Rwanda-UE : certains pays européens sont amoureux de Paul Kagame !
Les présidents Paul Kagame (premier plan) et Pierre Nkurunziza (derrière) en novembre 2005 à Kigali.
Au Congo-Brazzaville comme au Rwanda, les deux chefs d'Etat sont à la fin de leur deuxième et dernier mandat. Kigali a choisi de réformer sa Constitution pour lever la limite du nombre de mandats. Brazzaville va carrément adopter un nouveau texte fondamental, ce qui permettra à Denis Sassou-Nguesso de se maintenir au pouvoir. Les Etats-Unis ont été très clairs et refusent des changements constitutionnels opportunistes. L'Union européenne semble elle avoir du mal à se positionner et se réfugie souvent derrière la charte africaine de la démocratie.
« Dans son article 10 [de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, NDLR], il est clairement dit que les pays membres de l'Union africaine s'engagent à ne pas faire de changement constitutionnel de nature à porter atteinte à l'alternance démocratique », justifie un diplomate européen. « Nous mettons en avant les instruments dont les Africains se sont dotés eux-mêmes », explique ce diplomate. « C'est vrai c’est difficile, on touche là à des problèmes de souveraineté », complète un parlementaire européen.
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Des cas particuliers
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« C'est faux de dire que les Américains ont une doctrine et pas nous. Qu'est-ce qu'ils disent à l'Ethiopie ? » S'insurge un officiel européen. « C'est vrai qu'on a un vrai déficit, estime pour sa part Isabelle Durant, ex-vice-présidente du Parlement européen. On devrait être capables d’exprimer une ligne de conduite et s'y tenir, sans dérogation, ni cas particulier. »
RFI