Sanctions américaines : Poutine donne son aval à une loi de «contre-mesures» économiques
Face aux sanctions renouvelées décidées par Washington contre les intérêts économiques de la Russie, Vladimir Poutine a signé une loi permettant une réponse graduée. Le texte de loi avait été précédemment approuvé par le Parlement russe. En réponse aux «démarches inamicales des Etats-Unis et d'autres Etats étrangers», le président russe Vladimir Poutine a signé ce 4 juin 2018 une loi de «contre-mesures» économiques, d'après l'agence TASS.
Le document avait été voté par la Douma (la chambre basse du Parlement russe) le 22 mai dernier et approuvé par le Conseil fédéral de la Russie (la chambre haute) huit jours plus tard, le 30 mai. Le texte de loi, après signature présidentielle, permettra de mettre en place un éventail de contre-mesures aux sanctions unilatérales américaines. Ces contre-mesures ne toucheront toutefois pas des produits indispensables qui ne seraient pas produits en Russie (par exemple des médicaments). Bien que répondant à la série de sanctions décidées par les Etats-Unis contre la Russie depuis le début de la crise ukrainienne en 2014, le texte permet au Parlement de décider de sanctions contre tout Etat qui prendrait des mesures «hostiles» à l'encontre de la Russie.

La Russie de moins en moins isolée face à la guerre économique américaine
Le 16 avril dernier, Washington annonçait de nouvelles sanctions contre la Russie. La veille, la représentante des Etats-Unis aux Nations unies Nikki Haley, reprochait à Moscou son «mauvais comportement» dans plusieurs dossiers de politique internationale. L'Union européenne, un allié pourtant fidèle des Etats-Unis, n'est pas épargnée par les prétentions américaines à faire valoir leur droit national des affaires dans le reste du monde, une pratique décrite comme «extraterritorialité du droit américain». Le 31 mai dernier, le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross annonçait en outre que les Etats-Unis allaient appliquer d'importants tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, du Mexique et du Canada, déclenchant une levée de boucliers en Europe.

En première visite officielle comme président en Russie, Emmanuel Macron avait également mis de côté les divergences avec Moscou pour vanter les mérites d'un «multilatéralisme fort», selon ses termes.
Source : /francais.rt.com