RDC- Kigali défie Washington : Kagame refuse de retirer ses troupes, Kinshasa dénonce de massacres et de colonisation de M23/RDF.

Publié le par Veritas

Kinshasa, 11 octobre 2025 - Alors que la communauté internationale espérait une accalmie après la signature des Accords de Washington du 27 juin 2025, la République démocratique du Congo dénonce une nouvelle vague de violences orchestrée par le mouvement rebelle M23-AFC, appuyé par l’armée rwandaise (RDF). Dans un communiqué officiel, le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières tire la sonnette d’alarme face à des crimes d’une ampleur inquiétante et accuse Kigali de poursuivre un projet d’annexion déguisée de territoires congolais.

Le comportement de Kagame en RDC a fait passer le président Trump pour un menteur.

Selon le communiqué signé par le Vice-Premier ministre Shabani Lukoo Bihango, plus de 272 assassinats et exécutions sommaires ont été recensés depuis septembre 2025, accompagnés de plus de 300 cas de viols et de tortures massives. Des centaines d’enlèvements et d’arrestations arbitraires auraient été commis dans les territoires de Rutshuru, Walikale et Masisi, zones actuellement sous contrôle du M23.

Les autorités congolaises dénoncent une stratégie de terreur systématique : extorsions dans les écoles, taxes illégales dans les hôpitaux, et remplacement des chefs coutumiers légitimes par des représentants désignés par la rébellion. «Ces crimes constituent une violation flagrante du droit international humanitaire et des conventions des Nations Unies », souligne le ministère dans son communiqué.

Des accords trahis : le refus de Kigali d’appliquer ses engagements.

Les tensions actuelles trouvent leur origine dans les Accords de Washington du 27 juin 2025, signés sous médiation américaine. Ces accords prévoyaient notamment le retrait total des troupes rwandaises du sol congolais, en contrepartie de l’engagement de Kinshasa à désarmer les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).

Alors que le gouvernement congolais a déjà commencé à appliquer sa part de l’accord, le président Paul Kagame refuse toujours de retirer ses troupes, violant ainsi les engagements pris devant la communauté internationale. Ce refus aurait eu des répercussions politiques inattendues : il aurait notamment empêché l’ancien président américain Donald Trump d’obtenir le Prix Nobel de la Paix 2025, prix qu’il espérait pour avoir facilité les accords de Washington.

Le projet d’annexion de l'Est de la RDC : une réalité dénoncée.

Pour Kinshasa, le comportement du Rwanda ne laisse plus de place au doute. Le régime de Kagame poursuivrait un projet d’annexion progressive des territoires congolais sous couvert de lutte contre les FDLR. Des massacres ciblés viseraient des civils congolais de diverses ethnies, accusés à tort d’être des rebelles, simplement parce qu’ils ressemblent à des réfugiés rwandais.

Une fois les populations locales massacrées ou déplacées, le Rwanda y installe des familles venues de son territoire, modifiant ainsi la composition démographique des régions frontalières. Cette stratégie, qualifiée de balkanisation du Congo, alimente la colère populaire et ravive les souvenirs des invasions de la fin des années 1990.

Kinshasa réaffirme sa détermination.

Face à cette situation explosive, le gouvernement congolais réaffirme sa détermination à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Le ministre Shabani Lukoo Bihango a déclaré : «Le gouvernement congolais ne cédera pas un seul mètre de son territoire. Nous poursuivrons ceux qui se rendent coupables de crimes de guerre, et nous défendrons nos citoyens jusqu’au dernier. »

Kinshasa appelle également la communauté internationale, l’Union africaine et les Nations Unies à agir concrètement pour mettre fin à cette agression et faire respecter les accords signés à Washington.

Malgré les efforts diplomatiques, la situation humanitaire reste dramatique. Des milliers de familles déplacées, des écoles fermées, et des hôpitaux paralysés témoignent de la gravité de la crise. Tant que Kigali maintiendra ses troupes sur le sol congolais, la paix dans la région des Grands Lacs restera un mirage.

Kinshasa appelle à une mobilisation diplomatique internationale urgente, non seulement pour protéger la population congolaise, mais aussi pour empêcher une nouvelle escalade susceptible d’embraser toute la région.

Rédaction de «VeritasInfo».

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