Les esprits se chauffent : Le Rwanda vaincra Le Burundi si guerre il y a, mais il n’en faut pas une!

Publié le par veritas

Match Paul Kagame contre Pierre Nkurunziza, d'après vous, qui va ganer?

Match Paul Kagame contre Pierre Nkurunziza, d'après vous, qui va ganer?

La première victoire réside dans la légitimité de l’attaque ou de la défense. Après la mise en cause du génocide de 1994 au Rwanda par le parti au pouvoir au Burundi le CNDD-FDD, le 16 Août 2016, le Burundi a franchi la ligne rouge. Seulement, le Rwanda est loin d’être prêt à l’affrontement.
 
Le tollé a été semé par l’accusation du Président Paul Kagame contre son homologue burundais Pierre Nkurunziza « de tueries en cours», lors de son discours du 6 Novembre 2015. Depuis, le pouvoir burundais réunit de bout en bout les arguments pour se défendre de cette accusation. Le dernier argument, probablement, massue, c’est de « nier le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda », sous prétexte qu’il n’y a jamais eu d’enquête au sujet de la mort du président burundais Cyprien Ntaryamira survenue dans l’attentat contre l’avion de Habyarimana Juvénal du 6 avril 1994.
 
Pourtant, l’attentat contre l’avion qui transportait les deux présidents Rwandais et Burundais ne justifie ni la négation du génocide du Rwanda de l’époque, ni les problèmes de sécurité au Burundi d’aujourd’hui. Cette erreur politique du parti au pouvoir burundais va surtout lui coûter la perte de toutes les alliances politiques et diplomatiques qu’il avait commencé à tisser avec certains Etats africains ou occidentaux, car la complicité avec le négationnisme sera aussi un crime dans le droit international.
 
La chance pour le Burundi, c’est que le Rwanda n’est pas encore prêt pour  entrer en guerre. Les prochaines élections présidentielles au Rwanda de 2017 seraient entachée d’insécurité régionale si la guerre commençait avant le mois d’août 2017. Aussi, le fait que le Rwanda n’a pas encore rapatrié ou anéanti toutes les forces rebelles rwandaises du Congo Démocratique peut donner la brèche à ces dernières pour soutenir le pouvoir burundais et raviver les haines ethniques au Rwanda.  La presse française s’en donne à cœur joie à commenter les oppositions ethniques des deux présidents pour opposer des populations à l’intérieur des deux pays. Il va falloir être responsables, car si Paul Kagame et Pierre Nkurunziza s’affrontent un jour, il ne s’agira surtout pas d’affrontement interethniques.
 
Pour le moment, on peut conclure que toutes les cartes ont été jouées au Burundi. Il s’agit malheureusement d’une course à tombeau ouvert, contre le Rwanda qui court à ciel ouvert, grâce à sa renommée dans la lutte contre le génocide. Enfin, la dernière chance à saisir concerne les deux pays à la fois, pour la paix de leur peuple. Il existe un traité de paix historique signé entre les rois Mutara du Rwanda et Mutaga du Burundi vers le 18ème siècle. Seul un sursaut culturel entretenu de mémoire peut mettre fin à cette crise régionale dont personne ne peut prédire aujourd’hui les conséquences.
 
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B
Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> <br /> <br /> Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> A Bujumbura, ce jeudi 25 aout 2016, AGNEWS s’est promené et a interrogé quelques Barundi sur un article publié sur MEDIA par un Rwandais du nom de PHILIPPE MPAYIMANA [ https://blogs.mediapart.fr/philippe-mpayimana/blog/240816/le-rwanda-vaincra-le-burundi-si-guerre-il-y-mais-il-n-en-faut-pas-une ]. Le problème dans cette article de propagande rwandaise est qu’ils ont interdit les commentaires…<br /> <br /> Dans l’Histoire du Burundi, les Barundi n’ont jamais perdu une seule guerre contre le Rwanda. Et, actuellement concernant l’actuel armée burundaise, la Force de Défense Nationale FDN, elle est la plus appréciée, au niveau africain, par les experts militaires internationaux.<br /> La FDN est mieux appréciée que l’armée Rwandaise APR, notamment par ses missions en Somalie, et en Centrafrique. L’APR qui est en mission au SUD SOUDAN et en Centrafrique.<br /> La FDN surpasse l’armée Rwandaise, APR, qui s’est toujours illustré, derrière des rebellions ( M23 etc. ), par le pillage de la RDC Congo.<br /> Petit parenthèse, un des secrets de polichinelles aujourd’hui, concernant la chute de Feu Mobutu et l’ex-Zaïre, elle s’est faite avec l’intermède de noirs américains appartenant à l’armée américaine, dissimulée parmi l’armée rwandaise de KAGAME.<br /> Voici ce que un ancien parmi les Barundi ( le muganwa Charles BARANYANKA, fils de Feu le muganwa Pierre BARANYANKA ) explique au niveau historique concernant la guerre entre le Burundi et le Rwanda.<br /> 1/ https://www.youtube.com/watch?v=gmEGrHW-tT0<br /> 2/ https://www.youtube.com/watch?v=5ehANGURQxU<br /> 3/ https://www.youtube.com/watch?v=dCqZfGiGMk8<br /> L’armée burundaise est la meilleur en Afrique en termes de mission de force de paix. Le dictateur rwandais Paul KAGAME a rompu en 2015, comme en 1889 et 1903, le pacte de non agression historique existant entre les 2 pays.<br /> DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 25 août 2016
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B
Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> <br /> <br /> Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> A Bujumbura, ce jeudi 25 aout 2016, AGNEWS s’est promené et a interrogé quelques Barundi sur un article publié sur MEDIA par un Rwandais du nom de PHILIPPE MPAYIMANA [ https://blogs.mediapart.fr/philippe-mpayimana/blog/240816/le-rwanda-vaincra-le-burundi-si-guerre-il-y-mais-il-n-en-faut-pas-une ]. Le problème dans cette article de propagande rwandaise est qu’ils ont interdit les commentaires…<br /> <br /> Dans l’Histoire du Burundi, les Barundi n’ont jamais perdu une seule guerre contre le Rwanda. Et, actuellement concernant l’actuel armée burundaise, la Force de Défense Nationale FDN, elle est la plus appréciée, au niveau africain, par les experts militaires internationaux.<br /> La FDN est mieux appréciée que l’armée Rwandaise APR, notamment par ses missions en Somalie, et en Centrafrique. L’APR qui est en mission au SUD SOUDAN et en Centrafrique.<br /> La FDN surpasse l’armée Rwandaise, APR, qui s’est toujours illustré, derrière des rebellions ( M23 etc. ), par le pillage de la RDC Congo.<br /> Petit parenthèse, un des secrets de polichinelles aujourd’hui, concernant la chute de Feu Mobutu et l’ex-Zaïre, elle s’est faite avec l’intermède de noirs américains appartenant à l’armée américaine, dissimulée parmi l’armée rwandaise de KAGAME.<br /> Voici ce que un ancien parmi les Barundi ( le muganwa Charles BARANYANKA, fils de Feu le muganwa Pierre BARANYANKA ) explique au niveau historique concernant la guerre entre le Burundi et le Rwanda.<br /> 1/ https://www.youtube.com/watch?v=gmEGrHW-tT0<br /> 2/ https://www.youtube.com/watch?v=5ehANGURQxU<br /> 3/ https://www.youtube.com/watch?v=dCqZfGiGMk8<br /> L’armée burundaise est la meilleur en Afrique en termes de mission de force de paix. Le dictateur rwandais Paul KAGAME a rompu en 2015, comme en 1889 et 1903, le pacte de non agression historique existant entre les 2 pays.<br /> DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 25 août 2016
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B
Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> <br /> <br /> Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> A Bujumbura, ce jeudi 25 aout 2016, AGNEWS s’est promené et a interrogé quelques Barundi sur un article publié sur MEDIA par un Rwandais du nom de PHILIPPE MPAYIMANA [ https://blogs.mediapart.fr/philippe-mpayimana/blog/240816/le-rwanda-vaincra-le-burundi-si-guerre-il-y-mais-il-n-en-faut-pas-une ]. Le problème dans cette article de propagande rwandaise est qu’ils ont interdit les commentaires…<br /> <br /> Dans l’Histoire du Burundi, les Barundi n’ont jamais perdu une seule guerre contre le Rwanda. Et, actuellement concernant l’actuel armée burundaise, la Force de Défense Nationale FDN, elle est la plus appréciée, au niveau africain, par les experts militaires internationaux.<br /> La FDN est mieux appréciée que l’armée Rwandaise APR, notamment par ses missions en Somalie, et en Centrafrique. L’APR qui est en mission au SUD SOUDAN et en Centrafrique.<br /> La FDN surpasse l’armée Rwandaise, APR, qui s’est toujours illustré, derrière des rebellions ( M23 etc. ), par le pillage de la RDC Congo.<br /> Petit parenthèse, un des secrets de polichinelles aujourd’hui, concernant la chute de Feu Mobutu et l’ex-Zaïre, elle s’est faite avec l’intermède de noirs américains appartenant à l’armée américaine, dissimulée parmi l’armée rwandaise de KAGAME.<br /> Voici ce que un ancien parmi les Barundi ( le muganwa Charles BARANYANKA, fils de Feu le muganwa Pierre BARANYANKA ) explique au niveau historique concernant la guerre entre le Burundi et le Rwanda.<br /> 1/ https://www.youtube.com/watch?v=gmEGrHW-tT0<br /> 2/ https://www.youtube.com/watch?v=5ehANGURQxU<br /> 3/ https://www.youtube.com/watch?v=dCqZfGiGMk8<br /> L’armée burundaise est la meilleur en Afrique en termes de mission de force de paix. Le dictateur rwandais Paul KAGAME a rompu en 2015, comme en 1889 et 1903, le pacte de non agression historique existant entre les 2 pays.<br /> DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 25 août 2016
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B
Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> <br /> <br /> Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> A Bujumbura, ce jeudi 25 aout 2016, AGNEWS s’est promené et a interrogé quelques Barundi sur un article publié sur MEDIA par un Rwandais du nom de PHILIPPE MPAYIMANA [ https://blogs.mediapart.fr/philippe-mpayimana/blog/240816/le-rwanda-vaincra-le-burundi-si-guerre-il-y-mais-il-n-en-faut-pas-une ]. Le problème dans cette article de propagande rwandaise est qu’ils ont interdit les commentaires…<br /> <br /> Dans l’Histoire du Burundi, les Barundi n’ont jamais perdu une seule guerre contre le Rwanda. Et, actuellement concernant l’actuel armée burundaise, la Force de Défense Nationale FDN, elle est la plus appréciée, au niveau africain, par les experts militaires internationaux.<br /> La FDN est mieux appréciée que l’armée Rwandaise APR, notamment par ses missions en Somalie, et en Centrafrique. L’APR qui est en mission au SUD SOUDAN et en Centrafrique.<br /> La FDN surpasse l’armée Rwandaise, APR, qui s’est toujours illustré, derrière des rebellions ( M23 etc. ), par le pillage de la RDC Congo.<br /> Petit parenthèse, un des secrets de polichinelles aujourd’hui, concernant la chute de Feu Mobutu et l’ex-Zaïre, elle s’est faite avec l’intermède de noirs américains appartenant à l’armée américaine, dissimulée parmi l’armée rwandaise de KAGAME.<br /> Voici ce que un ancien parmi les Barundi ( le muganwa Charles BARANYANKA, fils de Feu le muganwa Pierre BARANYANKA ) explique au niveau historique concernant la guerre entre le Burundi et le Rwanda.<br /> 1/ https://www.youtube.com/watch?v=gmEGrHW-tT0<br /> 2/ https://www.youtube.com/watch?v=5ehANGURQxU<br /> 3/ https://www.youtube.com/watch?v=dCqZfGiGMk8<br /> L’armée burundaise est la meilleur en Afrique en termes de mission de force de paix. Le dictateur rwandais Paul KAGAME a rompu en 2015, comme en 1889 et 1903, le pacte de non agression historique existant entre les 2 pays.<br /> DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 25 août 2016
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B
Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> <br /> <br /> Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> A Bujumbura, ce jeudi 25 aout 2016, AGNEWS s’est promené et a interrogé quelques Barundi sur un article publié sur MEDIA par un Rwandais du nom de PHILIPPE MPAYIMANA [ https://blogs.mediapart.fr/philippe-mpayimana/blog/240816/le-rwanda-vaincra-le-burundi-si-guerre-il-y-mais-il-n-en-faut-pas-une ]. Le problème dans cette article de propagande rwandaise est qu’ils ont interdit les commentaires…<br /> <br /> Dans l’Histoire du Burundi, les Barundi n’ont jamais perdu une seule guerre contre le Rwanda. Et, actuellement concernant l’actuel armée burundaise, la Force de Défense Nationale FDN, elle est la plus appréciée, au niveau africain, par les experts militaires internationaux.<br /> La FDN est mieux appréciée que l’armée Rwandaise APR, notamment par ses missions en Somalie, et en Centrafrique. L’APR qui est en mission au SUD SOUDAN et en Centrafrique.<br /> La FDN surpasse l’armée Rwandaise, APR, qui s’est toujours illustré, derrière des rebellions ( M23 etc. ), par le pillage de la RDC Congo.<br /> Petit parenthèse, un des secrets de polichinelles aujourd’hui, concernant la chute de Feu Mobutu et l’ex-Zaïre, elle s’est faite avec l’intermède de noirs américains appartenant à l’armée américaine, dissimulée parmi l’armée rwandaise de KAGAME.<br /> Voici ce que un ancien parmi les Barundi ( le muganwa Charles BARANYANKA, fils de Feu le muganwa Pierre BARANYANKA ) explique au niveau historique concernant la guerre entre le Burundi et le Rwanda.<br /> 1/ https://www.youtube.com/watch?v=gmEGrHW-tT0<br /> 2/ https://www.youtube.com/watch?v=5ehANGURQxU<br /> 3/ https://www.youtube.com/watch?v=dCqZfGiGMk8<br /> L’armée burundaise est la meilleur en Afrique en termes de mission de force de paix. Le dictateur rwandais Paul KAGAME a rompu en 2015, comme en 1889 et 1903, le pacte de non agression historique existant entre les 2 pays.<br /> DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 25 août 2016
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Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> <br /> <br /> Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda<br /> A Bujumbura, ce jeudi 25 aout 2016, AGNEWS s’est promené et a interrogé quelques Barundi sur un article publié sur MEDIA par un Rwandais du nom de PHILIPPE MPAYIMANA [ https://blogs.mediapart.fr/philippe-mpayimana/blog/240816/le-rwanda-vaincra-le-burundi-si-guerre-il-y-mais-il-n-en-faut-pas-une ]. Le problème dans cette article de propagande rwandaise est qu’ils ont interdit les commentaires…<br /> <br /> Dans l’Histoire du Burundi, les Barundi n’ont jamais perdu une seule guerre contre le Rwanda. Et, actuellement concernant l’actuel armée burundaise, la Force de Défense Nationale FDN, elle est la plus appréciée, au niveau africain, par les experts militaires internationaux.<br /> La FDN est mieux appréciée que l’armée Rwandaise APR, notamment par ses missions en Somalie, et en Centrafrique. L’APR qui est en mission au SUD SOUDAN et en Centrafrique.<br /> La FDN surpasse l’armée Rwandaise, APR, qui s’est toujours illustré, derrière des rebellions ( M23 etc. ), par le pillage de la RDC Congo.<br /> Petit parenthèse, un des secrets de polichinelles aujourd’hui, concernant la chute de Feu Mobutu et l’ex-Zaïre, elle s’est faite avec l’intermède de noirs américains appartenant à l’armée américaine, dissimulée parmi l’armée rwandaise de KAGAME.<br /> Voici ce que un ancien parmi les Barundi ( le muganwa Charles BARANYANKA, fils de Feu le muganwa Pierre BARANYANKA ) explique au niveau historique concernant la guerre entre le Burundi et le Rwanda.<br /> 1/ https://www.youtube.com/watch?v=gmEGrHW-tT0<br /> 2/ https://www.youtube.com/watch?v=5ehANGURQxU<br /> 3/ https://www.youtube.com/watch?v=dCqZfGiGMk8<br /> L’armée burundaise est la meilleur en Afrique en termes de mission de force de paix. Le dictateur rwandais Paul KAGAME a rompu en 2015, comme en 1889 et 1903, le pacte de non agression historique existant entre les 2 pays.<br /> DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 25 août 2016
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K
"Le Rwanda vaincra Le Burundi si guerre il y a" !? Ese ninde wababwiyeko iriya misega atari USA iyirwaniye hanyuma igafatira embargo abarwana nayo haricyo yamara ? ! Ejo bundi ntimwiboneye uko aba congomani bayikungutiye muri nord kivu ivumbi rigatumuka, akanyinzi karootse akaba arakakijijwe n'ubuguru bubi nkubwisanane ??!!! SVP nimuhindure titre yiyi nyandiko kuko ntanaho ihuriye na réalité ! Ngaho namwe nimwirebere uriya rutambara rwambaye training n'umupira wumuhondo ?! wagirango nitatuntu bita zombie bajya bakinisha mumasinema !
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M
Uno muhungu Enough aranyumije.<br /> Kwiyubakira hejuru yingunguru zamaraso ni siyasi yo mu Rugano wo gacwawe !<br /> Umu... kera bamuvanye mu ishyamba lye. gakondo bamugeza i Paris agiye guserukira i gihugu ; bamuha chambre ilimo tapis : yayikuruliye munsi yigitanda alyama hasi ngo atanduza ibintu byabandi . Ni muri moyen age yacu nta libi !<br /> So ; ni gute umusoda wa RPF arwana intambara akayitsinda ; akamara imyaka 22 akilyamira mu mwobo i Kigali ; yambaye na bote nkizo gukukisha amase y'inka !<br /> Yewe ; uwize aba yarize kabisa ! Umuntu wasoma ibi wanditse aba yarangije kugusoma mu mutwe.<br /> Wowe wararangiye : cervo yawe ni kadavere .
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I
Ejo habara abejo koko<br /> Iliya village uabataliyani yagize ibyago ; Imana yakire abayo bayitabye ; ishobora kuba nta nta mpunzi z abafrika yakiliye ngo batanduza umugi ; nyamara bari mu ba mbere bagiye gutabara no gufasha ngo barebe ko hari uwarokotse . Abantu bafite roho yumukara nkawe bitwa "ibikenya ". Uri inkotsa yikungulira ! <br /> Abahutu nabatutsi bazize intambara yurukozasoni yo gusubiza Afrika mu bucakara no kuyipyinagaza ngo idatangira kuzamuka no kugera kubyo ba rutuku bagezeho ; Uwiteka abakire !
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E
Nta cyanshimishije nko kubona abatutsi babahunze guhera 1991-1994, batahuka bakabasigira inkambi babagamo disi, icyo nicyo cyatumye biyubaka kuko uburyo bahungagamo nta numwe wishwe na na macinya, Ibihe burya bihibindi, jye experience nabonye kulizo mpunzi zombi zidahujubwoko mubihe bitandukanye byatumye nubaha IKIREMWA MUNTU, ejo habara abejo. <br /> ...................................................................................................................................................<br /> ....................................................................................................................................................
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M
Buri rugo mu Rwanda rwabuze abarwo kuva 1990 kujyeza uyu munsi.<br /> Rero nta Genocide Tutsi yabaye mu Rwanda<br /> Habaye genocide Rwandais.<br /> Nibyo abarundi bashatse kuvuga.
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M
Buri rugo mu Rwanda rwabuze abarwo kuva 1990 kujyeza uyu munsi.<br /> Rero nta Genocide Tutsi yabaye mu Rwanda<br /> Habaye genocide Rwandais.<br /> Nibyo abarundi bashatse kuvuga.
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I
« INGENGAS » exporté dans les locaux de l’ONU ?<br /> <br /> Réf :<br /> http://www.igihe.com/amakuru/muri-afurika/article/loni-yashinje-u-burundi-gupfobya-jenoside-yakorewe-abatutsi-mu-rwanda<br /> <br /> Ariko se, aba banyafurika baba barabahaye iki? Imbumbamabuno?<br /> <br /> Yego ibihugu bimwe byagiye bitora itegeko rihana uwapfobeje, ariko na none ntitukiyibagize ko ABAPFOBYA JYENOSAYIDI BA MBERE ARI ABAYIVANGA n’ibinyoma.<br /> <br /> Aho wabareye, wari wumva ibinyoma muri jenoside y’ABAYUDA ? Byose birasobanutse, byose biri ku murongo.<br /> <br /> Hakaba rero ibintu dusoma, tukumva Loni yagombye kugira isoni. Un organisme immoral? Deux poids deux mesures?
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A
UN-America niyo ikoresha Genocide kwisi yose, UN iyobowe na Amerika ikoresha ibinyoma, iterabwoba, kwica, kwiba, gusahura, nibitera bwoba byose. Gashakabuhake niyo iyoboye UN ariyo America.<br /> Loni cg UN niyo yishe kandi yicisha abanyarwanda guhera muri 1990 kugeza uyu munsi 2016 yica abanyarwanda, yica abakongomani, yica abaturage batuye afrika yibiyaga bigali. Tugomba kurega UN ikariha million zabantu yishe bo muri afrika yibiga bigali cyane abanyarwanda bose bishwe, abakongomani bose bishwe ndetse nabarundi bishwe UN igomba kubariha ifatanyije na kagome umuboyi wabo. inkotanyi zose ziyobowe na kagome bashyigikiwe na mpatsibihugu mu kuturimbura no kudutsembaho kwisi bagombe baturihe million zabantu bacu bishwe, cg bavuge tubashyire aho bashyize abacu. Amerika yibinyoma gusa iwabo ibinyoma bigizwe na 85% mubyo bakora byose nibyo bavuga byose ibinyoma gusa, kubeshya gusa. Amerika ni Lusoferi, Amerika-Lusoferi. Ayo amashitani yinkotanyi yose nayo atuvire muri afrika agende ikuzimu iwabo.
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M
Abarundi batangaje ibyo bazi kandi bashobora gutangira ibimenyetso habayeho urubanza. Genocide yo murwanda yateguwe na FPR, iba ariyo ikoma imbarutso kandi yungukira no muphu zabishwe. Niyo mpamvu inzibutso zungura ubutegetsi. Ubworero ibyo nkurunziza yavuze nukuri, ONU itangiye gusakuza kuko nayo yayigizemo uruhare.
