RDC: Les évêques gardent la pression sur la CENI et sur Kabila pour qu’il ne se représente pas
Les Etats-Unis et la puissante Eglise congolaise, ont invité le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir comme prévu
Un an et demi après avoir arraché in extremis l’Accord de la Saint-Sylvestre, les évêques catholiques congolais continuent à exiger la tenue des élections libres, démocratiques et inclusives en République démocratique du Congo.
Dans un long courrier diffusé ce jeudi 29 juin, à la veille de la fête nationale et au terme de leur assemblée plénière, les évêques congolais dressent une série de constats et adressent une série de recommandations à l’ensemble de la population congolaise, mais aussi à la communauté internationale, appelée à continuer à soutenir le processus démocratique en RDC. Les évêques se disent préoccupés par les incertitudes qui planent sur le processus électoral à six mois du passage par les urnes.

Vient ensuite l’analyse du fichier électoral… peu rassurant, sachant que, et les évêques reprennent les chiffres des experts de l’OIF, 16,6% des inscrits sur ce fichier électoral sont démunis d’empreintes digitales. Une lacune qui jette le doute sur 6,7 millions de voix! Vient enfin le « dossier » de la machine à voter. Ici, les évêques constatent l’absence totale de consensus sur cet élément pourtant central du processus électoral. Les évêques regrettent encore l’insécurité qui règne dans de trop nombreuses régions du pays.
« M. Kabila, vous ne pouvez-vous représenter»

Les évêques rejoignent donc cette lame de fond portée désormais notamment par la plupart des mouvements citoyens qui demandent impérativement la tenue des élections ce 23 décembre 2018. Mais des élections sans Kabila. Le message est sans ambiguïté. Les évêques s’adressent ensuite à toutes les franges de la population pour leur demander de soutenir le processus électoral, ils avaient rappelé, en début de leur lettre, que des Congolais ont payé de leur vie cette volonté d’aller aux élections libres et démocratiques. Personne n’a oublié en effet les trois marches pacifiques violemment réprimées par le pouvoir fin 2017 et début de cette année.
Source : afrique.lalibre.be