Présidentielle au Rwanda: pour Paul Kagame l'élection est déjà «jouée»

Petits drapeaux aux couleurs du parti au pouvoir à la main, des milliers de Rwandais sont massés sur le terrain de football d'une école. Après un bain de foule, le président rwandais est monté à la tribune. Et sans détour, Paul Kagame n'a pas caché sa confiance en l'issue du scrutin. Il a en effet estimé que l'élection présidentielle était jouée depuis le référendum de 2015 à l'issue duquel les Rwandais se sont prononcés à plus de 98 % en faveur d'une réforme de la Constitution l'autorisant à briguer ce troisième mandat.
«Ce serait mentir que de prétendre ignorer le résultat de l'élection présidentielle. Je suis venu vous demander si vous êtes encore sur la voie de ce qui a conduit au référendum et à ses résultats. Si c'est le cas, vous comprendrez que l'élection est jouée», a déclaré Paul Kagame. Pendant ce temps-là, c'est avec nettement moins de faste que les deux autres candidats à la présidentielle ont commencé leur campagne. Philippe Mpayimana, le seul candidat indépendant n'a même pas eu le temps d'imprimer des affiches. Quelques jours avant le début de la campagne Frank Habineza, le président du Parti démocratique vert, expliquait notamment ses difficultés à financer sa campagne.
«Beaucoup de personnes donnent de l'argent au parti au pouvoir et ne veulent pas donner d'argent aux partis d'opposition. Certains pensent que s'ils vous donnent de l'argent, ils auront des problèmes avec le parti au pouvoir », a affirmé Frank Habineza.
La campagne électorale doit durer trois semaines.
RFI