A bas la dictature de Paul Kagame.APCR, Rouen (www.leprophete.fr)
Voici la note qui a accompagné les manifestations de la communauté rwandaise de Rouen du 21/05/2011 ; manifestations qui dénonçaient le complice du dictateur Paul Kagame, Monsieur Kabale Jacques , ambassadeur du Rwanda à Paris.
SOLIDARITE RWANDA : POUR UNE VERITABLE RECONCILIATION
1. Bref aperçu historique :
Pays des mille collines, pays aux mille problèmes, le Rwanda ancien fut d’abord gouverné par des principautés hutu. Au moyen âge, vers le 16è siècle, le pouvoir leur échappa suite à la conquête du territoire par les tutsi éleveurs qui imposèrent un pouvoir féodal, dominant ainsi et soumettant les populations majoritaires hutu. La féodalité établie était un système d’esclavagisme obligeant les hutu à se mettre bénévolement au service des tutsi pour l’exécution des travaux forcés.
La révolution sociale de 1959 renversa le système féodal et le référendum du 25 septembre 1961 jeta les fondamentaux d’une République démocratique. Le pays accéda à l’indépendance en 1962. Cette révolution provoqua l’exode d’un certain nombre de tutsi, soit qu’ils étaient menacés ou qu’ils n’avaient pas accepté les idéaux du nouveau régime.
La première République fut continuellement objet des attaques par des réfugiés tutsi qui voulaient reconquérir le pouvoir de force.
Après le coup d’état de 1973, les dirigeants de la 2ème République, confrontés au même problème du retour des réfugiés, entamèrent des négociations à cet effet.
A la veille d’un accord entre les autorités rwandaises et les réfugiés suite aux négociations qui avaient été menées sous le haut patronage du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), le Front Patriotique Rwandais (FPR Inkotanyi), mouvement alors composé essentiellement de réfugiés tutsi, lança le 1er octobre 1990 la guerre contre le Rwanda, leur pays d’origine. Durant ces attaques, ils exterminaient sauvagement à leur passage, des populations civiles hutu.
Les accords de paix d’Arusha signés le 4 août 1993 entre le gouvernement rwandais en place et le FPR, n’ont pas apporté la paix que commençait à espérer le peuple rwandais.
Le 6 avril 1994, l’attentat contre l’avion transportant les Présidents Habyarimana Juvénal du Rwanda et Ntaryamira Cyprien du Burundi, leurs suites ainsi que les membres d’équipage français, fut un élément déclencheur du génocide. Selon le pouvoir de Kigali, 800.000 personnes tutsi et hutu modérés furent victimes de cette tragédie.
Le FPR prit le pouvoir le 4 juillet 1994. Au lieu d’arrêter le génocide et d’instaurer la paix dans le pays, il procéda à l’épuration ethnique. Différents rapports ONU, HRW, ONG, etc. estiment que 2.500.000 hutu furent exterminés, sans compter 6.000.000 de congolais massacrés.
Le rapport MAPPING des Nations Unies qualifie ces exterminations, d’Actes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Ils sont imputés au régime actuel du Rwanda dirigé par Paul KAGAME. [1]
2. Justice pour tous : à bas l’impunité.
Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) à Arusha en Tanzanie a, jusqu’à ce jour, poursuivi les personnes supposées avoir commis les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, du côté gouvernement intérimaire. Or, la réalité est que les crimes précités ont été commis de part et d’autre des belligérants. Les auteurs de ces crimes du côté du FPR, doivent également être poursuivis et jugés.
Les crimes dénoncés dans le rapport Mapping de l’ONU qui ont été commis par Kagame et ses acolytes et qui sont qualifiés d’actes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, doivent pareillement faire l’objet d’un jugement.
3. Non à la chasse aux réfugiés :
Hué lors de ses dernières visites en Europe, le président Kagame a décidé de lancer un programme de chasse aux réfugiés. Il a créé des groupes « Intore » qui sont des milices voués au pouvoir de Kagame, et ayant pour mission d’éliminer les réfugiés qui s’opposent à lui.
