Rwanda : Le HaNge ou le syndrome de servir intelligemment l’ennemi.
Définition :
Le HaNge est une maladie grave, politiquement transmissible, qui attaque le cerveau de sa victime pour le rendre nuisible dans le sens politique du terme. Les agents responsables de la transmission virale sont secrétés par des cellules d’un organe connu sous le nom RFP. Ces agents s’attaquent exclusivement à des personnes prédisposées à la cupidité appartenant à une catégorie humaine connue sous l’appellation hutu.
Symptômes :
Une personne atteinte de HaNge est caractérisée par une violence verbale, un égo surdimensionné, un engagement politique spontané. Les premiers symptômes graves sont apparus au début des années 90 chez une personne dénommée Hassan Ngeze, d’où le nom de HaNge. Malgré les recherches menées par de personnes de bonne volonté aucun vaccin, aucun traitement n’a été trouve à ce jour.
Rappel de l’Histoire :
Il y a quelques années, plus précisément le 28/12/2009, j’ai publié un article dans DHR sur la personne de Monsieur Boniface Rutayisire. A cette époque j’établissais un parallélisme entre ses agissements « responsables » et ceux de Hassan Ngeze, durant la période tragique de 1990 à 1994. Il vous souviendra que ce Ngeze s’était autoproclamé la voix des sans voix, le visionnaire des hutu menacés par le régime des « Inyenzi » et d’autres superlatifs de héros, directeur de Kanguka et Kangura, le bon hutu, le vrai, etc… Vous pouvez retrouver l’article sur http://editions-sources-du-nil.over-blog.com ou cliquer sur Monsieur Rutayisire Boniface serait atteint du syndrome Ngeze Hassan ?
Six ans après cet article, je suis toujours inquiet, aujourd’hui plus qu’hier ! Aujourd’hui, personne ne se pose la question( du moins publiquement) de savoir comment ce Ngeze Hassan, ce paysan cordonnier dont le niveau intellectuel n’avait d’égal que sa formation (école primaire), a pu berné tout le monde , pour ensuite se faire adouber, adorer par une frange de la population rwandaise dont certains ministres, députés et même des universitaires, sans parler du bas peuple, qu’on pourrait excuser !
Regardez autour de vous. Projetez-vous dans le passé. Où sont-ils passés ses supporteurs ? Ils sont devenus ses victimes. Ce n’est pas Ngeze Hassan qui a tiré sur l’arme qui les a tués ! Il a fourni les arguments pour que le criminel fasse prévaloir la légitime défense et commette l’inavouable. Ces supporteurs inconditionnels, je les qualifie d’idiots utiles ou d’imbéciles inconscients…
Ngeze est en prison au Mali où il continue de semer la zizanie parmi ses codétenus. Il sortira bientôt de sa détention, mais les autres y périront. Dans une lettre qui l’a adressée au Président Kagame le 13 juin 2006, pour solliciter sa clémence, Hassan Ngeze lui rappelle le rôle qu’il a joué en fournissant des informations sur les massacres commis par les hutu. Il s’agissait des documents, des images qu’il transmettait régulièrement au colonel Isoa Ticoka, le commandant en second de la MINUAR. Qui l’eut cru ?
Même aujourd’hui certains doutent ! Pourquoi ? Parce que leur cerveau refuse de comprendre la nature d’agent double de cet individu qu’il croyait le leur ! En effet qui pourrait imaginer que ce Ngeze, « le plus hutu des hutu », était au service du FPR et appelait en même temps aux massacres des inyenzi et leurs complices, les ibyitso.
L’Actu / Constat :
Malheureusement le peuple rwandais a le virus de l’oubli et qui produit d’autres Ngeze. Ils sont là en exil avec des honnêtes réfugiés. Ils se sont constitués en leader spontané d’opinion. Ils sont plus intelligents (que Ngeze), plus dangereux, plus virulents. Ils sévissent sur la toile, dans les camps de réfugiés, dans les grandes villes occidentales. Ils font mal, ils sont au service de l’oppresseur mais aussi ont la capacité de faire croire qu’ils sont des libérateurs. Ils se font passer pour des illuminés avec lesquels il faut compter. Autrement sans eux, disent-ils, c’est l’extinction des hutu!
Les nouveaux Hassan NGEZE sont entrain de signer un décret qui consolide le régime oppresseur. Au rythme où vont les choses il y aura plus de dégâts, plus de pleurs et plus de sangs. Il est du devoir de chacun de dire PLUS JAMAIS de Hassan NGEZE !
Diagnostic :
Comment reconnaître les personnes atteintes du syndrome Ngeze Hassan, que je qualifie de HaNge. Chacun se fera son opinion.
1.Toute personne atteinte de HaNge établit une hiérarchie systématique entre les hutus et les tutsi : Les tutsi sont des inyenzi, ennemis de toujours. Ses amis et ses proches sont des hutu purs (vaccinés contre la traitrise et qui haïssent le tutsi, ce qui est une bonne vertu). Ses concurrents et les autres sont des complices naturels du régime FPR. Ses adversaires et ses ennemis (pour différentes raisons même les plus absurdes) sont obligatoirement des inyenzi, pire que le régime du FPR !
2.Le malade de HaNge a toujours raison. Il se croit intègre et vertueux. Les autres sont vicieux et les accuse de toutes les abominations inventées et inimaginables.
3.Le malade de HaNge s’auto-désigne le sauveur des hutu opprimés par les tutsi et le FPR. C’est lui et lui seul qui doit sauver ces malheureux, ces réfugiés abandonnés par les autres. Jamais ce malade ne passera à l’acte pour affronter ce FPR. C’est une stratégie de maintenir le statu quo qui arrange évidemment ce régime qu’il prétend combattre.
4.Le malade de HaNge est porteur de discours extrêmes qui travestissent la réalité et la vérité. Ils nuisent à l’intégrité morale.
5.Le malade de HanNge devient spécialiste du langage extrême, acerbe et virulent contre le régime du FPR dont le seul but est d’être crédible auprès de ses hutu, qu’il confond avec un troupeau de bétail ou les moutons de Panurge.
6.L’individu atteint de HaNge caresse les bas instincts des extrémistes de tout poil, dont la haine a supplanté l’intelligence.
7.Toute individu qui souffre de HaNge ne supporte qu’aucune autre personne parle pour ses hutu ou ses réfugiés. C’est un crime de lèse majesté d’empiéter sur ses plates bandes. Si l « ’infraction » est avérée, il profère des menaces de mort, sème une terreur démesurée qui pose questions. A qui profite cela ? Bien entendu c’est dans l’intérêt du FPR qui ne souhaite aucune opposition solide et solidaire!
Conclusion :
Tout individu qui présente les symptômes ci-haut énumérés doit être mis en quarantaine immédiatement. Chaque citoyen rwandais, tout ami des rwandais, toute personne qui souhaite un avenir meilleur à ce peuple meurtri, doit nous aider à isoler ces malades qui ne s’ignorent pas et qui se complaisent à faire le mal moyennant des bénéfices financiers.
Pierre BALINGAYABO