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U
Isi iyobowe n'ikinyoma. <br /> Gusa ikinezeza ni uko ukuri kuzagitsinda kandi ruhenu. Baratinze ariko ntibizahera.
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@
Uri umurda najye ndiwe.<br /> Uzi ukuri najye ndakuzi.<br /> Uzi amahamba nibisigo jye ntabyo nzi.<br /> Ndagusubiza namagambo 2 gusa :" Umupfu ni nkundi ." by H.E Kizito.<br /> Naho izo genosayidi ziba ONU (= isiyose) ihari ningabo zayo mu gahugu kigipfunsi nka Rwanda ; abasirikari bagombye gutabara bari kuri ambargo basimbuwe na ONU ?????<br /> Kuki abari bayihagaraliye batafunzwe Arusha kubera kurebera aho gutabara nkuko bili mu nshingano zayo ?<br /> Muri make ; ibyabaye iwacu namalimanganya yabiherekeje ntibitegura na mba aheza h'Afrika yejo . Abashaka ko uyu mugabane uhora kuri gasuka ntuzamure agatwe barabizi na bene kubona barabiruzi .<br /> Niba ugira abana uzi ko : amakosa asa yabana ahanwa kimwe kuri bose.<br /> Amateka azasesa byose. Gufunga umunwa siko kuwuca . Nihaba numunsi wimperuka no mu ijuru bizasubirwamo .Imana ikomeze yihanganishe abiciwe bose muri iyi ntambara yurukozasoni yo gusubiza uyu mugabane mu bucakara .
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E
Umenye kandi unasobanukirwe, sindumunyarwanda kuko aho kubyitwa nakwitwumwanda.<br /> Uti kuki, jye navukiye Goma Zaïre, nabonye uko twatoraga imirambo yabatutsi mu kivu, abana bahambiriye kumugongo wabanyina, nabonye abahutu bapfa nkimibu bazira umwuma na korera, macinya, reka mbibutse, itariki ntazibagirwa 23 -05-1994, uruhinja ruzirikanye na nyina rwomoka kuli port ya Goma hamwe twitaga Ville au bord du lac, ndibuka 10-07-1994, na nyuma ya 17-07-1994, njye nigaga kuli college Mwanga, aho CICR yashinze ibitaro bivura macinya yabahutu, hariya Himbi ruguru yo kwa Bemba saolona ise wa J.Pierre Bemba hali abanye Israel babavuraga , hamwe na ba soda ba Japan, Kituku, Mugunga aho hose, Nyabushongo aho interahamwe zashakaga kuhantsindira kuko ndi umututsi, none muravugiki ? Mwageze Zaïre muradutoteza muvuga muti, muzi ko twari tuzi ko inyenzi zashize none twasanze aho zuzuye?<br /> Abahutu baba zairois mwarabayobeje none ngaho murebe ibyo mwabateye!!!!!<br /> Ngaho mwumve ibyo sebishyimbo yavuze kuli BBC ejo, mbega mbega , mwese mwimuke mujye Burundi ariko mwibukeko abatutsi babarundi sikimwe nabirwanda....
U
u rwanda mu mwaka w'1988 urukundo n' amahoro<br /> https://www.youtube.com/watch?v=uZFJCIa0SHg
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E
Ngaho mwe mwishimye ko Nkurunziza yakoze kigabo naho hehe byo kajya, ahubwo mbona CNDD-FDD iyobowe nabasinzi gusa kuko aribo badateganya ingaruka ku bintu biza gukurikira ibigambo byisindwe. UN uko ibibona siko mwe na CNDD ibibona, ruzaca urutundi imbaraga....... Loni irashinja u Burundi gukongeza urwango mu Burundi no mu bihugu bibukikije Yanditswe: 25/08/2016 13:09 Yasuwe incuro: 4998 Adama Dieng intumwa yihariye ishinzwe kurwanya Jenoside ku isi irashinja leta y’u Burundi gukongeza urwango mu Burundi no mu bihugu bikikije iki gihugu ndetse no guhakana Jenoside yakorewe abatutsi mu Rwanda mu 1994 AddThis Sharing Buttons Share to FacebookShare to TwitterShare to LinkedInShare to Google+Share to WhatsAppShare to Email Intumwa nkuru ya Loni ishinzwe kurwanya Jenoside ku isi, ivuga ko ibiherutse gutangazwa n’ubutegetsi bw’u Burundi kuri Jenoside yakorewe Abatutsi mu Rwanda, bikwiye gufatwa nko kuyihakana. JPEG - 66.4 kb Adama Dieng Intumwa yihariye ya Ban Kii Moon ishinzwe kurwanya Jenoside Adama Dieng mu izina rya Loni avuga ko ibyatangajwe n’iri n’ishyaka riri kubutegetsi mu Burundi, CNDD-FDD, ari ibyongera urwango haba imbere mu gihugu no hanze yacyo. Ishyaka CNDD FDD ryavuze ko u Rwanda rubeshya ko haba harabaye Jenoside yakorewe Abatutsi nyamara ntayo. Tariki ya 20 uku kwezi, umuyobozi w’ishyaka CNDD-FDD Pascal Nyabenda yagize ati “Ibivugwa kuri Jenoside yakorewe Abatutsi nta shingiro bifite, umuryango mpuzamahanga wemeje iyi Jenoside ugamije gusa kuvanaho Leta y’Abahutu yari iriho icyo gihe.” Aya magambo yamaganwe na Adama Dieng, intumwa y’ihariye y’umunyamabanga mukuru wa Loni ishinzwe ku rwanya Jenoside, aho yagize ati “Ubu butumwa bw’uyu muyobozi nta gaciro bufite, ahubwo bugamije gusa guhakana Jenoside, ibi bigamije gukomeza gukongeza urwango hagati y’amoko, haba mu Burundi ndetse no hanze y’iki gihugu.” Dieng kandi yavuze ko Loni ikomeje guhangayikishwa n’abo bita Imbonerakure bari mu ishyaka riri ku butegetsi, bakomeje kubangamira uburenganzira bwa muntu muri iki gihugu. Ikinyamakuru Chimpreports kivuga ko Dieng yibukije Leta y’u Burundi ko ifite inshingano zo kurinda abaturage b’u Burundi, no kwirinda ibindi byose byakurura amacakubiri hagati y’abaturage. U Burundi nubwo bwahakanye ko nta Jenoside yakorewe Abatutsi mu Rwanda yabaye, nyamara iki gihugu na cyo kiri mu muryango w’Abibumbye wo wamaze kwemeza ko ubwicanyi bwabaye mu Rwanda mu 1994 ari Jenoside. Ubwo Loni yemezaga uyu mwanzuro, u Burundi icyo gihe ntibwabihakanye. Nkindi Alpha
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N
Umuntu wanditse iki kinyamateka yise "Nzaramba : inzara mu Rwanda..." kandi akagisohora inshuro n' izindi nk' aho tutakibonye, asemuye "Nzaramba" avuga ko bisobanura mu Rufaransa "Permanent" ; njye nkaba mbona kandi kumva atari byo neza, neza kubera ko hano dufite inshinga itondaguye mu nzagihe, we akabyitiranya na "participe passé" ishobora kuba "adjectif" cyangwa "épithète". Bityo, mu kugorora ririya semura, njye navuga ko "Nzaramba" = "J' y suis, j' y reste", "Je vivrai longtemps", "Je perdurerai".<br /> Abize interprétariat, murabivugaho iki?
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R
Abatutsi babasivili bo mu bihugu byibiyaga bya Afrika bishyize hamwe bakora genosayidi ya ba bantous bose bavuka muri aka gace kibiyaga ka Afrika ; kugirango bakore empire nka Hitleri. Amateka na ONU bagomba kuzasobanura niba kwica miliyon 13 zabantu uboshye uwica inyamaswa ; bigomba gucecekwa imyaka ingahe .Nkurunziza asabe batayo merisoneri mu bihangange bitagenzwa no kwica no gusahura ; maze amene umutwe kaliya gashitani kamaze abantu ! Niba Nkuru ari umugabo ; intsinzi ni iyo ntayindi.
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R
Kagame nubwo ahiga Nkurunziza ashobora kutamuhitana kuko Kagame ubu nawe ibibazo bye bwite ntibimworoheye.Nabanze arwane iyiwe murugo na Nyiramongi.Kagame ngo ababazwa cyane nuko abahisi n'abagenzi bamurongorera umugore kugera kubakozi be ngo nuwo yitaga umuboyi we Gasana yaramubyaririye!!<br /> <br /> Ibi bibazo aragerekaho intambara y'amasasu ayivemo amahoro se?!
