Burundi : Jour de présidentielle, deux morts dans la nuit
Les bureaux de vote ont officiellement ouvert à 06h00 dans un climat tendu pour une présidentielle qui devrait offrir au président Pierre Nkurunziza le troisième mandat qu'il s'est acharné à briguer au prix d'une grave crise politique, émaillée de violences.
Un policier et un civil ont été tués dans la nuit précédant le vote, selon le conseiller à la présidence Willy Nyamitwe. Ce dernier a accusé l'opposition d'être derrière ces actes. "Ils ont fait cela pour intimider les électeurs. Ils ne veulent pas que les gens se rendent dans les bureaux", a-t-il déclaré à l'agence Reuters. On compte un mort par grenade à Mutakura et un mort par balles à Nyakabiga.
Quelque 3,8 millions de Burundais sont appelés aux urnes pour une élection sans suspense, boycottée par l'opposition, mais sous tension alors que des explosions et des tirs ont retenti lundi soir dans plusieurs quartiers de Bujumbura. Aucun bilan n'était disponible.
Les violences de la nuit ont fait deux morts

L'élection présidentielle jugée non crédible par Washington
Les Etats-Unis ont estimé mardi que l'élection présidentielle au Burundi ne sera pas "crédible" et discréditent encore "davantage" le gouvernement qui les a organisées dans un contexte très tendu. "Les Etats-Unis préviennent que des élections tenues dans les conditions régnant actuellement au Burundi ne seront pas crédibles et discréditeront davantage le gouvernement", a indiqué John Kirby, porte-parole du département d'Etat dans un communiqué.
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