Rwanda:Paul Kagame serait entrain de préparer un proche de sa famille à sa propre succession à la présidence de la République!

Publié le par veritas

http://www.groupelavenir.cd/local/cache-vignettes/L325xH181/arton50850-0523d.jpgLe président tanzanien, Jakaya Kikwete, plus soucieux de la paix que ses autres homologues, vient de jeter le pavé dans la marre. Puisque sa déclaration a intrigué ses homologues. Kagame et Museveni, tous deux présents à ce sommet de l’Union Africaine, n’en avaient pas été informés au préalable.La déclaration du président Kikwete est tombée telle une bombe qui vient anéantir les velléités guerrières du Rwanda et de l’Ouganda. Pour lui, la Brigade spéciale d’intervention des Nations Unies n’aura aucun impact si le dialogue ne s’ouvre pas entre les différents protagonistes, y compris entre le Rwanda et les FDLR d’une part et entre l’Ouganda et l’ADF-NALU d’autre part.Ban Ki-moon dit attendre avec intérêt les mesures concrètes que les pays signataires prendraient pour remplir les engagements régionaux et un autre bilan sera fait au mois de septembre 2013, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.



Enfin, la bouée qui va sauver les Grands Lacs. Enfin, la dernière vérité tombe sur les vrais dessous de la crise militaire dans la région des Grands Lacs. Cette crise qui a déjà fait plus de 10 millions de morts chez les seuls Congolais (Rdc) et coûté plus d’1 million de déplacés internes et des réfugiés, commence à subir une dose d’appréhension logique. Cette vérité, longtemps attendue, vient pourtant de très loin.

 

Cette fois-ci, les nouvelles en provenance d’Addis-Abeba sont satisfaisantes. Tant elles viennent apaiser une population lassée par des décennies de guerres et d’insécurité. Au moment où le M23 venait de distribuer la mort aux paisibles populations de Goma mardi et mercredi derniers, suite aux bombardements aveugles qu’il a largués sur la ville, le 21éme Sommet de l’Union africaine aura fait ses marques. D’une part, puisqu’ayant fait le bilan du travail fait jusqu’ici, cinquante ans après.

 

D’autre part, puisque finalement, la vérité, la vraie, a été dite sur la Rd-Congo qui est toujours accusée d’entretenir l’insécurité de ses voisins, de ne pas favoriser un climat de sécurité dans sa partie Est et d’incapacité « notoire ». Le plan Kikwete apporte ses nouveautés opérationnelles qui devront désormais intégrer des négociations à envisager entre les pouvoirs des pays à problèmes avec leurs propres fils, rebelles ou non. Depuis que l’ONU a commencé à déployer une Brigade de casques bleus dans le Nord-Kivu, et très concrètement, depuis que des soldats de la Tanzanie ont débarqué à Goma, le président tanzanien, Jakaya Kikwete, a une nouvelle légitimité pour parler du conflit entre l’armée congolaise et les rebelles du M23.

 

Le plan Kikwete et ses originalités


C’est devant Ban Ki-moon et une demi-douzaine de chefs d’Etat réunis à huis clos, que Jakaya Kikwete a fait sa déclaration qui a laissé tout le monde d’accord sur la logique de sa défense et sur les fondements réels de ses idées. D’abord, la brigade spéciale de l’ONU ne règlera pas le problème de fonds, mais elle est politique, a-t-il soutenu. Ensuite, il conviendra de relancer efficacement le dialogue entre le gouvernement congolais et le M23 à Kampala. Enfin, et c’est là qu’il souligne en gras, pour lui, un tel dialogue ne suffira pas. Car, estime-t-il, si Kinshasa négocie avec ses ennemis du M23, il faut aussi que Kigali accepte de parler avec ses ennemis des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), et que Kampala parle également avec les rebelles ougandais de l’ADF-NALU.

 

Des propos qui rassurent les Congolais et même les autres peuples de la région des Grands Lacs. Car, seule la République Démocratique du Congo demeure ouverte au dialogue. Les deux autres Etats à savoir, le Rwanda et l’Ouganda se sont toujours opposés à l’idée de négocier avec leurs opposants. Très récemment, le président Museveni s’est attaqué à des médias ougandais qui ont osé dénoncer un plan de succession de pouvoir en Ouganda. Ce plan disait clairement que Museveni préparerait son propre fils à prendre sa relève au pouvoir à Kampala. Situation qui est loin de rencontrer les sentiments politiques du Rwanda actuel. Paul Kagame serait entrain de préparer un proche de sa famille à sa propre succession à la présidence de la République du Rwanda.

