Donald Trump admet que la Russie est à l'origine du piratage du Parti démocrate
Le président élu des États-Unis Donald Trump a donné mercredi sa première conférence de presse depuis son élection le 8 novembre. Il a notamment dénoncé les "fausses informations" sur ses liens avec la Russie.
Cette première prise de parole était attendue. Le président élu Donald Trump a donné, mercredi 11 janvier, sa première conférence de presse depuis son élection à la Maison Blanche le 8 novembre dernier. Il a notamment dénoncé les "fausses" informations sur son compte diffusées dans certains médias américains concernant ses liens supposés avec la Russie, dont il a reconnu le rôle dans le piratage du Parti démocrate.
Le successeur de Barack Obama est furieux de la publication, mardi, par le site Buzzfeed, de 35 pages de notes détaillant des liens allégués de son entourage avec le Kremlin. Il s'en est une nouvelle fois pris aux services de renseignement américains, qui ont selon lui "peut-être" fait fuiter ces documents dans la presse. "Ce qui serait une tache sur leur réputation", a-t-il déclaré. "Tout est faux", a-t-il martelé. "Cela n'aurait jamais dû être diffusé, a-t-il aussi dit. C'est une honte."
La Russie et l'élection présidentielle
Pour la première fois, il a explicitement reconnu le rôle de la Russie dans le piratage des messages de responsables du Parti démocrate d'Hillary Clinton. "Je pense que c'était la Russie", a-t-il dit, s’en prenant au passage de nouveau plusieurs fois à Hillary Clinton. Il a accusé l’ex-candidate d’avoir été malhonnête en ayant pris connaissance par avance des questions lors d’un débat pré-électoral face à lui.
Axant son discours essentiellement sur l’emploi, Donald Trump a très peu évoqué ces soupçons de collusion avec la Russie avant que les 250 journalistes présents dans la salle ne lui posent des questions à ce propos. Le président élu a préféré parler des engagements de son futur gouvernement en matière d’économie.
"Le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé"
Affirmant qu'il sera "le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé", le président élu a déclaré être "déjà fier" d’être parvenu à convaincre les constructeurs automobiles Fiat-Chrysler et Ford de construire ou de maintenir des usines sur le territoire américain. "Un mouvement sans égal a été lancé" a ajouté Donald Trump. "Dans les États qui nous ont soutenus, nous allons créer beaucoup d’emplois", a-t-il promis.
Interrogé sur le financement de la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique, comme promis lors de sa campagne, Donald Trump a précisé que le coût de cette construction devra être assuré par le Mexique, avec qui il a promis d’engager des "négociations", immédiatement après son investiture le 20 janvier. "Le Mexique va nous rembourser pour le coût du mur sous une forme ou une autre, que ce soit sous la forme d’un impôt, d’une taxe, d’un paiement", a-t-il assuré sans donner davantage de précision.
France 24 avec AFP