L'Angola s'active pour désamorcer la poudrière géopolitique en RDC

Publié le par veritas

Goma, 20 février 2024 - Une tension militaire de grande ampleur menace l'Est de la République Démocratique du Congo (RD-Congo). Les frictions entre l'OTAN et le BRICS, exacerbées par des incidents meurtriers et des alliances stratégiques complexes, font craindre une escalade imminente.

Le bombardement de la base sud-africaine de Mubambiro dans le Nord Kivu, près de la ville de Goma, par les forces rwandaises RDF a sonné l'alarme. L'Afrique du Sud, puissance militaire dominante du continent, a riposté vigoureusement en triplant son contingent militaire dans la région, portant ses effectifs à 9 000 hommes. Cette décision a été saluée par les pays du BRICS, notamment la Chine et la Russie, qui ont apporté leur soutien à Pretoria.

Dans cette crise, l'Angola, en quête d'adhésion au BRICS, joue un rôle crucial. Le président João Lourenço, reconnu pour son expérience militaire, a pris l'initiative de convoquer un mini-sommet d'urgence à Addis-Abeba, en Éthiopie, afin de tenter de désamorcer la situation.

Sous la pression de ses alliés occidentaux, Kigali est confronté à des attentes de résultats concrets. Toutefois, l'armée rwandaise subit de lourdes pertes humaines dans ce conflit enlisé. De plus, le soutien de la Pologne, initialement acquis, devient incertain avec le déploiement des troupes russes aux frontières orientales.

Malgré les pressions, Kinshasa maintient une position ferme. Le président Félix Tshisekedi bénéficie d'un soutien indéfectible de la part de deux anciens militaires au pouvoir : Cyril Ramaphosa et le président burundais Evariste Ndayishimiye.

Ramaphosa, ancien commandant en chef des opérations militaires en Angola, est déterminé à mettre fin à ce qu'il considère comme une ingérence rwandaise dans les affaires internes de la RD-Congo. Quant à Ndayishimiye, surnommé «Général Neva », il perçoit en Paul Kagame, le président rwandais, une menace constante pour la sécurité du Burundi.

Le mini-sommet d'Addis-Abeba représentait une lueur d'espoir pour trouver une solution pacifique à la crise. L'échec de ces négociations pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour toute la région, précipitant une confrontation militaire aux proportions incontrôlables.

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Veritasinfo

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