Burundi: Pierre Nkurunziza réapparaît en public

Publié le par veritas

Première apparition publique de Pierre Nkurunziza, ce dimanche 17 mai 2015, depuis la tentative de coup d’Etat, cette semaine.

Première apparition publique de Pierre Nkurunziza, ce dimanche 17 mai 2015, depuis la tentative de coup d’Etat, cette semaine.

Au Burundi, le président Pierre Nkuzunziza a mis fin aux rumeurs autour de sa présence à Bujumbura, la capitale burundaise. Ce dimanche 17 mai, il a reçu la presse au palais présidentiel et parlé des menaces des shebabs somaliens, mais pas du putsch avorté ni de la contestation de son troisième mandat. En revanche, un de ses conseillers n'exclut pas un léger report des élections législatives et présidentielles prévues à partir de fin mai.
 
Pierre Nkurunziza a fait ce matin à Bujumbura sa première apparition publique depuis que le général en disgrâce Godefroid Niyombaré a tenté de le renverser par un coup d'Etat. Sa sortie de l'ombre a eu lieu au palais présidentiel où des journalistes avaient été conviés. Passant sous silence les derniers événements dans son pays, le président burundais a dit craindre une nouvelle attaque shebab, alors que des soldats burundais sont engagés en Somalie. « Nous sommes ici pour vous dire que nous prenons au sérieux cette menace des shebabs et que nous avons pris des mesures conséquentes pour faire face en cas d’attaques des shebabs », a déclaré le président Pierre Nkurunziza.
 
Mettre fin aux spéculations
 
Cette apparition publique du président burundais met fin aux spéculations qui circulaient depuis vendredi sur son retour ou non dans la capitale burundaise. En effet, la rumeur courait, à Bujumbura, qu’il n’était jamais arrivé dans la capitale et qu’au mieux, son message à la Nation avait été enregistré à Ngozi, son fief, voire même de l’étranger. La presse étrangère, présente en masse dans la capitale burundaise, n’avait aucune image de lui à Bujumbura pour démentir ces rumeurs et avait donc demandé à la présidence de pouvoir voir le président lors de l’une de ses activités.
 
Au départ, Pierre Nkurunziza ne devait pas s’exprimer. Tous les médias avaient été conviés à l’entrée de son bureau et patienté. Puis, finalement, tous ont été appelés à s’installer à l’entrée de la présidence où un pupitre avait été dressé. Après quelques minutes d’attente, le temps de mettre en place les caméras et les micros, Pierre Nkurunziza est apparu, costume bleu foncé et manches courtes. Il a commencé par serrer la main à tous les journalistes présents et a donc fait cette déclaration sur une menace shebab qui pèse, dit-il, sur son pays.
 
Cela a été une déclaration de 50 secondes, en français. Le président a alors fait demi-tour sans attendre les questions des journalistes étrangers qui comptaient l’interroger sur la tentative de putsch, sur les attaques contre les médias et sur un éventuel report des élections. Il ne s’est ravisé qu’à l’appel des journalistes de la radio et télévision nationale qui lui ont demandé de faire la même déclaration en langue locale, en kirundi.
 
Un possible report des élections
 
Pierre Nkurunziza s’est ensuite éclipsé. Il a quitté la présidence, escorté, avec son convoi. Et c’est son conseiller en communication, Willy Nyamitwe, qui a été assailli de toutes les questions que se posaient les médias. Il a notamment précisé que la présidence était prête à envisager un léger report des élections législatives prévues le 26 mai et la présidentielle un mois plus tard. La décision reviendra à la Commission électorale.
 
« Je laisse le soin à la Céni de répondre à toutes les questions qui concernent les élections, que ce soit la logistique et autres. […] Si la Céni décide de glisser les élections, le parti au pouvoir n’y trouve aucune objection. Nous avons été aux élections en 2005 et 2010. Chaque fois qu’il y a eu glissement, on ne s’est jamais plaint. Donc, si la Commission prend des décisions judicieuses en vue de rendre le processus électoral encore plus transparent, plus fiable, le parti au pouvoir n’y trouve aucune objection », a ainsi déclaré Willy Nyamitwe.
 
Le conseiller présidentiel a aussi « condamné » les récentes attaques qui ont visé les sièges des cinq stations de radios privées et d'une chaîne de télévision indépendante à Bujumbura. Les directeurs de ces médias audiovisuels avaient mis en cause les forces du régime Nkurunziza et notamment des policiers.
 
Source :rfi.fr
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Z
Ariko nkurunziza muramushakaho iki? muragirango buyoya cg bagaza aba ariwe usubiraho ko mutarandika kuri museveni se nkuko mwihaye nkurunziza. Iyo bije kumututsi muraruca mukarumira umuhutu nawe wabonye uko bicwa yashaks gukomeza ngo yicire imihigo batazongera kwics mukavuza induru.
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N
Dore ukwishongora n'ubwirasi abatutsi bagira buzatuma barimbuka, ngaho ni musome uko mushikiwabo yabwiye abanyamakuru:<br /> <br /> <br /> "Mu gusubiza adaciye ku ruhande iby’amahitamo y’Abanyarwanda ku bijyanye n’uzabayobora manda ya kabiri ya Perezida Kagame irangiye, yavuze ko ari uburenganzira butavogerwa bw’Abanyarwanda kwihitiramo, mu gihe ibyo bahitamo ari bo mbere na mbere bifitiye inyungu cyangwa se bifiteho ingaruka.<br /> <br /> Minisitiri Mushikiwabo yagize ati "Igihugu ni icyacu, Umuyobozi ni uwacu, icyifuzo ni icyacu, n’ububasha ni ubwacu ... Ntitwanga inshuti, ntitwanga abatugira inama, ariko imiyoborere y’igihugu n’ibyo cyifuza ntibigomba kuva ahandi, cyangwa kugenwa n’undi."
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K
Ngaho daa! Al shabab ihise ibeshyuza ibyo Nkurunziza yavuze, ngo nta gahunda ifite yo gutera u Burundi , ngo ahubwo ni Nkurunziza ushaka kujijisha ngo abone uko ahunga ibibazo bya manda ya gatatu yateje mu gihugu cye ! Dore uko ibivuga:<br /> <br /> Somali Islamists deny Burundian president's claim of planned attack<br /> <br /> May 17 The Somali Islamist group al Shabaab denied a claim by Burundian President Pierre Nkurunziza on Sunday that they were plotting an attack against the country, calling the beleaguered president's claims a distraction from a political crisis in his country.<br /> <br /> Nkurunziza, who has faced weeks of protests and an attempted ouster over his decision to seek a third term in office, made his first appearance in the Burundian capital in days to say he was "very preoccupied" by the threat posed by al Shabaab.<br /> <br /> "We think that this is an attempt by him to appease his people, who are standing in the streets protesting against his dictatorship, or to divert the world's attention from him while he possibly prepares his mass revenge," al Shabaab spokesman Sheikh Ali Mahamud Rage said in a statement to Reuters. (Reporting by Feisal Omar; Editing by Edith Honan)<br /> <br /> Source: www.reuters.com/article/2015/05/17/us-burundi-politics-idUSKBN0O20F020150517
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