L'armée syrienne se rapproche des ruines de Palmyre
Les forces loyales au président Bachar al-Assad lors de leur offensive pour reprendre la cité de Palmyre, le 24 mars.
Les forces du régime syrien se trouvaient vendredi à quelques centaines de mètres des ruines de la cité antique de Palmyre tenue depuis près d'un an par le groupe djihadiste État islamique (EI), a affirmé à l'AFP le directeur des Antiquités.
L'armée, qui a lancé une offensive le 7 mars pour reprendre Palmyre, était entrée jeudi dans la ville inscrite au patrimoine de l'Humanité et qui se trouve depuis 10 mois aux mains de l'EI. « Elle se trouve à 600 mètres du temple de Bêl et du cœur des ruines, mais elle avance lentement à cause des mines », a affirmé à l'AFP le directeur des musées et antiquités de Syrie Maamoun Abdelkarim.
« Nous leur avons demandé de préserver la cité des destructions », a-t-il ajouté, en référence au régime de Damas. « Dans le sud-ouest de la ville, l'armée a libéré le quartier des hôtels et restaurants ainsi que la Vallée des tombeaux » célèbre pour ses tours funéraires, a encore indiqué M. Abdelkarim. « À l'ouest de la ville, ils ont pris la colline dite de Syriatel qui domine le château fort mamelouk du 13e siècle, qui est toujours aux mains de l'EI », a-t-il précisé.
«Palmyre sera bientôt entièrement libéré », a-t-il assuré. « J'ai annulé mon voyage à Paris où je devais assister la semaine prochaine à une conférence de l'UNESCO pour pouvoir être prêt à me rendre [à Palmyre] aussitôt » après sa libération, a-t-il confié. Selon une source militaire, une tempête de sable, qui s'est levée jeudi soir, gêne les mouvements des troupes dans cette ville située en plein désert syrien.
« L'opération militaire se poursuit [...] mais nous faisons face à certains obstacles comme une tempête de sable qui a réduit la visibilité », a précisé cette source. « À mesure que nous approchons du site antique, nous utilisons moins d'armes lourdes et d'artillerie pour ne pas porter atteinte à ce qui reste des ruines. Les combats dans le dernier carré se feront au corps à corps. La sauvegarde des ruines est une priorité mais aussi préserver la vie de nos soldats », a précisa cette source.
«Comme c'est un territoire plat, les djihadistes sont à découvert», a-t-il assuré. «L'armée avance selon un arc de cercle à partir de l'ouest », a précisé pour sa part l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Une reconquête de cette ville permettrait au régime de progresser plus à l'est dans le désert syrien vers la frontière avec l'Irak, contrôlée par les djihadistes.
Source : http://www.lapresse.ca