MARC TREVIDIC : un juge SERIEUX ou un MAGISTRAT CORROMPU ? Est-il tombé dans l’embuscade des commandos de charmes de Kigali ?
Le journal la Croix présentait MARC TREVIDIC, le 5 juillet 2013, « comme un magistrat à part ». Le journaliste qui le décrit voit en lui un homme extraordinaire. Tellement il a tant de qualités physique ou morphologique, humoristique, intellectuelle, honnêteté, humilité, sincérité, ...et même pieuse. C’est un homme qui au fond de sa conscience a tendance à croire en Dieu. « La vie ne peut pas se terminer comme ça, (Marc) soupire-t-il. Je n’arrive pas à me résigner à l’idée qu’on ne se retrouve pas d’une autre façon ensuite. Sinon, ça n’a aucun sens… ». Il cherche ses mots et lâche, comme si c’était la seule conclusion possible : « Au fond, j’ai plutôt tendance à croire en Dieu», se confiait-il au journal la Croix.
Marc Trévidic et les Experts britaniques à Kigali : "mieux vaut prévenir que guérir"
Est-il vraiment un ange envoyé des cieux sur la planète Terre? A priori non et, dans un proche avenir, le génocide rwandais risque de dévoiler sa vraie personnalité. Car au fur et à mesure que la Croix le vente, une lecture attentive de sa description nous montre au contraire Marc Trévidic comme un personnage ordinaire qui se vente, qui commet des erreurs,... et qui, au lieu d’être pieux, est plutôt peureux. Il me semble qu’il est grand temps de commencer à s’interroger sur sa vraie personnalité et, partant sur l’issue du « dossier ultrasensible du génocide rwandais », la destruction en vol du Falcon 50 de J. Habyarimana, qui risque non seulement de lui être fatal mais aussi d’être très dommageable pour la vérité, l’histoire et la réconciliation du peuple rwandais.
La Croix au lieu d’habiller Marc Trévidic le déshabille.
Le 05 juillet 2013 La Croix l’avait bien observé : « Le regard est sévère, le visage inquiet, l’allure austère. Il y a quelque chose de grave chez Marc Trévidic. Pas étonnant quand on sait la pression qui pèse sur les épaules de ce juge antiterroriste. L’attentat de Karachi, le génocide rwandais, les moines de Tibhirine : ses dossiers figurent parmi les plus épineux qu’ait connus la justice ces vingt dernières années. Alors oui, Marc Trévidic porte en lui, sur lui, malgré lui, le poids de ses dossiers. »
Eh bien oui, Marc est une personne ordinaire. Ce jour-là, la Croix pouvait remarquer nettement qu’il y avait « quelque chose de grave chez Marc Trévidic », notre personnage exceptionnelle avait peur qui se manifestait dans « le visage inquiet ». La pression qui pesait sur les épaules de ce juge antiterroriste, probablement de la part du président Nicolas Sarkozy pour truquer le dossier du génocide rwandais, était insupportable. L’on sait, dans la suite, qu’il n’a pas pu supporter le poids de la pression comme Bernard Lugan l’explique dans son livre Rwanda, un génocide en questions. pages 49-68.
Marc est-il intelligent et/ou prudent ? Loin de cela.
La Croix l’affirme, plutôt Trévidic confesse lui-même, sa plus grande faiblesse : « Première enquête, première erreur judiciaire. « C’est la seule ! Du moins la seule que je suis certain d’avoir commise ! » Espère Marc Trévidic. « Nous sommes en 1991, à Péronne (Picardie). Une jeune femme dépose plainte auprès du tout jeune magistrat instructeur qu’il est. Elle lui assure avoir été violée par son frère. Marc Trévidic convoque ce dernier, qui se venge ensuite en passant sa sœur à tabac. Y voyant une preuve de culpabilité, le juge demande son placement en détention provisoire.
Au fil de l’enquête, la soi-disant victime se révèle mythomane. « Je m’étais fait avoir sur toute la ligne », avoue le magistrat aujourd’hui. »
Fut elle la seule faute que notre « magistrat à part » a commise au cours de sa carrière ?
Lui seul semble en douter. Ce que nous sommes sûr est que cette première faute grave qui l’a amené en prison, l’a tellement marqué et traumatisé. « Vingt ans après, j’ai toujours cette affaire à l’esprit, assure-t-il. « Elle me rappelle en permanence la place centrale que doit tenir le doute dans mon métier. Il n’y a rien de pire, au fond, que de se retrancher derrière des convictions trop rapidement acquises », affirme-t-il.
