RDC: Paris mobilise plus de 1,5 milliard d’euros pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs.

Publié le par Veritas

Paris, 30 octobre 2025-La capitale française a été, ce jeudi 30 octobre, le théâtre d’une importante conférence internationale sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, réunissant plus de 60 pays et organisations internationales. Sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, et en Co-organisation avec le Togo, cette rencontre a marqué une étape décisive dans la réponse collective à la crise humanitaire et sécuritaire qui secoue la République démocratique du Congo (RDC) et ses voisins.

Une mobilisation internationale historique.

Au terme des discussions, les participants ont annoncé une aide internationale de plus de 1,5 milliard d’euros, destinée à répondre à l’urgence humanitaire dans l’est de la RDC et à soutenir les populations vulnérables de la région.
Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Japon, ainsi que plusieurs pays africains — dont le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie — figurent parmi les principaux donateurs.
L’Union européenne, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et les Nations unies ont également confirmé leur engagement pour financer des programmes de santé, d’éducation et de réhabilitation des infrastructures essentielles.

Le président Macron a salué cette solidarité internationale, affirmant que « la paix dans les Grands Lacs est un devoir de justice et d’humanité ; elle ne se construira qu’à travers l’action collective ».

Les principales décisions adoptées à Paris

Au-delà des annonces financières, la conférence a débouché sur plusieurs décisions concrètes :

  • Réouverture de l’aéroport de Goma dès la fin de l’année 2025, pour faciliter l’arrivée de vols humanitaires internationaux.
  • Mise en place de couloirs humanitaires sécurisés, coordonnés par la France, les Nations unies et l’Union africaine, afin d’assurer l’accès des ONG aux zones de conflit.
  • Création d’un Fonds spécial pour la reconstruction des zones affectées, piloté conjointement par la Banque mondiale et la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).
  • Soutien diplomatique renforcé aux processus de médiation engagés par les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine, visant à ramener les belligérants à la table des négociations.
  • Programme régional d’intégration économique, destiné à stimuler le commerce transfrontalier, développer les infrastructures et favoriser les échanges entre les pays de la région.
  • Engagement à renforcer la protection des civils, notamment des femmes et des enfants, face aux violences et aux déplacements forcés.
Des défis persistants sur le terrain.

Malgré ces avancées, les défis demeurent considérables. L’est de la RDC reste marqué par des affrontements entre groupes armés, la présence de milices étrangères, et une insécurité chronique qui empêche l’accès humanitaire à de nombreuses zones. Les infrastructures détruites, les routes impraticables et la faible coordination régionale compliquent l’acheminement de l’aide. Les tensions politiques persistantes entre Kinshasa et Kigali freinent également les efforts de paix.

Un diplomate européen présent à la conférence confiait : « L’argent ne suffira pas ; il faut un engagement politique ferme de tous les acteurs pour transformer ces promesses en résultats concrets sur le terrain. »

Une région à reconstruire.

Selon les dernières estimations des Nations unies, plus de 21 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire dans la région, dont près de la moitié en RDC. La famine, les déplacements massifs et les violences sexuelles constituent des urgences majeures.

Les dirigeants présents à Paris ont convenu de se retrouver en 2026 à Lomé, pour une conférence d’évaluation des engagements et du suivi des projets engagés.

Un espoir fragile mais réel.

La Conférence de Paris sur la région des Grands Lacs marque une étape majeure dans la mobilisation internationale pour la paix et la prospérité. Si les obstacles demeurent nombreux, les décisions prises ouvrent la voie à un nouvel élan diplomatique et humanitaire, fondé sur la coopération, la solidarité et la responsabilité partagée. Comme l’a résumé Emmanuel Macron dans son allocution de clôture : « La paix dans les Grands Lacs n’est pas un rêve, mais un devoir. Elle exige que chaque nation prenne sa part, avec courage et persévérance. »

Veritasinfo.

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