Khamenei face à Trump et Israël : vers un embrasement inévitable ?
La nuit dernière, le Moyen-Orient a de nouveau basculé dans la tourmente. Missiles, ripostes, menaces d’exode civil : l’escalade militaire entre l’Iran et Israël prend une tournure dangereuse. Au cœur de cette tension explosive, un discours de guerre du Guide suprême iranien, Ali Khamenei, qui assume désormais clairement la confrontation.
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“La bataille commence” : un discours de rupture.
Face aux pressions de plus en plus agressives de Washington, le leader iranien a choisi la voie de la défiance totale. Qualifiant l’heure actuelle de tournant historique, Ali Khamenei a déclaré que « la bataille commence », en réaction à ce qu’il qualifie d’ultimatum humiliant lancé par Donald Trump, actuellement président des États-Unis.
Mais plus qu’un simple discours, il s’agit d’un signal envoyé à la fois à l’intérieur – pour mobiliser la population – et à l’extérieur, notamment à Israël et aux États-Unis : l’Iran ne se couchera pas. “Nous serons sans pitié envers Israël”, a écrit Khamenei sur X, laissant peu de doute sur la nature de la riposte annoncée.
Frappes, missiles et sirènes : une nuit sous tension.
À peine les mots du Guide suprême prononcés que les faits ont suivi. Les Gardiens de la Révolution iranienne ont revendiqué le tir de plusieurs missiles hypersoniques contre des cibles stratégiques en Israël, en particulier des bases aériennes.
Israël a immédiatement riposté en bombardant l’ouest de l’Iran, visant des installations liées aux missiles et aux drones. Si les systèmes de défense israéliens ont intercepté la majorité des projectiles, la situation s’est néanmoins tendue jusqu’à Tel-Aviv, réveillée par les sirènes d’alerte.
Coupure d’Internet, menace d’exode civil.
Autre élément marquant de cette nuit électrique : une coupure massive d’Internet en Iran. Plusieurs provinces ont été touchées, sans explication officielle. Faut-il y voir une stratégie défensive ou un outil de contrôle de l’opinion publique ? Une chose est sûre : la guerre moderne se joue aussi sur le terrain de l’information.
Dans un geste rare, le chef d’état-major iranien a publiquement appelé les habitants de Tel-Aviv et Haïfa à évacuer, évoquant des frappes “punitives” à venir. Des mots lourds de sens, qui font frémir la région.
Trump inflexible, Macron tente la médiation.
À la Maison-Blanche, le président Donald Trump campe sur une ligne dure. Il continue d’exiger la « capitulation sans condition » du régime iranien, tout en affirmant que les États-Unis « contrôlent l’espace aérien iranien ». Une rhétorique guerrière qui laisse peu de place à la diplomatie.
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Face à cela, Emmanuel Macron tente d’incarner une voix de raison. Il a appelé à la désescalade et plaidé pour une reprise rapide des négociations, estimant que les États-Unis restent un acteur clé pour désamorcer cette crise.
Vers un point de non-retour ?
Ce qui frappe dans cette séquence, ce n’est pas seulement la violence des échanges, mais la conviction des deux camps d’avoir raison. D’un côté, l’Iran se pose en victime d’une agression occidentale injustifiée. De l’autre, Israël et les États-Unis considèrent leur posture comme défensive, voire préventive.
Mais l’embrasement semble de plus en plus probable. Khamenei ne cherche plus à temporiser. Trump, lui, joue la carte de la domination stratégique. Israël agit selon ses propres logiques de sécurité nationale.
Et maintenant ?
La région est suspendue aux décisions des prochaines heures. Ce que l’on observe, c’est une militarisation rapide du conflit et une diplomatie de plus en plus inaudible. La moindre étincelle pourrait transformer cet affrontement larvé en guerre régionale ouverte.
À "VeritasInfo", nous continuerons à décrypter l’évolution de cette crise, au-delà des discours officiels, pour comprendre ce qui se joue réellement : une lutte d’influence, de pouvoir et de survie, au cœur du Moyen-Orient en mutation.
Par VeritasInfo