Cela a eu des conséquences graves sur notre « magistrat a part ». À force de douter de tout, il n’a plus de personnalité. Il ne croit pas en Dieu. Il ne croit, non plus, ni à la justice de son propre pays la France, ni en lui-même. Voilà pourquoi en voulant nier tout, il a mis en cause la justice de son pays, en l’occurrence l’enquête diligentée par son prédécesseur, plus sage et expérimenté que lui, Jean-Louis Bruguière. Dans son incompétence notoire, il préféra copier ou fit copier ses « soi-disant experts » l’expertise politique faite par l’ennemi ou le concurrent de la France, la Grande Bretagne, dans la guerre froide qu’elles se font pour pouvoir contrôler les immenses richesses naturelles que regorge la Région des Grands Lacs africains.[ C’est cette faute très lourde commise sur un dossier super sensible du génocide rwandais qui risque de coûter très cher Mr. Marc Trévidic.
Marc Trévidic et le dossier du génocide rwandais
Serait lui aussi ou ses experts, lors de leur séjour à Kigali, tombés dans l’embuscade des commandos de charme ? L’histoire, le seul juste juge de ce monde nous le dira absolument. L’on se rappellera seulement que lors de leur séjours, le régime Kagamé leur fit réservé un accueil très chaleureux et que, à cette occasion les experts envoyés par Londres y étaient aussi conviés notamment pour briefer leurs « collègues » français sur des résultats de leur expertise : « leur totale conviction » que l’avion de Habyarimana fut détruit par ses propres soldats et ce à partir du camp militaire de Kanombe. N’ayant aucun brun de personnalité, Marc Trévidic intima à ses experts d’avaliser cette thèse. Pourtant en y travaillant, les experts français découvrirent que cette thèse ne tenait pas, c’est pourquoi ils firent recours à un acousticien de simulation sur le territoire français. But : falsification.
Sur ce point, il est important de rappeler cette remarque des détenus d’Arusha sur le rapport de Marc Trévidic : « Désigné le 20 avril 1010, le collège des experts séjournant au Rwanda du 11 au 17 septembre 2010. Alors qu’il devait présenter son rapport le 31 mars 2011 au plus tard, le 17 mars 2011, soit deux semaines avant cette date limite, le collège d’experts réclama l’extension de délai et la désignation d’un expert acousticien. L’expert acousticien fut commis le 29 mars 2011. Et le rapport final fut publié le 05 janvier 2012 !
Il n'est pas compréhensible que le collège d'experts ait attendu le moment de tirer les conclusions définitives de son apport pour constater qu'il avait besoin de l’assistance d’un autre expert acousticien non prévu dans les termes de référence. Beaucoup plus troublante est la justification avancée par le collège au soutien de sa demande: ‘Suivant la modalité de propagation acoustique, nous pourrions être amené à privilégier ou, à contrario, à rejeter un ou plusieurs sites’». Donc, les experts ont rejeté le site de Masaka situé au Rwanda suite à « la modalité de propagation acoustique » de l’expertise acoustique effectuée en France. Ça, c’est très grave ! Non ?
On voit bien ici que les experts, dans ce délai supplémentaire d’une année entière, étaient en train de falsifier le vrai rapport et de « confectionner » un autre rapport susceptible de satisfaire aux intérêts non avoués : c’est le rapport officiel manipulé que nous connaissons aujourd’hui.
L’incompétence, la falsification de la vérité, et/ ou la corruption du « magistrat à part » français deviennent notoires surtout quand les coupables de l’attentat avouent eux-mêmes leur forfait. Comment pourrait-il contredire ou nier la vérité dite par le Secrétaire général du FPR, directeur de cabinet du président Paul Kagamé et ambassadeur du Rwanda aux USA, Dr Theogene Rudasingwa ? [ Pourra Marc Trévidic remettre en cause cette réaction, « le mensonge ne devient pas la vérité du simple fait qu’il est dit par un ‘magistrat à part’ français », du colonel Patrick Karegeya qui était le chef de renseignement extérieur du régime Kagamé suivie par son affirmation « nous savons d’où les missiles sont partis ? Que peux Mr Marc Trévidic répondre à ce témoignage accablant de l’ex chef d’état-major de l’armée de Paul Kagame, le général Kayumba Nyamwasa ? « RFI: Général Kayumba Nyamwasa, vous avez accusé le président Kagame d’être responsable de l’attaque qui a coûté la vie à Juvénal Habyarimana. De quel type de preuves disposez-vous ? Kayumba Nyamwasa : J’étais en position de savoir qui est responsable de l’attaque. (…) C’est impossible que je ne sois pas au courant de qui a mené l’attaque et de ce qui s’est passé ».