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H
Comminication about nkurunziza tabaza ibihugu by inshuti bikube hafi ubundi uharanire uburenganzi bw,abarundi<br /> <br /> Kandi umenye yuko ugomba kugenzura guverinoma cyane bikomeye kuko amadolari aragura
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H
Weho Nkurunziza pierre kurikira ibiri muri congo nibirangira n'uburundi bukurikiraho reba niyombare ari muri congo musangeyo nkurunziza jya muri congo usangeyo general Niyombare kuko niyo tsinzi yawe numusangayo
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H
Weho Nkurunziza pierre kurikira ibiri muri congo nibirangira n'uburundi bukurikiraho reba niyombare ari muri congo musangeyo nkurunziza jya muri congo usangeyo general Niyombare kuko niyo tsinzi yawe numusangayo
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H
Comminication about nkurunziza tabaza ibihugu by inshuti bikube hafi ubundi uharanire uburenganzi bw,abarundi
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N
Le Rwanda est frappé par une crise alimentaire en ce moment ; même si les autorités évoquent une pénurie limitée et isolée qui touche quelques ménages situés dans les provinces de l’Est et du Nord, les associations de la société civile affirment que « Nzaramba » (appellation donnée à la famine en cours), sévit dans tout le pays et touche une grande couche de la population. Les choix économiques et politiques seraient selon nombreux observateurs à l’origine de cette famine, même si les autorités rwandaises s’en défendent et évoquent de leur côté, les conditions climatiques pour expliquer une crise alimentaire qu’elles tentent tant bien que mal à minimiser. <br /> Au Rwanda, on a coutume de baptiser les famines qui touchent le pays. Ainsi, » Nzaramba » en français « permanent » est-il le mot dans toutes les bouches ces derniers temps au pays des mille collines, car c’est le nom donné à la crise alimentaire qui secoue aujourd’hui plusieurs régions du pays.<br /> À l’origine de cette famine, les politiques agricoles mises en place par le gouvernement depuis 20ans, politiques qui sont maintes de fois décriées.<br /> La politique consistant à grouper les terrains pour développer la culture en terrasses <br /> Cette politique consiste à développer la culture en terrasses sans tenir compte des propriétaires des terrains. Une technique qui peut s’avérer comme une bonne alternative à l’érosion des terres, néanmoins compliquée à réaliser sur des petites parcelles appartenant à des agriculteurs différents. En mettant en commun les terrains, les paysans ont perdu leur autonomie et leur indépendance, car ils cultivent la même chose en même temps, et personne n’a le droit de cultiver ce qu’il veut quand il veut, la récolte est vendue aux coopératives désignées par l’État, ce sont ces mêmes organes qui décident les prix. Cette politique a accru la pauvreté dans plusieurs ménages et conduit en partie à la famine actuelle.<br /> La politique de partage des terrains <br /> À la prise du pouvoir de FPR en 1994, le nouveau régime a obligé les paysans à partager les terrains avec les anciens exilés qui venaient de rentrer au pays, les nouveaux arrivants se sont attribué (de fois par la force) les meilleures terres, quand bien même ils n’étaient pas agriculteurs à la base. C’est ainsi que d’immenses étendues de terres agricoles se sont retrouvées dans les mains de ceux qui ne les exploitaient pas, qui des fois les laissent à l’abandon. Il y en a aussi d’autres qui s’y sont fait des terres pour faire paître leur bétail. Ainsi, les vrais agriculteurs se sont retrouvés avec de petites parcelles, donc dans l’impossibilité de se livre pleinement à l’agriculture.<br /> La confiscation des vallées<br /> Cependant, la politique qui a eu un impact majeur sur l’agriculture au Rwanda, et qui a précipité le pays dans la sous-alimentation est la nationalisation voire la confiscation des vallées. Le Rwanda est constitué des montagnes et des vallées profondes, d’où le surnom de « Pays des mille collines », or il faut savoir qu’au Rwanda même dans toute la sous-région, les vallées sont bien plus fertiles que des terres situées en pente, assez difficile à cultiver, et souvent victimes de l’érosion. Or l’État s’est approprié les champs situés en vallée pour les concéder aux investisseurs privés, qui les exploitent généralement pour des cultures d’exportation aux dépens de la culture vivrière de base. Il est à souligner également que le plus souvent, ces investisseurs privés réservent leur production en priorité aux usines de transformation, avant d’alimenter les marchés locaux. Il n’est même plus surprenant aujourd’hui de voir certaines de ces vallées cédées aux privés laissés à l’abandon pendant plusieurs années, alors qu’une grande partie de la population manque des terres à cultiver. Ce qui renforcer les soupçons de ceux qui disent que le gouvernement cherche à affamer volontairement la population. Car dans un petit pays tel que le Rwanda, la culture des produits destinés à l’exportation notamment des fleurs aux dépens des cultures vivrières ne peut que compromettre la souveraineté alimentaire du pays.<br /> Imposition de la monoculture <br /> Aujourd’hui, on impose à la population dans chaque région du pays, une unique espèce de plante qu’il faut de cultiver, avec pour conséquences, les plantes qui ne poussent pas ou meurent, car elles ne sont pas adaptées à la terre de la région. En plus quand tout monde produit la même chose en même temps, surgissent les difficultés de trouver un marché suffisant en raison de la surproduction et donc cela occasionne des pertes sèches pour les producteurs. En septembre 2011, plusieurs paysans rwandais ont contacté le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), une organisation de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles, pour lui faire part de la campagne lancée par les autorités rwandaises, consistant à détruire les plantations, coupé toute la bananeraie et les arbres fruitiers. Des haricots qui venaient de germer ont été arrachés, dans le cadre d’imposer la monoculture. La culture d’une même espèce, sur les mêmes parcelles plusieurs années consécutives, a généré également dans certaines régions, l’épuisement des terres les rendant ainsi peu productives.<br /> Importation des semences <br /> A ces problèmes liés à l’imposition de la monoculture, l’agriculture du pays souffre également de l’importation des semences qui ont été imposées à la population sans vérifier s’elles sont adaptées à la terre du pays, nombreux paysans ont été ruinés par ces semences importées de l’étranger. À cela s’ajoute des lourdes taxes notamment la TVA sur les petits produits, il arrive que ces taxes (ou redevances) exigées et payées souvent avant même que paysan n’écoule sa production, dépasse la valeur des biens à vendre, quand par exemple une personne a un seul panier de patates douces ou fruits à vendre. Cela devient encore plus compliqué, quand on ne trouve pas un client pour acheter les produits sur lesquels les taxes ont déjà été acquittées.<br /> La négligence de l’agriculture <br /> Les autorités rwandaises misent sur les nouvelles technologies et négligent l’agriculture, l’ambition du régime de Kigali est de faire du pays, un carrefour technologique régional, un « Singapour africain » en quelque sorte. C’est dans ce cadre que des milliards ont été investis dans ce secteur , comme le système de paiement par carte magnétique connu au Rwanda sous le nom de « Twende Smart Card » introduit en 2011 à Kigali. En outre le « mobile banking », les transports publics seront bientôt tous équipés de connexions wifi et la fonction publique s’apprête à digitaliser ses services dans un avenir proche. « Le Rwanda doit voir l’avenir en « Smart » » déclarait le ministre de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana au quotidien français le « Monde » il y a quelques mois. Le pays a donc beaucoup centré son émergence dans les nouvelles technologies, et négligé son agriculture.<br /> La crise avec le Burundi <br /> L’embargo du Burundi qui a interdit depuis mi-juillet, d’exporter des produits agricoles vers le Rwanda est venu également accentuer la crise. Sur les marchés à Kigali, on trouve plus les produits qui venaient du Burundi comme les fruits, l’huile de palme et Injanga (petits poissons fumés). Les aventuriers qui parviennent à faire entrer ces produits clandestinement au Rwanda les vendent à des prix exorbitants. En effet, depuis que Bujumbura accuse le régime de Kigali de chercher à le déstabiliser, notamment de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza, les relations entre les deux pays sont au plus bas, d’où l’origine du blocus burundais sur les produits alimentaires.<br /> Une des grandes conséquences de cette famine qui ravage plusieurs régions du Rwanda est l’émigration vers les pays voisins pour fuir la faim. Dans la région de Nyagatare (Nord) par exemple, plusieurs maisons sont vidées, les gens sont partis chercher l’avenir ailleurs, ces émigrants de la faim partent généralement vers l’Ouganda, car le Rwanda n’est pas en bon terme avec la Tanzanie et le Burundi, et à l’Ouest, l’insécurité au Congo ne permet pas l’exode vers ce pays. « En 1994, les gens fuyaient la guerre, en 2000 les gens fuyaient Gacaca, aujourd’hui les gens fuient la faim » témoigne un jeune chômeur de la région touchée par la faim sur les ondes de la BBC.<br /> Jean Mitari
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N
Le Rwanda est frappé par une crise alimentaire en ce moment ; même si les autorités évoquent une pénurie limitée et isolée qui touche quelques ménages situés dans les provinces de l’Est et du Nord, les associations de la société civile affirment que « Nzaramba » (appellation donnée à la famine en cours), sévit dans tout le pays et touche une grande couche de la population. Les choix économiques et politiques seraient selon nombreux observateurs à l’origine de cette famine, même si les autorités rwandaises s’en défendent et évoquent de leur côté, les conditions climatiques pour expliquer une crise alimentaire qu’elles tentent tant bien que mal à minimiser. <br /> Au Rwanda, on a coutume de baptiser les famines qui touchent le pays. Ainsi, » Nzaramba » en français « permanent » est-il le mot dans toutes les bouches ces derniers temps au pays des mille collines, car c’est le nom donné à la crise alimentaire qui secoue aujourd’hui plusieurs régions du pays.<br /> À l’origine de cette famine, les politiques agricoles mises en place par le gouvernement depuis 20ans, politiques qui sont maintes de fois décriées.<br /> La politique consistant à grouper les terrains pour développer la culture en terrasses <br /> Cette politique consiste à développer la culture en terrasses sans tenir compte des propriétaires des terrains. Une technique qui peut s’avérer comme une bonne alternative à l’érosion des terres, néanmoins compliquée à réaliser sur des petites parcelles appartenant à des agriculteurs différents. En mettant en commun les terrains, les paysans ont perdu leur autonomie et leur indépendance, car ils cultivent la même chose en même temps, et personne n’a le droit de cultiver ce qu’il veut quand il veut, la récolte est vendue aux coopératives désignées par l’État, ce sont ces mêmes organes qui décident les prix. Cette politique a accru la pauvreté dans plusieurs ménages et conduit en partie à la famine actuelle.<br /> La politique de partage des terrains <br /> À la prise du pouvoir de FPR en 1994, le nouveau régime a obligé les paysans à partager les terrains avec les anciens exilés qui venaient de rentrer au pays, les nouveaux arrivants se sont attribué (de fois par la force) les meilleures terres, quand bien même ils n’étaient pas agriculteurs à la base. C’est ainsi que d’immenses étendues de terres agricoles se sont retrouvées dans les mains de ceux qui ne les exploitaient pas, qui des fois les laissent à l’abandon. Il y en a aussi d’autres qui s’y sont fait des terres pour faire paître leur bétail. Ainsi, les vrais agriculteurs se sont retrouvés avec de petites parcelles, donc dans l’impossibilité de se livre pleinement à l’agriculture.