RDC : Désarmer le FDLR par la force, que va devenir la vie de leur dépendants et les femmes congolaises ? (Lambert Mende).
24h après un coup de fil du chef de l’ONU et d’une décision du Conseil de sécurité qui appellent tous deux à des offensives immédiates contre les rebelles rwandais des FDLR, le gouvernement congolais a assuré être sur la même longueur d’onde que l’ONU. « Nous sommes prêts à procéder au désarmement de force », a affirmé le porte-parole du gouvernement, même s'il conditionne le début des opérations à la tenue d’une réunion des chefs de l’Etat d’Afrique australe le 15 janvier prochain.
Le porte-parole a estimé « tout à fait normal et c’est même souhaitable le fait que des chefs d’Etat qui sont les commandants de ces troupes, puissent voir ou approuver les stratégies que leurs commandants leurs proposent. Parce qu’il y a beaucoup d’enjeux, notamment la vie de ce qu’on appelle les dépendants, les FDLR qui vivent ensemble avec eux, mais qui n’en sont pas moins des femmes congolaises, qui doivent être protégées, les populations, les villages avoisinants. Tout cela doit être pensé et approuvé au plus au niveau, c'est-à-dire au niveau des chefs d’Etat. Je pense que nous sommes tous sur la même longueur d’onde, et New York, et Kinshasa, et la CIRGL aussi bien que la SADC. »
Pour le porte-parole du gouvernement congolais, la demande du Secrétaire général des Nations unies « est tout à fait conforme au plan que le président de la République, son gouvernement, ses forces de défense et de sécurité ont décidé de mettre en œuvre, ajoutant qu'il ne voyait aucune contradiction, même pas entre l’idée qu’il faut absolument, maintenant, passer à la phase de désarmement forcé des FDLR et la tenue d’une réunion le 15 et 16 janvier à Luanda entre les chefs d’Etat de la SADC [la Communauté de développement d'Afrique australe NDLR] et ceux de la CIRGL [Conférence internationale sur la région des Grands Lacs NDLR]. »
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Quant à la demande des FDLR d'ouvrir un dialogue politique avec le Rwanda, Lambert Mende a affirmé que l'ouverture de ce dialogue n'était pas de la responsabilité de Kinshasa.
RFI