Voilà alors le dilemme qui malmènerait « le magistrat à part» : dire la vérité et partant rendre à Kagame son dû intact ? Cela est impossible dès lors que les « experts » et lui-même se seraient depuis partagé le butin de la corruption. Persistera-t-il dans l’erreur en affirmant que ce sont les hutus qui auraient tué leur propre président ? Ceci comportent aussi de risques sérieux car Kayumba et ses frères d’armée, irrités, seront obligés de mettre les preuves accablantes à leur disposition en public par les médiats. Rendre un jugement de non-lieu produirait la même réaction.
S’agirait-il d’un secret d’état lui confiait par Sarkozy pour museler la vérité des faits ? Dans un cas comme dans un autre, la prophétie de la Croix se produit exactement comme prévue : « Il y a quelque chose de grave chez Marc Trévidic ».
Conclusion.
[«Ibuye ryagaragaye ntiriba rikishe isuka»]. Trois cas de figures justifieraient les errements de Trévidic.
Soit il a eu peur de contredire les « experts » envoyés de et par Londres. Ceci se comprend aisément. S’aligner et /ou copier l’expertise faite par ces derniers, c’est plus sécurisant quand l’on n’a pas confiance de soi. Ainsi, n’ayant plus de personnalité, il aurait cru que cela l’immunise contre une seconde « erreur judiciaire ». Jusqu’à présent la peur de notre « magistrat a part », est claire et limpide comme la neige. Elle se manifeste dans son incapacité de se décider, de trancher. Qui a déclenché le génocide des Tutsi la nuit du 06 avril 1994 ? « On n’attend, on attend, … l’enfant ne vient !» Ainsi chantait un artiste bruyant camerounais.
Soit il fut corrompu. La corruption peut revêtir plusieurs formes. Il peut s’agir de commandos de charmes, la sollicitation et la victimisation des coupables…et/ou des moyens financiers.
En dernier lieu, je crois fermement que le fait d’oser, de la part de Marc Trévidic, contredire les juges sérieux et respectueux dans le monde entier Jean-Louis Bruguière du parquet de Paris et Son Excellence Sr. D. FERNANDO ANDREUMERELLES, Magistrat-Juge Central d’Instruction du Tribunal National, avec siège à Madrid ne peut résulter d’une simple erreur humaine. « Il y a quelque chose de grave chez Marc Trévidic ». Très probablement c’est la raison d’état et ses secrets qui justifieraient l’existence de ce que nous connaissons comme le rapport d’expertise Marc Trévidic. De cela, il en résulte qu’il est difficile voire impossible d’attendre la vérité de ce magistrat « peureux » et, pire encore soumis à la pression de la raison d’état. Ainsi donc je demanderai à nos politiques de ne pas continuer à attendre du bien dans les conclusions des enquêtes de Mr Trévidic. Les résultats sont connus à +- 99%. Le cas de Simbikangwa est un exemple très éloquent.
Qu’alors faut-il faire ?
« Vaux mieux prévenir que guérir ». Les rwandais, surtout les Hutus commettent presque toujours une grande erreur de comportement dans leur vie quotidienne et en politique. Ils aiment réagir après avoir reçu le coup, au lieu de barrer le coup et dans la mesure du possible de frapper le premier. Pour ce faire j’invite nos leaders d’opinion, dès maintenant, à intégrer dans la lutte que nous faisons et de faire la priorité la question de la justice française qui n’est plus, apparemment, indépendante mais plutôt politique dans le dossier du génocide rwandais. Cette deuxième interprétation fait suite à celle que j’ai adressée à Mr Faustin Twagiramungu en date du 10 février 2014.
Je ne cesserai jamais de le répéter : en démocratie la voix des sans-voix ce sont les manifestations publiques et pacifiques. Peut-on organiser une conférence ? Ça vaut aussi la peine.
Samuel Lyarahoze, 29 mars 14