Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, vainqueur dès le premier tour, « ni mort ni blessé ! »

Publié le par veritas

L'élection présidentielle au Sénégal a vu la victoire dès le premier tour de Bassirou Diomaye Faye, candidat antisystème et dauphin d'Ousmane Sonko, leader du Pastef, face à Amadou Ba, représentant du pouvoir en place. Cette issue inattendue a été rapidement reconnue par Ba lui-même. Le politologue Gilles Olakounlé Yabi attribue la responsabilité principale de cette défaite à Macky Sall, le président sortant.

Sorti de prison il y a dix jours, Bassirou Diomaye Faye est élu président du Sénégal

Cette victoire a été précipitée moins de vingt-quatre heures après la fermeture des bureaux de vote, surprenant de nombreux observateurs. Selon Yabi, elle reflète un profond mécontentement envers la gouvernance de Macky Sall, marquée par des tensions croissantes ces dernières années et des manœuvres politiques controversées, notamment un possible report du scrutin.

« Le Pastef » a su capitaliser sur son socle électoral solide en attirant également des électeurs opposés à la continuité du régime en place. La persécution judiciaire d'Ousmane Sonko par le gouvernement a consolidé le soutien à l'opposition. La défaillance de Macky Sall dans sa stratégie politique, y compris sa tardive renonciation à un troisième mandat, a contribué à cette débâcle électorale.

Cependant, Yabi rejette l'idée que cette victoire soit un rejet des alliances traditionnelles, telles que celle avec la France. Il souligne plutôt une aspiration à des relations plus équilibrées avec les partenaires étrangers. Le Pastef a attiré les jeunes électeurs en promettant un changement politique centré sur les intérêts de la population, préservant ainsi la démocratie par les urnes dans un contexte régional marqué par des coups d'État.

La victoire de Bassirou Diomaye Faye, âgé de 44 ans, symbolise le renouveau politique en Afrique de l'Ouest, mais son impact à plus large échelle reste incertain. Malgré des signes de jeunesse politique en Côte d'Ivoire, où le pouvoir est vieillissant, les structures politiques de la région restent souvent rigides, limitant l'émergence de nouvelles figures.

Source : lemonde.fr

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