Rwanda: l'opposant Paul Rusesabagina également visé par un mandat d’arrêt

Ces dernières années, dans les colonnes de la presse rwandaise pro-gouvernementale, des individus se présentant comme des rescapés de l'hôtel assuraient que l'opposant n'avait jamais rien fait d'autre pour eux que de leur extorquer de l'argent. Quand, en 2017, Paul Kagamé se présente pour un troisième mandat, est officiellement élu à 98% des suffrages et s'offre la possibilité de rester au pouvoir jusqu'en 2034, Paul Rusesabagina ne décolère pas, excédé par le silence de la communauté internationale pour un score qu'il qualifie de « peu crédible » et « stalinien ».
L'année suivante, il décide de s'allier à des anciens du Congrès national rwandais (RNC) du général Kayumba Nyamwasa, comme Callixte Sankara - lui aussi visé par un mandat d’arrêt - des dissidents des FDLR - le CNRD - pour créer, début juillet, le Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD) et sa branche armée, les Forces de libération nationales. Quelques jours plus tard, ce groupe revendique des attaques dans le Sud rwandais. «C'est l'histoire qui sera notre juge et pas le criminel Kagame », commente Callixte Sankara, deuxième vice-président du MRCD.
Par RFI