa famille a été invitée à récupérer son corps sans vie dans un hôpital local, les autorités affirmant avoir obtenu des informations selon lesquelles il avait succombé aux blessures subies dans un accident de moto la nuit précédente. Cet incident se produit en pleine préparation de la prochaine campagne électorale du President Paul Kagame dans cette région, prévue le 23 juin 2024 pour les districts de Nyabihu, Rubavu et Rutsiro.

Cet incident, parmi tant d'autres, soulève de sérieuses inquiétudes quant à la tactique du gouvernement rwandais consistant à faire taire l'opposition perçue et ceux qui sont liés aux voix dissidentes. Le rôle de Ngizwenimana en tant que garde des enfants de parents exilés le rendait vulnérable aux pressions des autorités cherchant des informations sur ses proches. Selon les informations parvenant de ces proches, le parent dont Ngizwenimana s'occupait des enfants, avait fui le Rwanda suite aux menaces de mort qu’il a subi et après les occasions d’emprisonnements, prétendument en raison de ses liens avec des activités de l'opposition, et de son travail avec une organisation regionale y relative. Par la suite, sa famille a été continuellement menacée et persécutée pour révéler sa localisation et ses informations, ce qui a incité sa femme à également s'exiler, laissant ainsi leurs enfants derriere, en s’alternant entre les maisons de divers membres de la famille, y compris celle de Ngizwenimana.

"Il s'agit d'un acte flagrant d'intimidation et de violence visant des individus en raison de leurs liens présumés avec des groupes d'opposition ou ceux qui critiquent le gouvernement du FPR", a déclaré un militant local des droits humains, s'exprimant sous couvert d'anonymat pour des raisons de sécurité. "La mort tragique de Ngizwenimana souligne le besoin urgent d'enquêtes indépendantes sur toutes les allégations de meurtres injustifiés de critiques innocents du FPR rwandais et de leurs familles, qui sont désormais devenus monnaie courante au Rwanda et à l'étranger."

L’appel à la justice et à la responsabilisation doit être souligné tant au niveau national qu’international, et les organisations de défense des droits humains doivent continuer d’exhorter le gouvernement du FPR au  Rwanda à respecter ses obligations en vertu du droit international alors que des attaques violentes comme celles-ci s’intensifient. En cette période particulière où le Rwanda se prépare aux prochaines élections qui se tiendront le 15 juillet 2024, les inquiétudes concernant l'escalade de la répression et des violations des droits de l'homme continuent de croître; et de telles actions portent atteinte aux principes de démocratie et de liberté d'expression dans le pays.

La communauté internationale est vraiement invitée à surveiller de près la situation au Rwanda et à exiger les enquêtes transparentes sur toutes les atrocités, meurtres et toute autre forme de persécution perpétrés par le FPR à l'encontre de personnes innocentes comme Ngizwenimana; et cela est particulièrement crucial pour garantir que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles.

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