Rwanda : Noël en avance pour Paul Kagamé qui gagne la Francophonie...
A la veille du déplacement de Paul Kagamé au sommet de la Francophonie qui a consacré le Rwanda, à Paris la justice a pris une décision qui allait le combler de joie… Étonnant hasard.
Louise Mukishiwabo connaissait évidemment la nature du beau cadeau qu’Emmanuel Macron apportait à Erevan dans sa besace : les mots et les mois de tractations pour l’installer à la tête de la Francophonie, elle qui avait milité pour l'installation de l’anglais au Rwanda, qui avait fermé le cercle culturel français, elle qui était devenue un personnage connu à cause de ses attaques violentes et répétées contre la France... Mais elle ne savait probablement pas qu'à la veille du déplacement de son protecteur dans la capitale arménienne, à Paris la justice venait de prendre une décision qui allait combler de joie son patron, Paul Kagamé.
Le 10 octobre en effet, le jour même de l'ouverture du sommet de la Francophonie, Nicolas Renucci, vice-procureur de la République, a signé le réquisitoire du parquet aux fins de non-lieu dans l’instruction judiciaire sur l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana. C’est ce document que Kagamé réclamait à cor et à cri depuis 2006. Etonnant hasard, qui arrête la plume du magistrat au moment où se concrétise le sacre du dictateur au pouvoir depuis deux décennies à Kigali. La coïncidence des dates, fortuite ou pas, prend en tout cas une signification particulièrement lourde et confortera tous ceux qui pour divers motifs souvent assez éloignés de la réalité du génocide n'ont cessé de souscrire aux accusations de Kigali, en particulier celle qui fait de la France et de ses militaires les complices du génocide.
Source: marianne.net