<br /> La confiscation des vallées<br /> Cependant, la politique qui a eu un impact majeur sur l’agriculture au Rwanda, et qui a précipité le pays dans la sous-alimentation est la nationalisation voire la confiscation des vallées. Le Rwanda est constitué des montagnes et des vallées profondes, d’où le surnom de « Pays des mille collines », or il faut savoir qu’au Rwanda même dans toute la sous-région, les vallées sont bien plus fertiles que des terres situées en pente, assez difficile à cultiver, et souvent victimes de l’érosion. Or l’État s’est approprié les champs situés en vallée pour les concéder aux investisseurs privés, qui les exploitent généralement pour des cultures d’exportation aux dépens de la culture vivrière de base. Il est à souligner également que le plus souvent, ces investisseurs privés réservent leur production en priorité aux usines de transformation, avant d’alimenter les marchés locaux. Il n’est même plus surprenant aujourd’hui de voir certaines de ces vallées cédées aux privés laissés à l’abandon pendant plusieurs années, alors qu’une grande partie de la population manque des terres à cultiver. Ce qui renforcer les soupçons de ceux qui disent que le gouvernement cherche à affamer volontairement la population. Car dans un petit pays tel que le Rwanda, la culture des produits destinés à l’exportation notamment des fleurs aux dépens des cultures vivrières ne peut que compromettre la souveraineté alimentaire du pays.<br /> Imposition de la monoculture <br /> Aujourd’hui, on impose à la population dans chaque région du pays, une unique espèce de plante qu’il faut de cultiver, avec pour conséquences, les plantes qui ne poussent pas ou meurent, car elles ne sont pas adaptées à la terre de la région. En plus quand tout monde produit la même chose en même temps, surgissent les difficultés de trouver un marché suffisant en raison de la surproduction et donc cela occasionne des pertes sèches pour les producteurs. En septembre 2011, plusieurs paysans rwandais ont contacté le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), une organisation de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles, pour lui faire part de la campagne lancée par les autorités rwandaises, consistant à détruire les plantations, coupé toute la bananeraie et les arbres fruitiers. Des haricots qui venaient de germer ont été arrachés, dans le cadre d’imposer la monoculture. La culture d’une même espèce, sur les mêmes parcelles plusieurs années consécutives, a généré également dans certaines régions, l’épuisement des terres les rendant ainsi peu productives.<br /> Importation des semences <br /> A ces problèmes liés à l’imposition de la monoculture, l’agriculture du pays souffre également de l’importation des semences qui ont été imposées à la population sans vérifier s’elles sont adaptées à la terre du pays, nombreux paysans ont été ruinés par ces semences importées de l’étranger. À cela s’ajoute des lourdes taxes notamment la TVA sur les petits produits, il arrive que ces taxes (ou redevances) exigées et payées souvent avant même que paysan n’écoule sa production, dépasse la valeur des biens à vendre, quand par exemple une personne a un seul panier de patates douces ou fruits à vendre. Cela devient encore plus compliqué, quand on ne trouve pas un client pour acheter les produits sur lesquels les taxes ont déjà été acquittées.<br /> La négligence de l’agriculture <br /> Les autorités rwandaises misent sur les nouvelles technologies et négligent l’agriculture, l’ambition du régime de Kigali est de faire du pays, un carrefour technologique régional, un « Singapour africain » en quelque sorte. C’est dans ce cadre que des milliards ont été investis dans ce secteur , comme le système de paiement par carte magnétique connu au Rwanda sous le nom de « Twende Smart Card » introduit en 2011 à Kigali. En outre le « mobile banking », les transports publics seront bientôt tous équipés de connexions wifi et la fonction publique s’apprête à digitaliser ses services dans un avenir proche. « Le Rwanda doit voir l’avenir en « Smart » » déclarait le ministre de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana au quotidien français le « Monde » il y a quelques mois. Le pays a donc beaucoup centré son émergence dans les nouvelles technologies, et négligé son agriculture.<br /> La crise avec le Burundi <br /> L’embargo du Burundi qui a interdit depuis mi-juillet, d’exporter des produits agricoles vers le Rwanda est venu également accentuer la crise. Sur les marchés à Kigali, on trouve plus les produits qui venaient du Burundi comme les fruits, l’huile de palme et Injanga (petits poissons fumés). Les aventuriers qui parviennent à faire entrer ces produits clandestinement au Rwanda les vendent à des prix exorbitants. En effet, depuis que Bujumbura accuse le régime de Kigali de chercher à le déstabiliser, notamment de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza, les relations entre les deux pays sont au plus bas, d’où l’origine du blocus burundais sur les produits alimentaires.<br /> Une des grandes conséquences de cette famine qui ravage plusieurs régions du Rwanda est l’émigration vers les pays voisins pour fuir la faim. Dans la région de Nyagatare (Nord) par exemple, plusieurs maisons sont vidées, les gens sont partis chercher l’avenir ailleurs, ces émigrants de la faim partent généralement vers l’Ouganda, car le Rwanda n’est pas en bon terme avec la Tanzanie et le Burundi, et à l’Ouest, l’insécurité au Congo ne permet pas l’exode vers ce pays. « En 1994, les gens fuyaient la guerre, en 2000 les gens fuyaient Gacaca, aujourd’hui les gens fuient la faim » témoigne un jeune chômeur de la région touchée par la faim sur les ondes de la BBC.<br /> Jean Mitari
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Le Rwanda est frappé par une crise alimentaire en ce moment ; même si les autorités évoquent une pénurie limitée et isolée qui touche quelques ménages situés dans les provinces de l’Est et du Nord, les associations de la société civile affirment que « Nzaramba » (appellation donnée à la famine en cours), sévit dans tout le pays et touche une grande couche de la population. Les choix économiques et politiques seraient selon nombreux observateurs à l’origine de cette famine, même si les autorités rwandaises s’en défendent et évoquent de leur côté, les conditions climatiques pour expliquer une crise alimentaire qu’elles tentent tant bien que mal à minimiser. <br /> Au Rwanda, on a coutume de baptiser les famines qui touchent le pays. Ainsi, » Nzaramba » en français « permanent » est-il le mot dans toutes les bouches ces derniers temps au pays des mille collines, car c’est le nom donné à la crise alimentaire qui secoue aujourd’hui plusieurs régions du pays.<br /> À l’origine de cette famine, les politiques agricoles mises en place par le gouvernement depuis 20ans, politiques qui sont maintes de fois décriées.<br /> La politique consistant à grouper les terrains pour développer la culture en terrasses <br /> Cette politique consiste à développer la culture en terrasses sans tenir compte des propriétaires des terrains. Une technique qui peut s’avérer comme une bonne alternative à l’érosion des terres, néanmoins compliquée à réaliser sur des petites parcelles appartenant à des agriculteurs différents. En mettant en commun les terrains, les paysans ont perdu leur autonomie et leur indépendance, car ils cultivent la même chose en même temps, et personne n’a le droit de cultiver ce qu’il veut quand il veut, la récolte est vendue aux coopératives désignées par l’État, ce sont ces mêmes organes qui décident les prix. Cette politique a accru la pauvreté dans plusieurs ménages et conduit en partie à la famine actuelle.<br /> La politique de partage des terrains <br /> À la prise du pouvoir de FPR en 1994, le nouveau régime a obligé les paysans à partager les terrains avec les anciens exilés qui venaient de rentrer au pays, les nouveaux arrivants se sont attribué (de fois par la force) les meilleures terres, quand bien même ils n’étaient pas agriculteurs à la base. C’est ainsi que d’immenses étendues de terres agricoles se sont retrouvées dans les mains de ceux qui ne les exploitaient pas, qui des fois les laissent à l’abandon. Il y en a aussi d’autres qui s’y sont fait des terres pour faire paître leur bétail. Ainsi, les vrais agriculteurs se sont retrouvés avec de petites parcelles, donc dans l’impossibilité de se livre pleinement à l’agriculture.<br /> La confiscation des vallées<br /> Cependant, la politique qui a eu un impact majeur sur l’agriculture au Rwanda, et qui a précipité le pays dans la sous-alimentation est la nationalisation voire la confiscation des vallées. Le Rwanda est constitué des montagnes et des vallées profondes, d’où le surnom de « Pays des mille collines », or il faut savoir qu’au Rwanda même dans toute la sous-région, les vallées sont bien plus fertiles que des terres situées en pente, assez difficile à cultiver, et souvent victimes de l’érosion. Or l’État s’est approprié les champs situés en vallée pour les concéder aux investisseurs privés, qui les exploitent généralement pour des cultures d’exportation aux dépens de la culture vivrière de base. Il est à souligner également que le plus souvent, ces investisseurs privés réservent leur production en priorité aux usines de transformation, avant d’alimenter les marchés locaux. Il n’est même plus surprenant aujourd’hui de voir certaines de ces vallées cédées aux privés laissés à l’abandon pendant plusieurs années, alors qu’une grande partie de la population manque des terres à cultiver. Ce qui renforcer les soupçons de ceux qui disent que le gouvernement cherche à affamer volontairement la population. Car dans un petit pays tel que le Rwanda, la culture des produits destinés à l’exportation notamment des fleurs aux dépens des cultures vivrières ne peut que compromettre la souveraineté alimentaire du pays.<br /> Imposition de la monoculture <br /> Aujourd’hui, on impose à la population dans chaque région du pays, une unique espèce de plante qu’il faut de cultiver, avec pour conséquences, les plantes qui ne poussent pas ou meurent, car elles ne sont pas adaptées à la terre de la région. En plus quand tout monde produit la même chose en même temps, surgissent les difficultés de trouver un marché suffisant en raison de la surproduction et donc cela occasionne des pertes sèches pour les producteurs. En septembre 2011, plusieurs paysans rwandais ont contacté le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), une organisation de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles, pour lui faire part de la campagne lancée par les autorités rwandaises, consistant à détruire les plantations, coupé toute la bananeraie et les arbres fruitiers. Des haricots qui venaient de germer ont été arrachés, dans le cadre d’imposer la monoculture. La culture d’une même espèce, sur les mêmes parcelles plusieurs années consécutives, a généré également dans certaines régions, l’épuisement des terres les rendant ainsi peu productives.<br /> Importation des semences <br /> A ces problèmes liés à l’imposition de la monoculture, l’agriculture du pays souffre également de l’importation des semences qui ont été imposées à la population sans vérifier s’elles sont adaptées à la terre du pays, nombreux paysans ont été ruinés par ces semences importées de l’étranger. À cela s’ajoute des lourdes taxes notamment la TVA sur les petits produits, il arrive que ces taxes (ou redevances) exigées et payées souvent avant même que paysan n’écoule sa production, dépasse la valeur des biens à vendre, quand par exemple une personne a un seul panier de patates douces ou fruits à vendre. Cela devient encore plus compliqué, quand on ne trouve pas un client pour acheter les produits sur lesquels les taxes ont déjà été acquittées.<br /> La négligence de l’agriculture <br /> Les autorités rwandaises misent sur les nouvelles technologies et négligent l’agriculture, l’ambition du régime de Kigali est de faire du pays, un carrefour technologique régional, un « Singapour africain » en quelque sorte. C’est dans ce cadre que des milliards ont été investis dans ce secteur , comme le système de paiement par carte magnétique connu au Rwanda sous le nom de « Twende Smart Card » introduit en 2011 à Kigali. En outre le « mobile banking », les transports publics seront bientôt tous équipés de connexions wifi et la fonction publique s’apprête à digitaliser ses services dans un avenir proche. « Le Rwanda doit voir l’avenir en « Smart » » déclarait le ministre de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana au quotidien français le « Monde » il y a quelques mois. Le pays a donc beaucoup centré son émergence dans les nouvelles technologies, et négligé son agriculture.<br /> La crise avec le Burundi <br /> L’embargo du Burundi qui a interdit depuis mi-juillet, d’exporter des produits agricoles vers le Rwanda est venu également accentuer la crise. Sur les marchés à Kigali, on trouve plus les produits qui venaient du Burundi comme les fruits, l’huile de palme et Injanga (petits poissons fumés). Les aventuriers qui parviennent à faire entrer ces produits clandestinement au Rwanda les vendent à des prix exorbitants. En effet, depuis que Bujumbura accuse le régime de Kigali de chercher à le déstabiliser, notamment de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza, les relations entre les deux pays sont au plus bas, d’où l’origine du blocus burundais sur les produits alimentaires.<br /> Une des grandes conséquences de cette famine qui ravage plusieurs régions du Rwanda est l’émigration vers les pays voisins pour fuir la faim. Dans la région de Nyagatare (Nord) par exemple, plusieurs maisons sont vidées, les gens sont partis chercher l’avenir ailleurs, ces émigrants de la faim partent généralement vers l’Ouganda, car le Rwanda n’est pas en bon terme avec la Tanzanie et le Burundi, et à l’Ouest, l’insécurité au Congo ne permet pas l’exode vers ce pays. « En 1994, les gens fuyaient la guerre, en 2000 les gens fuyaient Gacaca, aujourd’hui les gens fuient la faim » témoigne un jeune chômeur de la région touchée par la faim sur les ondes de la BBC.<br /> Jean Mitari