 

Fdlr et Adfl/Nalu sous les projecteurs


http://img.over-blog.com/300x266/4/07/34/76/Photos-blog/FDLR.pngCes rébellions évoluent dans les forêts congolaises depuis plus de 15 ans. Elles combattent généralement les pouvoirs en place au Rwanda et en Ouganda. Sans jamais trouver d’opportunités de dialogue. En 2008, la Conférence sur la Paix, la Sécurité et le Développement des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu les a associés aux discussions.

 

C’est ici qu’ils ont ouvertement demandé aux Congolais de leur faciliter une ouverture politique de discussion en tête-à-tête avec leurs pouvoirs respectifs. Tout récemment encore, le dialogue social initié par le gouverneur du Nord-Kivu à Oicha, proche de Beni, fief réputé aux Adf/Nalu, avait permis à ces derniers de faire entendre leur voix. De tous temps, ils exigent un dialogue. Une négociation.

 

Des discussions ouvertes avec leurs frères. Etant donné leur souci, disent-ils, de retourner dans leurs pays d’origine. Cependant, quelques faits compliquent cette approche sur le terrain. D’abord l’utilisation des Fdlr par le pouvoir de Kigali pour déstabiliser l’Est de la RD-Congo. Ils sont non seulement occupés par le régime de Paul Kagame à l’extraction des minerais, mais aussi dans les entreprises de guerre telles le M23, le Cndp et autres groupuscules fabriqués sous le sobriquet de Maï Maï pour des fins inavouées. Il en est de même des Adf/Nalu. Toujours en errance dans l’Ituri pour des visées plutôt économiques.

 

Kagame se tait, Museveni s’énerve !


Les rebellions anti-Kagame et anti-Museveni qui suivent cette nouvelles dans la forêt équatoriale peuvent se frotter les mains. Les mots du président tanzanien ont réjoui, à part les Congolais, bien d’autres ressortissants rwandais et ougandais. A ces mots, le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, n’a pas bronché. Aucune réaction de sa part. « S’il n’a rien dit, c’est déjà ça », souffle un participant à cette réunion. « Jusqu’à présent, pour lui, les FDLR c’était le diable. ». Paul Kagame n’a donc rien dit, mais Yoweri Museveni, lui, a réagi d’une seule phrase : « On discute avec ceux qui veulent discuter et on isole les autres. »

 

Paul Kagame a toujours clamé que la solution à la crise de l’Est était congolo-congolaise, oubliant vite que ce sont les FDLR, ses frères qu’il ne veut pas approcher, qui sont à la base de l’insécurité. Il oublie aussi qu’il est le seul à utiliser même les démobilisés qu’il envoie renforcer les rangs du M23. Si chaque pays de la Région s’occupait de ses propres rebelles, il y a à espérer que l’Est de la Rd Congo soit nettoyé des forces négatives qui seront traquées par la Brigade spéciale d’intervention.

 

Ban Ki-moon attend des progrès


http://webpublicapress.net/wp-content/uploads/2012/11/Ban-Ki-moon-2-e1358618239816.jpgSi pour Ban Ki-moon et Mary Robinson la solution à la crise en Rd Congo n’est pas que militaire, cette approche du président tanzanien doit être soutenue par toute la communauté internationale. En plus, tout le monde dans la Région parle des causes profondes. Ces causes ne peuvent que ressembler au dialogue à intervenir entre Paul Kagame et ses rebelles, sans oublier Museveni et ses ennemis jurés. Sinon, c’est faire une chose et son contraire.


Pour Ban Ki-moon, la signature de cet Accord-cadre a marqué une étape importante des efforts collectifs pour lancer un processus de paix définitif et global, soutenu par une volonté politique au plus haut niveau. Il faudrait à présent déployer au niveau régional un réel effort politique de collaboration. « Mon envoyée spéciale s’est mise au travail en étroite collaboration avec les signataires. Comme l’a demandé le Conseil de sécurité, elle conduit les efforts pour définir des repères concernant les engagements régionaux ; elle œuvrera au suivi des progrès en étroite collaboration avec les gouvernements de la région et mon représentant spécial en République démocratique du Congo », a dit en substance Ban Ki- moon.

 

Ce dernier attend avec intérêt de connaître les mesures concrètes que les pays de la Région prendraient pour remplir les engagements régionaux. Il a conseillé d’œuvrer ensemble pour la poursuite de la mise en œuvre due l’Accord-cadre. « Soyons en mesure de signaler des progrès concrets et significatifs dans les semaines et mois à venir et quand nous nous retrouverons pour notre prochaine réunion, en marge de la session de l’Assemblée générale à New York en septembre », souligne-t-il.

 

 

L’Avenir

 


 


Publié dans FRANCAIS

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T
<br /> mais ou est dinc le lien entre cet aricle et son contenu???<br />
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