Burundi –Canada : Le premier génocide enregistré en Afrique est celui des Hutus burundais avant et après 1972 !
Montréal, 03 Mai 2014 – Le Collectif de Survivants et Victimes du génocide contre les Hutu en 1972 au Burundi en collaboration avec le Centre Canadien pour la Justice Internationale (CCJI), convie au public la tenue de la première conférence internationale sur le premier génocide commis dans le silence en Afrique des Grands Lacs (R. Lemarchand): le génocide contre les Hutu au Burundi en 1972.
La conférence aura lieu le samedi 3 mai 2014 à l’auditorium du Collège Ahuntsic, au 9155 rue St-Hubert à Montréal (Québec) à partir de 12 H 00. La tenue de cette conférence coïncide avec la commémoration du 42ème anniversaire dudit génocide. Avec le temps, il existe désormais des milliers de survivants et beaucoup de rescapés qui ont trouvé une terre d’accueil dans plusieurs pays répartis sur les cinq continents.
Les activités de cette Journée d’action et du Souvenir débuteront dans la matinée par une commémoration du Génocide à l’endroit du mémorial du génocide arménien et des autres génocides du XXè siècle (Parc Marcellin Wilson, Coin du boul. Henri-Bourassa et du boul. de l’Acadie) et seront suivies par une célébration commémorative interconfessionnelle.
Premier génocide enregistré en Afrique des Grands lacs : En 1972, le régime militaire de l’époque dirigé par le capitaine Michel MICOMBERO en collaboration avec Arthémon Simbananiye, alors seul ministre plénipotentiaire après révocation du reste du gouvernement, a organisé les arrestations, l’exécution et la disparition des hommes et des femmes de tous âges, dont l’unique crime était d’être né de l’ethnie Hutu.
Des centaines de milliers d’innocents, dont la mémoire est savamment occultée, reposent dans des fosses communes. Pour faire disparaître les preuves du forfait, certaines de ces fosses communes ont été utilisées pour ériger des infrastructures publiques comme ce fut le cas de l’aéroport international de Bujumbura, la capitale, et de l’Institut de Recherche Agronomique et Zootechnique (IRAZ) de Gitega, au centre du pays.
Briser le silence sur le génocide Hutu de 1972 : Éclipsé dans l’opinion publique internationale par le Génocide rwandais survenu en 1994 et largement médiatisé, ce premier génocide de l’Afrique des Grands-Lacs aurait pourtant pu servir de leçon pour la prévention des génocides. Qualifié de « génocide sélectif » par Thomas Patrick Melady, Ambassadeur des États-Unis au Burundi (de novembre 1969 à juin 1972), et de« double génocide » par le rapport Whitaker, le génocide a systématiquement exterminé sur tout le territoire burundais tous les citoyens d’ethnie hutue qui savaient lire et écrire. Fonctionnaires, commerçants, prêtres, catéchistes, écoliers, étudiants, petits employés du secteur public et du secteur privé, étaient systématiquement ciblés par les purges.
Honorer nos morts en réclamant justice pour les victimes : Pour que ce crime crapuleux et imprescriptible soit enfin reconnu et les coupables poursuivis, le Collectif de Survivants et Victimes du génocide contre les Hutu en 1972 au Burundi vous convie à une rencontre inédite pour se recueillir, se souvenir et témoigner afin de tirer de l’oubli et de l’opprobre des centaines de milliers de victimes de la barbarie du régime du capitaine Michel Micombero et de ses maîtres à penser. Pour plus d’informations au sujet du Collectif, visitez son site Internet à l’adresse http://www.genocidehutu1972.org
Frederic NZEYIMANA Venant NTABONA
Coordonnateur Général Coordinateur Adjoint, Montréal
Collectif des Survivants et Victimes du génocide Hutu de 1972 au Burundi Collectif des Survivants et Victimes du génocide Hutu de 1972 au Burundi
Cell.(416)8386671 Tél:(514)683-3689
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