La police britannique a adressé le 12 mai 2011, une lettre aux réfugiés rwandais Musonera Jonathan et René Claudel Mugenzi, tous deux membres RNC, les avisant du danger de mort qui les guette en provenance de Kigali et leur demandant de se mettre à l’abri pour éviter d’être éliminés[2]. Cela s’est passé au moment où l’Ambassadeur Rwamucyo à Londres préparait une visite aux réfugiés rwandais à Conventry en Grande Bretagne.
N’y aurait-il pas une similitude avec les attaques menées contre les réfugiés rwandais de Rouen, Messieurs Hakizabera Christophe et Siborurema Evariste, et qui avaient échappé de justesse à la mort ?
Le régime actuel du Rwanda déploie tous les moyens pour éliminer et déstabiliser les réfugiés rwandais ou toute autre personne susceptible de devenir un témoin gênant des événements tragiques survenus au Rwanda.
4. A bas la dictature de Paul Kagame :
Paul Kagame règne en maître absolu au Rwanda. Il dispose d’un droit de vie et/ou de mort sur ses sujets. Pour paraphraser le Président américain Barak Obama, « une société qui tient grâce à la répression ne peut pas avoir de longs jours devant elle »[3].
Remèdes :
Pour qu’il y ait une véritable réconciliation au Rwanda, les propositions suivantes s’imposent :
- Mettre fin à l’impunité des criminels de tout bord : pour cela, le Conseil de Sécurité des Nations Unies devrait créer un Tribunal pénal international spécial, devant juger :
a) les crimes du FPR pendant le génocide de 1994 ;
b) les crimes commis par Kagame et l’APR en République Démocratique du Congo.
- Mettre fin à la répression du peuple rwandais et à la chasse aux réfugiés ;
- Honorer les défunts de tout bord ;
- Mettre fin à la dictature de Kagame pour l’instauration d’une véritable démocratie : à cet effet, libérer tous les prisonniers politiques ;
- Créer une commission vérité-réconciliation pour la promotion de la justice et de la paix entre les rwandais.
Fait à Rouen, le 21 mai 2011.
L’APCR
[1] Dans une interview accordée au Washington Post le 9 juillet 1997, le Président rwandais Paul Kagame
(Ministre de la défense à l’époque) a reconnu que des troupes rwandaises avaient joué un rôle clef dans la
campagne de l’AFDL. Selon le Président Kagame, le plan de bataille était composé de trois éléments:
a démanteler les camps de réfugiés, b détruire la structure des ex-FAR et des Interahamwe basés dans les
camps et autour des camps et c renverser le régime de Mobutu. Selon l’article, le Rwanda avait planifié la
rébellion et y avait participé en fournissant des armes et des munitions et des facilités d’entraînement pour
les forces rebelles congolaises. Les opérations, surtout les opérations clefs, ont été dirigées, selon Kagame,
par des commandants rwandais de rang intermédiaire (« Mid-level commanders »).Washington Post, «
Rwandans Led Revolt in Congo », 9 juillet 1997. Voir également l’entretien accordé par le général James
Kabarebe, l’officier rwandais qui a dirigé les opérations militaires de l’AFDL, àl’Observatoire de l’Afrique
centrale: « Kigali, Rwanda. Plus jamais le Congo », Volume 6, numéro 10 du 3 au 9 mars 2003. Voir
également les interviews télévisées du Président de l’Ouganda, du Président du Rwanda et du général
James Kaberere expliquant en détail leurs rôles respectifs dans cette première guerre, dans « L’Afrique en
morceaux », documentaire réalisé par Jihan El Tahri, Peter Chappell et Hervé Chabalier, 100 minutes,
produit par canal Horizon, 2000. »(Voir note 18 Préface du Rapport MAPPING, p. 10).
[2] Selon BBC en date du 13 mai 2011.
[3] Barak Obama, dans son discours du 19 mai 2011.