RDC : révélations sur un accord secret, Kigali reste inflexible malgré la pression internationale !

Publié le par Veritas

De nouvelles révélations viennent raviver les tensions déjà explosives entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, attribuée à Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du M23, révèle les dessous d’un accord secret signé entre l’ancien président congolais Joseph Kabila et le président rwandais Paul Kagame. Cet accord, selon Kanyuka, serait aujourd’hui au cœur du différend entre Kigali et l’actuel président congolais Félix Tshisekedi.

Paul Kagame aurait confié à son homologue turc que Tshisekedi refuse de coopérer, notamment en bloquant un arrangement financier établi avec Kabila. Ce deal prévoyait, selon les dires, le versement mensuel de 60 millions de dollars américains au Rwanda, à titre de dédommagement pour la mort de soldats rwandais ayant participé à l’opération militaire de renversement de Mobutu en 1997 aux côtés de Laurent-Désiré Kabila.

Plus grave encore, l'accord aurait également accordé à Kigali le contrôle administratif du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi qu’une mainmise sur la Défense et les renseignements dans ces provinces stratégiques. Tshisekedi aurait catégoriquement rejeté ces clauses dès son arrivée au pouvoir. « Voilà pourquoi je lui fais la guerre jusqu’à arracher par force le Nord-Kivu et le Sud-Kivu », aurait confié Kagame, selon Lawrence Kanyuka.

Pressions internationales et ambiguïtés de Kigali

Alors que les combats s’intensifient dans la région de Goma, l’ONU, la France et plusieurs autres acteurs internationaux exigent le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais. Mais Kigali, tout en niant toute occupation directe, affirme maintenir une «posture défensive durable» face à ce qu’il qualifie de menace persistante à ses frontières.

Aucune preuve tangible ne confirme à ce jour un retrait général des forces rwandaises ou un transfert massif d’armes lourdes de Goma vers le Rwanda. Les observateurs internationaux sur le terrain n’ont constaté aucune réduction significative de la présence du M23 ni des soutiens militaires rwandais dans la région. La situation reste donc extrêmement instable.

Malgré les appels à la désescalade, aucune annonce officielle ne fait état d’un début de retrait des forces rwandaises ou de leurs alliés du M23. Le silence de Kigali sur ce point alimente l’inquiétude à Kinshasa et dans la communauté internationale, tandis que les populations civiles du Nord-Kivu continuent de payer le prix fort de ce conflit aux ramifications géopolitiques complexes.

Un bras de fer à haute tension

Les révélations de Lawrence Kanyuka, si elles sont avérées, jettent une lumière crue sur les motivations profondes du Rwanda dans ce conflit. Elles révèlent également la nature controversée des arrangements passés entre les régimes congolais et rwandais, et la volonté du président Tshisekedi de rompre avec une logique d’ingérence étrangère dans la gestion des affaires internes de la RDC.

Dans ce contexte tendu, la diplomatie internationale peine à trouver un levier efficace pour stopper l’escalade, tandis que les regards restent tournés vers Goma, où chaque jour qui passe accentue le risque d’une guerre ouverte et prolongée.

Par la rédaction – «Veritas Info»

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article