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N
Le Rwanda est frappé par une crise alimentaire en ce moment ; même si les autorités évoquent une pénurie limitée et isolée qui touche quelques ménages situés dans les provinces de l’Est et du Nord, les associations de la société civile affirment que « Nzaramba » (appellation donnée à la famine en cours), sévit dans tout le pays et touche une grande couche de la population. Les choix économiques et politiques seraient selon nombreux observateurs à l’origine de cette famine, même si les autorités rwandaises s’en défendent et évoquent de leur côté, les conditions climatiques pour expliquer une crise alimentaire qu’elles tentent tant bien que mal à minimiser. <br /> Au Rwanda, on a coutume de baptiser les famines qui touchent le pays. Ainsi, » Nzaramba » en français « permanent » est-il le mot dans toutes les bouches ces derniers temps au pays des mille collines, car c’est le nom donné à la crise alimentaire qui secoue aujourd’hui plusieurs régions du pays.<br /> À l’origine de cette famine, les politiques agricoles mises en place par le gouvernement depuis 20ans, politiques qui sont maintes de fois décriées.<br /> La politique consistant à grouper les terrains pour développer la culture en terrasses <br /> Cette politique consiste à développer la culture en terrasses sans tenir compte des propriétaires des terrains. Une technique qui peut s’avérer comme une bonne alternative à l’érosion des terres, néanmoins compliquée à réaliser sur des petites parcelles appartenant à des agriculteurs différents. En mettant en commun les terrains, les paysans ont perdu leur autonomie et leur indépendance, car ils cultivent la même chose en même temps, et personne n’a le droit de cultiver ce qu’il veut quand il veut, la récolte est vendue aux coopératives désignées par l’État, ce sont ces mêmes organes qui décident les prix. Cette politique a accru la pauvreté dans plusieurs ménages et conduit en partie à la famine actuelle.<br /> La politique de partage des terrains <br /> À la prise du pouvoir de FPR en 1994, le nouveau régime a obligé les paysans à partager les terrains avec les anciens exilés qui venaient de rentrer au pays, les nouveaux arrivants se sont attribué (de fois par la force) les meilleures terres, quand bien même ils n’étaient pas agriculteurs à la base. C’est ainsi que d’immenses étendues de terres agricoles se sont retrouvées dans les mains de ceux qui ne les exploitaient pas, qui des fois les laissent à l’abandon. Il y en a aussi d’autres qui s’y sont fait des terres pour faire paître leur bétail. Ainsi, les vrais agriculteurs se sont retrouvés avec de petites parcelles, donc dans l’impossibilité de se livre pleinement à l’agriculture.<br /> La confiscation des vallées<br /> Cependant, la politique qui a eu un impact majeur sur l’agriculture au Rwanda, et qui a précipité le pays dans la sous-alimentation est la nationalisation voire la confiscation des vallées. Le Rwanda est constitué des montagnes et des vallées profondes, d’où le surnom de « Pays des mille collines », or il faut savoir qu’au Rwanda même dans toute la sous-région, les vallées sont bien plus fertiles que des terres situées en pente, assez difficile à cultiver, et souvent victimes de l’érosion. Or l’État s’est approprié les champs situés en vallée pour les concéder aux investisseurs privés, qui les exploitent généralement pour des cultures d’exportation aux dépens de la culture vivrière de base. Il est à souligner également que le plus souvent, ces investisseurs privés réservent leur production en priorité aux usines de transformation, avant d’alimenter les marchés locaux. Il n’est même plus surprenant aujourd’hui de voir certaines de ces vallées cédées aux privés laissés à l’abandon pendant plusieurs années, alors qu’une grande partie de la population manque des terres à cultiver. Ce qui renforcer les soupçons de ceux qui disent que le gouvernement cherche à affamer volontairement la population. Car dans un petit pays tel que le Rwanda, la culture des produits destinés à l’exportation notamment des fleurs aux dépens des cultures vivrières ne peut que compromettre la souveraineté alimentaire du pays.<br /> Imposition de la monoculture <br /> Aujourd’hui, on impose à la population dans chaque région du pays, une unique espèce de plante qu’il faut de cultiver, avec pour conséquences, les plantes qui ne poussent pas ou meurent, car elles ne sont pas adaptées à la terre de la région. En plus quand tout monde produit la même chose en même temps, surgissent les difficultés de trouver un marché suffisant en raison de la surproduction et donc cela occasionne des pertes sèches pour les producteurs. En septembre 2011, plusieurs paysans rwandais ont contacté le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), une organisation de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles, pour lui faire part de la campagne lancée par les autorités rwandaises, consistant à détruire les plantations, coupé toute la bananeraie et les arbres fruitiers. Des haricots qui venaient de germer ont été arrachés, dans le cadre d’imposer la monoculture. La culture d’une même espèce, sur les mêmes parcelles plusieurs années consécutives, a généré également dans certaines régions, l’épuisement des terres les rendant ainsi peu productives.<br /> Importation des semences <br /> A ces problèmes liés à l’imposition de la monoculture, l’agriculture du pays souffre également de l’importation des semences qui ont été imposées à la population sans vérifier s’elles sont adaptées à la terre du pays, nombreux paysans ont été ruinés par ces semences importées de l’étranger. À cela s’ajoute des lourdes taxes notamment la TVA sur les petits produits, il arrive que ces taxes (ou redevances) exigées et payées souvent avant même que paysan n’écoule sa production, dépasse la valeur des biens à vendre, quand par exemple une personne a un seul panier de patates douces ou fruits à vendre. Cela devient encore plus compliqué, quand on ne trouve pas un client pour acheter les produits sur lesquels les taxes ont déjà été acquittées.<br /> La négligence de l’agriculture <br /> Les autorités rwandaises misent sur les nouvelles technologies et négligent l’agriculture, l’ambition du régime de Kigali est de faire du pays, un carrefour technologique régional, un « Singapour africain » en quelque sorte. C’est dans ce cadre que des milliards ont été investis dans ce secteur , comme le système de paiement par carte magnétique connu au Rwanda sous le nom de « Twende Smart Card » introduit en 2011 à Kigali. En outre le « mobile banking », les transports publics seront bientôt tous équipés de connexions wifi et la fonction publique s’apprête à digitaliser ses services dans un avenir proche. « Le Rwanda doit voir l’avenir en « Smart » » déclarait le ministre de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana au quotidien français le « Monde » il y a quelques mois. Le pays a donc beaucoup centré son émergence dans les nouvelles technologies, et négligé son agriculture.<br /> La crise avec le Burundi <br /> L’embargo du Burundi qui a interdit depuis mi-juillet, d’exporter des produits agricoles vers le Rwanda est venu également accentuer la crise. Sur les marchés à Kigali, on trouve plus les produits qui venaient du Burundi comme les fruits, l’huile de palme et Injanga (petits poissons fumés). Les aventuriers qui parviennent à faire entrer ces produits clandestinement au Rwanda les vendent à des prix exorbitants. En effet, depuis que Bujumbura accuse le régime de Kigali de chercher à le déstabiliser, notamment de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza, les relations entre les deux pays sont au plus bas, d’où l’origine du blocus burundais sur les produits alimentaires.<br /> Une des grandes conséquences de cette famine qui ravage plusieurs régions du Rwanda est l’émigration vers les pays voisins pour fuir la faim. Dans la région de Nyagatare (Nord) par exemple, plusieurs maisons sont vidées, les gens sont partis chercher l’avenir ailleurs, ces émigrants de la faim partent généralement vers l’Ouganda, car le Rwanda n’est pas en bon terme avec la Tanzanie et le Burundi, et à l’Ouest, l’insécurité au Congo ne permet pas l’exode vers ce pays. « En 1994, les gens fuyaient la guerre, en 2000 les gens fuyaient Gacaca, aujourd’hui les gens fuient la faim » témoigne un jeune chômeur de la région touchée par la faim sur les ondes de la BBC.<br /> Jean Mitari
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N
Le Rwanda est frappé par une crise alimentaire en ce moment ; même si les autorités évoquent une pénurie limitée et isolée qui touche quelques ménages situés dans les provinces de l’Est et du Nord, les associations de la société civile affirment que « Nzaramba » (appellation donnée à la famine en cours), sévit dans tout le pays et touche une grande couche de la population. Les choix économiques et politiques seraient selon nombreux observateurs à l’origine de cette famine, même si les autorités rwandaises s’en défendent et évoquent de leur côté, les conditions climatiques pour expliquer une crise alimentaire qu’elles tentent tant bien que mal à minimiser. <br /> Au Rwanda, on a coutume de baptiser les famines qui touchent le pays. Ainsi, » Nzaramba » en français « permanent » est-il le mot dans toutes les bouches ces derniers temps au pays des mille collines, car c’est le nom donné à la crise alimentaire qui secoue aujourd’hui plusieurs régions du pays.<br /> À l’origine de cette famine, les politiques agricoles mises en place par le gouvernement depuis 20ans, politiques qui sont maintes de fois décriées.<br /> La politique consistant à grouper les terrains pour développer la culture en terrasses <br /> Cette politique consiste à développer la culture en terrasses sans tenir compte des propriétaires des terrains. Une technique qui peut s’avérer comme une bonne alternative à l’érosion des terres, néanmoins compliquée à réaliser sur des petites parcelles appartenant à des agriculteurs différents. En mettant en commun les terrains, les paysans ont perdu leur autonomie et leur indépendance, car ils cultivent la même chose en même temps, et personne n’a le droit de cultiver ce qu’il veut quand il veut, la récolte est vendue aux coopératives désignées par l’État, ce sont ces mêmes organes qui décident les prix. Cette politique a accru la pauvreté dans plusieurs ménages et conduit en partie à la famine actuelle.<br /> La politique de partage des terrains <br /> À la prise du pouvoir de FPR en 1994, le nouveau régime a obligé les paysans à partager les terrains avec les anciens exilés qui venaient de rentrer au pays, les nouveaux arrivants se sont attribué (de fois par la force) les meilleures terres, quand bien même ils n’étaient pas agriculteurs à la base. C’est ainsi que d’immenses étendues de terres agricoles se sont retrouvées dans les mains de ceux qui ne les exploitaient pas, qui des fois les laissent à l’abandon. Il y en a aussi d’autres qui s’y sont fait des terres pour faire paître leur bétail. Ainsi, les vrais agriculteurs se sont retrouvés avec de petites parcelles, donc dans l’impossibilité de se livre pleinement à l’agriculture.