Rwanda : Les vérités crues de Paul Kagame aux Occidentaux
Paul Kagame, le président du Rwanda a répondu aux récurrentes critiques des Occidentaux sur sa vision de «la démocratie». Pour lui, le «diktat» des «pays de l’extérieur» qui veulent imposer leurs façons de faire en Afrique ne marchera jamais.
Les réponses sèches du président rwandais Paul Kagame aux Occidentaux
Paul Kagame animait un débat public au Council for Foreign Relations, à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. L’homme fort de Kigali a battu en brèche les critiques des Occidentaux sur sa réélection. « Les choses peuvent se passer différemment dans d’autres pays, mais au Rwanda un tel score (98 % des suffrages lors de ce scrutin) n’est pas surprenant », a-t-il confié.
L’homme à la base de la prospérité du Rwanda est accusé d’avoir traficoté par référendum, fin 2015, un changement de la Constitution. La nouvelle constitution avait été adoptée par une large majorité de Rwandais. Les critiques se sont depuis multipliées et c’est justement à ces médisances que le natif de Tambwe (Province du sud, Rwanda) répond aujourd’hui.
L’impossible démocratie occidentale en Afrique

Paul Kagame justifie son propos en rajoutant : « L’Occident parle aussi beaucoup de liberté et donne des leçons sur ce sujet, mais le fait d’imposer aux gens la façon dont ils devraient vivre leur vie revient justement à nier la liberté des peuples.»
Très souvent, les pays occidentaux avec à leurs têtes le trio France – USA – Angleterre influencent les changements de régime en Afrique de façon controversée. Paul Kagame revient sur le discours de certains dirigeants européens avant sa réélection. « Avant le changement de la Constitution, on m’a dit : ‘Tu dois partir, quelqu’un d’autre doit prendre ta succession, tu peux nommer quelqu’un’ », révèle-t-il avant de taxer de « ridicule » ce double langage des donneurs de leçons.
La leçon de démocratie de Kagame aux Occidentaux
Ce qu’il considère ni plus ni moins comme un instrument des Occidentaux pour intimider les dirigeants africains s’est depuis mis en branle contre Laurent Gbagbo. Celui-ci fait aujourd’hui face à un long procès à La Haye pour avoir soi-disant commis des crimes contre l’humanité lors de la crise poste électorale de 2011 en Côte d’Ivoire.
Thomas Sankara avait lâchement été assassiné par le dictateur burkinabé Blaise Compaoré avec la complicité de pays étrangers. Sankara disait que seul Blaise Compaoré pouvait le renverser. Paul Kagame se demande alors pourquoi il n’avait pas anticipé en le neutralisant.
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