RDC : Arrestation du général Pacifique Masunzu, entre zones d’ombre et luttes d’influence.

Publié le par Veritas

Kinshasa, 5 novembre 2025 — Le général congolais Pacifique Masunzu a été arrêté au début du mois de novembre à Kisangani, avant d’être transféré à Kinshasa en compagnie de son adjoint, le général Bwange Safari, selon plusieurs sources concordantes relayées par des médias congolais et les réseaux sociaux. L’interpellation, survenue dans un climat de fortes tensions au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), suscite de nombreuses interrogations quant à ses véritables motivations.

Général Pacifique Masunzu

Un contexte militaire fragilisé.

Cette arrestation intervient alors que l’armée congolaise enregistre de nouveaux revers militaires dans l’Est du pays, notamment la perte de la localité de Nzibira face aux rebelles du M23. Si aucune communication officielle du gouvernement ou du haut commandement militaire n’a, à ce jour, précisé les chefs d’accusation, certaines sources sécuritaires évoquent une mise en cause du général Masunzu dans la perte de positions stratégiques. D’autres observateurs estiment que cette arrestation traduit davantage un désarroi au sommet de l’armée qu’une véritable sanction disciplinaire.

Des tensions internes au sein des FARDC.

L’affaire Masunzu met en lumière les fractures internes qui minent la cohésion des forces armées congolaises. Selon plusieurs analyses relayées notamment par SOS Médias Burundi et des chaînes YouTube d’information, cette interpellation s’inscrirait dans une lutte d’influence entre différents courants au sein du commandement militaire, sur fond de crise de confiance et de restructuration politique.

Un général au profil politique sensible.

Le général Pacifique Masunzu, originaire du Sud-Kivu, est souvent présenté comme un proche de l’ancien président Joseph Kabila. Certaines sources affirment qu’il aurait des liens avec un nouveau parti politique attribué à Kabila et basé au Kenya, bien qu’aucune confirmation officielle n’ait été fournie à ce sujet. Cette proximité supposée nourrit toutefois les spéculations sur les motivations politiques derrière son arrestation.

Plusieurs analystes estiment que ce geste pourrait refléter une volonté du pouvoir actuel de neutraliser les figures militaires perçues comme loyales à l’ancien régime, dans un contexte où la crise sécuritaire à l’Est reste un enjeu politique majeur.

Une situation encore floue.

À ce stade, ni le ministère de la Défense ni la présidence de la République n’ont commenté publiquement l’affaire. Les observateurs appellent à une communication officielle claire afin de dissiper les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux. En attendant, l’arrestation du général Masunzu illustre la fragilité institutionnelle et les tensions persistantes qui traversent aussi bien l’armée que la scène politique congolaise.

Veritasinfo.

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