<br /> La confiscation des vallées<br /> Cependant, la politique qui a eu un impact majeur sur l’agriculture au Rwanda, et qui a précipité le pays dans la sous-alimentation est la nationalisation voire la confiscation des vallées. Le Rwanda est constitué des montagnes et des vallées profondes, d’où le surnom de « Pays des mille collines », or il faut savoir qu’au Rwanda même dans toute la sous-région, les vallées sont bien plus fertiles que des terres situées en pente, assez difficile à cultiver, et souvent victimes de l’érosion. Or l’État s’est approprié les champs situés en vallée pour les concéder aux investisseurs privés, qui les exploitent généralement pour des cultures d’exportation aux dépens de la culture vivrière de base. Il est à souligner également que le plus souvent, ces investisseurs privés réservent leur production en priorité aux usines de transformation, avant d’alimenter les marchés locaux. Il n’est même plus surprenant aujourd’hui de voir certaines de ces vallées cédées aux privés laissés à l’abandon pendant plusieurs années, alors qu’une grande partie de la population manque des terres à cultiver. Ce qui renforcer les soupçons de ceux qui disent que le gouvernement cherche à affamer volontairement la population. Car dans un petit pays tel que le Rwanda, la culture des produits destinés à l’exportation notamment des fleurs aux dépens des cultures vivrières ne peut que compromettre la souveraineté alimentaire du pays.<br /> Imposition de la monoculture <br /> Aujourd’hui, on impose à la population dans chaque région du pays, une unique espèce de plante qu’il faut de cultiver, avec pour conséquences, les plantes qui ne poussent pas ou meurent, car elles ne sont pas adaptées à la terre de la région. En plus quand tout monde produit la même chose en même temps, surgissent les difficultés de trouver un marché suffisant en raison de la surproduction et donc cela occasionne des pertes sèches pour les producteurs. En septembre 2011, plusieurs paysans rwandais ont contacté le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), une organisation de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles, pour lui faire part de la campagne lancée par les autorités rwandaises, consistant à détruire les plantations, coupé toute la bananeraie et les arbres fruitiers. Des haricots qui venaient de germer ont été arrachés, dans le cadre d’imposer la monoculture. La culture d’une même espèce, sur les mêmes parcelles plusieurs années consécutives, a généré également dans certaines régions, l’épuisement des terres les rendant ainsi peu productives.<br /> Importation des semences <br /> A ces problèmes liés à l’imposition de la monoculture, l’agriculture du pays souffre également de l’importation des semences qui ont été imposées à la population sans vérifier s’elles sont adaptées à la terre du pays, nombreux paysans ont été ruinés par ces semences importées de l’étranger. À cela s’ajoute des lourdes taxes notamment la TVA sur les petits produits, il arrive que ces taxes (ou redevances) exigées et payées souvent avant même que paysan n’écoule sa production, dépasse la valeur des biens à vendre, quand par exemple une personne a un seul panier de patates douces ou fruits à vendre. Cela devient encore plus compliqué, quand on ne trouve pas un client pour acheter les produits sur lesquels les taxes ont déjà été acquittées.<br /> La négligence de l’agriculture <br /> Les autorités rwandaises misent sur les nouvelles technologies et négligent l’agriculture, l’ambition du régime de Kigali est de faire du pays, un carrefour technologique régional, un « Singapour africain » en quelque sorte. C’est dans ce cadre que des milliards ont été investis dans ce secteur , comme le système de paiement par carte magnétique connu au Rwanda sous le nom de « Twende Smart Card » introduit en 2011 à Kigali. En outre le « mobile banking », les transports publics seront bientôt tous équipés de connexions wifi et la fonction publique s’apprête à digitaliser ses services dans un avenir proche. « Le Rwanda doit voir l’avenir en « Smart » » déclarait le ministre de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana au quotidien français le « Monde » il y a quelques mois. Le pays a donc beaucoup centré son émergence dans les nouvelles technologies, et négligé son agriculture.<br /> La crise avec le Burundi <br /> L’embargo du Burundi qui a interdit depuis mi-juillet, d’exporter des produits agricoles vers le Rwanda est venu également accentuer la crise. Sur les marchés à Kigali, on trouve plus les produits qui venaient du Burundi comme les fruits, l’huile de palme et Injanga (petits poissons fumés). Les aventuriers qui parviennent à faire entrer ces produits clandestinement au Rwanda les vendent à des prix exorbitants. En effet, depuis que Bujumbura accuse le régime de Kigali de chercher à le déstabiliser, notamment de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza, les relations entre les deux pays sont au plus bas, d’où l’origine du blocus burundais sur les produits alimentaires.<br /> Une des grandes conséquences de cette famine qui ravage plusieurs régions du Rwanda est l’émigration vers les pays voisins pour fuir la faim. Dans la région de Nyagatare (Nord) par exemple, plusieurs maisons sont vidées, les gens sont partis chercher l’avenir ailleurs, ces émigrants de la faim partent généralement vers l’Ouganda, car le Rwanda n’est pas en bon terme avec la Tanzanie et le Burundi, et à l’Ouest, l’insécurité au Congo ne permet pas l’exode vers ce pays. « En 1994, les gens fuyaient la guerre, en 2000 les gens fuyaient Gacaca, aujourd’hui les gens fuient la faim » témoigne un jeune chômeur de la région touchée par la faim sur les ondes de la BBC.<br /> Jean Mitari
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Le Rwanda est frappé par une crise alimentaire en ce moment ; même si les autorités évoquent une pénurie limitée et isolée qui touche quelques ménages situés dans les provinces de l’Est et du Nord, les associations de la société civile affirment que « Nzaramba » (appellation donnée à la famine en cours), sévit dans tout le pays et touche une grande couche de la population. Les choix économiques et politiques seraient selon nombreux observateurs à l’origine de cette famine, même si les autorités rwandaises s’en défendent et évoquent de leur côté, les conditions climatiques pour expliquer une crise alimentaire qu’elles tentent tant bien que mal à minimiser. <br /> Au Rwanda, on a coutume de baptiser les famines qui touchent le pays. Ainsi, » Nzaramba » en français « permanent » est-il le mot dans toutes les bouches ces derniers temps au pays des mille collines, car c’est le nom donné à la crise alimentaire qui secoue aujourd’hui plusieurs régions du pays.<br /> À l’origine de cette famine, les politiques agricoles mises en place par le gouvernement depuis 20ans, politiques qui sont maintes de fois décriées.<br /> La politique consistant à grouper les terrains pour développer la culture en terrasses <br /> Cette politique consiste à développer la culture en terrasses sans tenir compte des propriétaires des terrains. Une technique qui peut s’avérer comme une bonne alternative à l’érosion des terres, néanmoins compliquée à réaliser sur des petites parcelles appartenant à des agriculteurs différents. En mettant en commun les terrains, les paysans ont perdu leur autonomie et leur indépendance, car ils cultivent la même chose en même temps, et personne n’a le droit de cultiver ce qu’il veut quand il veut, la récolte est vendue aux coopératives désignées par l’État, ce sont ces mêmes organes qui décident les prix. Cette politique a accru la pauvreté dans plusieurs ménages et conduit en partie à la famine actuelle.<br /> La politique de partage des terrains <br /> À la prise du pouvoir de FPR en 1994, le nouveau régime a obligé les paysans à partager les terrains avec les anciens exilés qui venaient de rentrer au pays, les nouveaux arrivants se sont attribué (de fois par la force) les meilleures terres, quand bien même ils n’étaient pas agriculteurs à la base. C’est ainsi que d’immenses étendues de terres agricoles se sont retrouvées dans les mains de ceux qui ne les exploitaient pas, qui des fois les laissent à l’abandon. Il y en a aussi d’autres qui s’y sont fait des terres pour faire paître leur bétail. Ainsi, les vrais agriculteurs se sont retrouvés avec de petites parcelles, donc dans l’impossibilité de se livre pleinement à l’agriculture.<br /> La confiscation des vallées<br /> Cependant, la politique qui a eu un impact majeur sur l’agriculture au Rwanda, et qui a précipité le pays dans la sous-alimentation est la nationalisation voire la confiscation des vallées. Le Rwanda est constitué des montagnes et des vallées profondes, d’où le surnom de « Pays des mille collines », or il faut savoir qu’au Rwanda même dans toute la sous-région, les vallées sont bien plus fertiles que des terres situées en pente, assez difficile à cultiver, et souvent victimes de l’érosion. Or l’État s’est approprié les champs situés en vallée pour les concéder aux investisseurs privés, qui les exploitent généralement pour des cultures d’exportation aux dépens de la culture vivrière de base. Il est à souligner également que le plus souvent, ces investisseurs privés réservent leur production en priorité aux usines de transformation, avant d’alimenter les marchés locaux. Il n’est même plus surprenant aujourd’hui de voir certaines de ces vallées cédées aux privés laissés à l’abandon pendant plusieurs années, alors qu’une grande partie de la population manque des terres à cultiver. Ce qui renforcer les soupçons de ceux qui disent que le gouvernement cherche à affamer volontairement la population. Car dans un petit pays tel que le Rwanda, la culture des produits destinés à l’exportation notamment des fleurs aux dépens des cultures vivrières ne peut que compromettre la souveraineté alimentaire du pays.<br /> Imposition de la monoculture <br /> Aujourd’hui, on impose à la population dans chaque région du pays, une unique espèce de plante qu’il faut de cultiver, avec pour conséquences, les plantes qui ne poussent pas ou meurent, car elles ne sont pas adaptées à la terre de la région. En plus quand tout monde produit la même chose en même temps, surgissent les difficultés de trouver un marché suffisant en raison de la surproduction et donc cela occasionne des pertes sèches pour les producteurs. En septembre 2011, plusieurs paysans rwandais ont contacté le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), une organisation de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles, pour lui faire part de la campagne lancée par les autorités rwandaises, consistant à détruire les plantations, coupé toute la bananeraie et les arbres fruitiers. Des haricots qui venaient de germer ont été arrachés, dans le cadre d’imposer la monoculture. La culture d’une même espèce, sur les mêmes parcelles plusieurs années consécutives, a généré également dans certaines régions, l’épuisement des terres les rendant ainsi peu productives.<br /> Importation des semences <br /> A ces problèmes liés à l’imposition de la monoculture, l’agriculture du pays souffre également de l’importation des semences qui ont été imposées à la population sans vérifier s’elles sont adaptées à la terre du pays, nombreux paysans ont été ruinés par ces semences importées de l’étranger. À cela s’ajoute des lourdes taxes notamment la TVA sur les petits produits, il arrive que ces taxes (ou redevances) exigées et payées souvent avant même que paysan n’écoule sa production, dépasse la valeur des biens à vendre, quand par exemple une personne a un seul panier de patates douces ou fruits à vendre. Cela devient encore plus compliqué, quand on ne trouve pas un client pour acheter les produits sur lesquels les taxes ont déjà été acquittées.<br /> La négligence de l’agriculture <br /> Les autorités rwandaises misent sur les nouvelles technologies et négligent l’agriculture, l’ambition du régime de Kigali est de faire du pays, un carrefour technologique régional, un « Singapour africain » en quelque sorte. C’est dans ce cadre que des milliards ont été investis dans ce secteur , comme le système de paiement par carte magnétique connu au Rwanda sous le nom de « Twende Smart Card » introduit en 2011 à Kigali. En outre le « mobile banking », les transports publics seront bientôt tous équipés de connexions wifi et la fonction publique s’apprête à digitaliser ses services dans un avenir proche. « Le Rwanda doit voir l’avenir en « Smart » » déclarait le ministre de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana au quotidien français le « Monde » il y a quelques mois. Le pays a donc beaucoup centré son émergence dans les nouvelles technologies, et négligé son agriculture.<br /> La crise avec le Burundi <br /> L’embargo du Burundi qui a interdit depuis mi-juillet, d’exporter des produits agricoles vers le Rwanda est venu également accentuer la crise. Sur les marchés à Kigali, on trouve plus les produits qui venaient du Burundi comme les fruits, l’huile de palme et Injanga (petits poissons fumés). Les aventuriers qui parviennent à faire entrer ces produits clandestinement au Rwanda les vendent à des prix exorbitants. En effet, depuis que Bujumbura accuse le régime de Kigali de chercher à le déstabiliser, notamment de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza, les relations entre les deux pays sont au plus bas, d’où l’origine du blocus burundais sur les produits alimentaires.<br /> Une des grandes conséquences de cette famine qui ravage plusieurs régions du Rwanda est l’émigration vers les pays voisins pour fuir la faim. Dans la région de Nyagatare (Nord) par exemple, plusieurs maisons sont vidées, les gens sont partis chercher l’avenir ailleurs, ces émigrants de la faim partent généralement vers l’Ouganda, car le Rwanda n’est pas en bon terme avec la Tanzanie et le Burundi, et à l’Ouest, l’insécurité au Congo ne permet pas l’exode vers ce pays. « En 1994, les gens fuyaient la guerre, en 2000 les gens fuyaient Gacaca, aujourd’hui les gens fuient la faim » témoigne un jeune chômeur de la région touchée par la faim sur les ondes de la BBC.<br /> Jean Mitari
