RDC : Félix Tshisekedi salue la condamnation du Rwanda par l’ONU et réaffirme la souveraineté du Congo.

Publié le par Veritas

Après avoir tendu la main à Paul Kagame lors d’une rencontre diplomatique tendue le 9 octobre 2025 à Bruxelles, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est félicité de la position ferme adoptée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. L’organe onusien a en effet condamné le soutien militaire du Rwanda au mouvement rebelle M23/AFC et exigé le retrait immédiat et sans condition des troupes étrangères du sol congolais.

Cette décision, saluée par Kinshasa, vient confirmer ce que la République démocratique du Congo dénonce depuis plusieurs années : l’agression dissimulée du Rwanda derrière le paravent du M23, un groupe armé responsable de graves violations des droits humains dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Un tournant diplomatique et politique.

En tendant la main à Paul Kagame, Félix Tshisekedi a voulu prouver que la RDC reste ouverte au dialogue, même face à ceux qui violent sa souveraineté. « Nous voulons la paix, pas la soumission », aurait déclaré le président congolais selon une source proche de la présidence. Ce geste, interprété comme un dernier appel à la raison, survient alors que les tensions régionales atteignent un niveau critique.

Mais cette fois, la communauté internationale ne peut plus ignorer les preuves : les résolutions adoptées à Genève par le Conseil des droits de l’homme, à l’issue de sa 60e session (8 septembre – 8 octobre 2025), reconnaissent clairement la gravité de la crise humanitaire et sécuritaire dans l’Est du Congo, et désignent sans ambiguïté le Rwanda comme acteur d’ingérence.

L’ONU parle enfin clair.

Adoptées par consensus les 7 et 8 octobre, ces résolutions condamnent « avec la plus grande fermeté » tout soutien étranger au M23/AFC et exigent le retrait immédiat des troupes rwandaises. Le Conseil a également demandé la réouverture des aéroports de Goma et de Bukavu afin de faciliter l’accès humanitaire aux millions de déplacés, otages d’un conflit que Kigali continue d’alimenter dans l’ombre.

Dans u

n communiqué officiel, Félix Tshisekedi a salué ce qu’il qualifie de « victoire diplomatique et morale du peuple congolais » : « Ces résolutions marquent une étape décisive dans la reconnaissance internationale de notre lutte pour la souveraineté. La vérité finit toujours par triompher. Le Congo ne pliera jamais. »

Vers un nouvel équilibre régional ?

Kinshasa espère désormais que ces résolutions ne resteront pas lettre morte. Le gouvernement congolais appelle à des sanctions concrètes contre les responsables de l’agression et à un renforcement du mandat de la MONUSCO ou d’une future force régionale pour assurer la protection des civils.

Pour beaucoup d’observateurs, ce moment marque un tournant : après des années de silence complice, la communauté internationale reconnaît enfin la main du Rwanda dans la déstabilisation de l’Est du Congo.

Reste à savoir si cette prise de position se traduira par un changement concret sur le terrain — ou si, une fois encore, les mots remplaceront les actes pendant que les Congolais continuent de payer le prix du sang.

Veritasinfo.

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