Le Rwandais Paul Kagame n'ira pas au sommet extraordinaire de Kampala
La situation est restée calme, vendredi 23 novembre, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où les rebelles du Mouvement de 23-Mars (M23) se sont emparés cette semaine de la ville de Goma. La crise à l’est de la RDC est donc au centre du sommet extraordinaire des pays des Grands lacs qui a lieu ce samedi à Kampala, en Ouganda. Sont attendus sur place le président congolais Joseph Kabila, ainsi qu’une délégation du M23. La présence de Paul Kagame avait également été annoncée mais finalement, le président rwandais ne se déplacera pas.
La conférence a commencé en fin de matinée, en présence de personnalités africaines clés de la crise en RDC.
Paul Kagame n’assiste pas au sommet aujourd’hui. La délégation rwandaise est conduite par la ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. La délégation congolaise a pris acte de sa présence, et espère qu'elle pourra apporter les détails sur les modalités d'un accord.
Pour expliquer l’absence du président Kagame, côté rwandais, on invoque d’autres engagements et notamment la visite à Kigali ce week-end du président Denis Sassou-Nguesso du Congo-Brazzaville. Ce dernier pourrait jouer un rôle dans la résolution du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le président congolais Joseph Kabila est, lui, bien présent. Il est arrivé dans la matinée à Kampala.
Présent également Jean-Marie Runiga, le chef politique de la rébellion du M23. Il n’a finalement pas rencontré hier le président ougandais Yoweri Museveni. L’entrevue pourrait avoir lieu aujourd’hui, espère-t-il. Il considère ce sommet comme une opportunité si on lui donne la parole de détailler les revendications de son mouvement.
La question de la démilitarisation de Goma devrait être posée lors de ces rencontres, après le communiqué commun aux présidents congolais, ougandais et rwandais, appelant le M23 à se retirer de Goma.
La présidente de la commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a prolongé son séjour dans la capitale ougandaise. L'UA joue les facilitateurs.
Le M23 réclame l’application des accords du 23 mars 2009, signés entre Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et Kinshasa pour mettre fin à une précédente rébellion. Les chefs militaires du M23 sont issus du CNDP. Et depuis quelques jours, les rebelles veulent également l’ouverture de négociations politiques avec le pouvoir en place en RDC.
Par RFI