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Le Rwanda est frappé par une crise alimentaire en ce moment ; même si les autorités évoquent une pénurie limitée et isolée qui touche quelques ménages situés dans les provinces de l’Est et du Nord, les associations de la société civile affirment que « Nzaramba » (appellation donnée à la famine en cours), sévit dans tout le pays et touche une grande couche de la population. Les choix économiques et politiques seraient selon nombreux observateurs à l’origine de cette famine, même si les autorités rwandaises s’en défendent et évoquent de leur côté, les conditions climatiques pour expliquer une crise alimentaire qu’elles tentent tant bien que mal à minimiser. <br /> Au Rwanda, on a coutume de baptiser les famines qui touchent le pays. Ainsi, » Nzaramba » en français « permanent » est-il le mot dans toutes les bouches ces derniers temps au pays des mille collines, car c’est le nom donné à la crise alimentaire qui secoue aujourd’hui plusieurs régions du pays.<br /> À l’origine de cette famine, les politiques agricoles mises en place par le gouvernement depuis 20ans, politiques qui sont maintes de fois décriées.<br /> La politique consistant à grouper les terrains pour développer la culture en terrasses <br /> Cette politique consiste à développer la culture en terrasses sans tenir compte des propriétaires des terrains. Une technique qui peut s’avérer comme une bonne alternative à l’érosion des terres, néanmoins compliquée à réaliser sur des petites parcelles appartenant à des agriculteurs différents. En mettant en commun les terrains, les paysans ont perdu leur autonomie et leur indépendance, car ils cultivent la même chose en même temps, et personne n’a le droit de cultiver ce qu’il veut quand il veut, la récolte est vendue aux coopératives désignées par l’État, ce sont ces mêmes organes qui décident les prix. Cette politique a accru la pauvreté dans plusieurs ménages et conduit en partie à la famine actuelle.<br /> La politique de partage des terrains <br /> À la prise du pouvoir de FPR en 1994, le nouveau régime a obligé les paysans à partager les terrains avec les anciens exilés qui venaient de rentrer au pays, les nouveaux arrivants se sont attribué (de fois par la force) les meilleures terres, quand bien même ils n’étaient pas agriculteurs à la base. C’est ainsi que d’immenses étendues de terres agricoles se sont retrouvées dans les mains de ceux qui ne les exploitaient pas, qui des fois les laissent à l’abandon. Il y en a aussi d’autres qui s’y sont fait des terres pour faire paître leur bétail. Ainsi, les vrais agriculteurs se sont retrouvés avec de petites parcelles, donc dans l’impossibilité de se livre pleinement à l’agriculture.<br /> La confiscation des vallées<br /> Cependant, la politique qui a eu un impact majeur sur l’agriculture au Rwanda, et qui a précipité le pays dans la sous-alimentation est la nationalisation voire la confiscation des vallées. Le Rwanda est constitué des montagnes et des vallées profondes, d’où le surnom de « Pays des mille collines », or il faut savoir qu’au Rwanda même dans toute la sous-région, les vallées sont bien plus fertiles que des terres situées en pente, assez difficile à cultiver, et souvent victimes de l’érosion. Or l’État s’est approprié les champs situés en vallée pour les concéder aux investisseurs privés, qui les exploitent généralement pour des cultures d’exportation aux dépens de la culture vivrière de base. Il est à souligner également que le plus souvent, ces investisseurs privés réservent leur production en priorité aux usines de transformation, avant d’alimenter les marchés locaux. Il n’est même plus surprenant aujourd’hui de voir certaines de ces vallées cédées aux privés laissés à l’abandon pendant plusieurs années, alors qu’une grande partie de la population manque des terres à cultiver. Ce qui renforcer les soupçons de ceux qui disent que le gouvernement cherche à affamer volontairement la population. Car dans un petit pays tel que le Rwanda, la culture des produits destinés à l’exportation notamment des fleurs aux dépens des cultures vivrières ne peut que compromettre la souveraineté alimentaire du pays.<br /> Imposition de la monoculture <br /> Aujourd’hui, on impose à la population dans chaque région du pays, une unique espèce de plante qu’il faut de cultiver, avec pour conséquences, les plantes qui ne poussent pas ou meurent, car elles ne sont pas adaptées à la terre de la région. En plus quand tout monde produit la même chose en même temps, surgissent les difficultés de trouver un marché suffisant en raison de la surproduction et donc cela occasionne des pertes sèches pour les producteurs. En septembre 2011, plusieurs paysans rwandais ont contacté le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR), une organisation de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles, pour lui faire part de la campagne lancée par les autorités rwandaises, consistant à détruire les plantations, coupé toute la bananeraie et les arbres fruitiers. Des haricots qui venaient de germer ont été arrachés, dans le cadre d’imposer la monoculture. La culture d’une même espèce, sur les mêmes parcelles plusieurs années consécutives, a généré également dans certaines régions, l’épuisement des terres les rendant ainsi peu productives.<br /> Importation des semences <br /> A ces problèmes liés à l’imposition de la monoculture, l’agriculture du pays souffre également de l’importation des semences qui ont été imposées à la population sans vérifier s’elles sont adaptées à la terre du pays, nombreux paysans ont été ruinés par ces semences importées de l’étranger. À cela s’ajoute des lourdes taxes notamment la TVA sur les petits produits, il arrive que ces taxes (ou redevances) exigées et payées souvent avant même que paysan n’écoule sa production, dépasse la valeur des biens à vendre, quand par exemple une personne a un seul panier de patates douces ou fruits à vendre. Cela devient encore plus compliqué, quand on ne trouve pas un client pour acheter les produits sur lesquels les taxes ont déjà été acquittées.<br /> La négligence de l’agriculture <br /> Les autorités rwandaises misent sur les nouvelles technologies et négligent l’agriculture, l’ambition du régime de Kigali est de faire du pays, un carrefour technologique régional, un « Singapour africain » en quelque sorte. C’est dans ce cadre que des milliards ont été investis dans ce secteur , comme le système de paiement par carte magnétique connu au Rwanda sous le nom de « Twende Smart Card » introduit en 2011 à Kigali. En outre le « mobile banking », les transports publics seront bientôt tous équipés de connexions wifi et la fonction publique s’apprête à digitaliser ses services dans un avenir proche. « Le Rwanda doit voir l’avenir en « Smart » » déclarait le ministre de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana au quotidien français le « Monde » il y a quelques mois. Le pays a donc beaucoup centré son émergence dans les nouvelles technologies, et négligé son agriculture.<br /> La crise avec le Burundi <br /> L’embargo du Burundi qui a interdit depuis mi-juillet, d’exporter des produits agricoles vers le Rwanda est venu également accentuer la crise. Sur les marchés à Kigali, on trouve plus les produits qui venaient du Burundi comme les fruits, l’huile de palme et Injanga (petits poissons fumés). Les aventuriers qui parviennent à faire entrer ces produits clandestinement au Rwanda les vendent à des prix exorbitants. En effet, depuis que Bujumbura accuse le régime de Kigali de chercher à le déstabiliser, notamment de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi afin de renverser son président Pierre Nkurunziza, les relations entre les deux pays sont au plus bas, d’où l’origine du blocus burundais sur les produits alimentaires.<br /> Une des grandes conséquences de cette famine qui ravage plusieurs régions du Rwanda est l’émigration vers les pays voisins pour fuir la faim. Dans la région de Nyagatare (Nord) par exemple, plusieurs maisons sont vidées, les gens sont partis chercher l’avenir ailleurs, ces émigrants de la faim partent généralement vers l’Ouganda, car le Rwanda n’est pas en bon terme avec la Tanzanie et le Burundi, et à l’Ouest, l’insécurité au Congo ne permet pas l’exode vers ce pays. « En 1994, les gens fuyaient la guerre, en 2000 les gens fuyaient Gacaca, aujourd’hui les gens fuient la faim » témoigne un jeune chômeur de la région touchée par la faim sur les ondes de la BBC.<br /> Jean Mitari
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S
Ibyo Magayane yavuze birageze neza. Mwibuke inzara nugusubiranamo kwabari kubutegetsi.
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B
iyi nkuru ntacyo ivuze,nta nicyo yageza ku bantu: IBYIFUZO GUSAAAAA!!!
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G
iyo genoce yateguwe na KAGAME ntacyo ivuze namba. MU 1972 mu Burundi HABAYE GENOCIDE HUTU,kuki se ONU itagira icyo ivuga? CONGO kagame yishe bangahe? mu RWANDA abahutus NI BANGAHE BISHWE NA KAGAME? Harya kuvugisha ukuli bizahora byitwa negationism?
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F
Iyaba NKURUNZIZA yatangiragab intambara mu RWANDA ngo maze wirebere uko abahutu TWICA ULIYA MUSAZI. Iyaba KAGAME yateraga mu BURUNDI ngo yibonere neza uko les bantous dukora. CONCLUSION: intambara ibaye hagati ya KAGAME na NKURUNZIZA,uzayitsinda ntawundi ni NKURUNZIZA.
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K
dore umwana ubona kure ! bravo
M
Ibyo n'ibyifuzo gusa nka bimwe by'umufana w'umupira ubyina atazi imyitegurire y'ikipe ye.<br /> <br /> Nkurunziza nawe ubwe arabizi ko ibye byarangiye noyo mpamvu yibera mu kabati nk'imbeba.<br /> Nta Président numwe cg umunyagitugu wigeze yigomeka kuri ONU, ngo yifungirane wenyine kuriya bimugwe amahoro. <br /> Urugero ruri hafi ni urwa Kadafi, Mugabe n'abandi.<br /> Nta ntambara yaba hagati y'urwanda n'uburundi kuko igihe cyose décision izafatwa nkurunziza nta na 2 semaines azamara.<br /> Kuvuga ngo abahutu bo mu rwanda n'uburundi bamuri inyuma byo nukwibeshya kuko ntibamuba inyuma kurusha Habyalimana kandi mwabonye uko yagiye.<br /> Abahutu iturufu yabo nugutema abaturanyi babo no gusahura ubundi ibirago bakabishyira ku mutwe amashyamba akababona.<br /> Ubuse murakibeshya ko mwakongera gukora génocide mwo kanyagwa mwe ko mutazi aho ibihe bigeze!!!<br /> Ni ikibazo cy'igihe gusa naho ibya Nkurunziza ni amateka kuko n'umuhutu uzamusimbura arazwi.<br /> Ntushobora gutsinda intambara y'amasasu iya diplomatie yarakunanaye kandi niyo faiblesse y'abahutu. <br /> Tubitege amaso
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H
INZOZI GUSA.ALIKO MUJYE MUNASOMA AMATEKA YA HITLER,MAZE MUREBE UKO YIYAHUYE. BYABAHA KWEMERA KO NTAKIDASHOBOKA.
I
Bwana Nkurunziza<br /> Saba Rusiya imiheto nimyambi ukubite akanyafu kaliya gashitani kigize akataha kajyahe ! <br /> Ni inzoka yizingiye ku gisabo (= Rwanda)<br /> Yitunge agashilira yiziture ku g
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K
Nkurunziza afite abaturage hafi yabose bo mu rwanda no mu burundi...bamuri inyuma aramutse ateye kagame yakama igihwereye ..kuko yaba ari une très bonne occasion ku banyarwanda yo kwipakurura igitugu cyuriya mu rwayi kagame...ahubwo abarundi sinzi icyo bategereje....!
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