Génocide au Rwanda : l’exil ambigu du professeur Munyakazi

Publié le par veritas

Léopord Munyakazi

Léopord Munyakazi

Sous le coup d'une procédure d'extradition vers le Rwanda pour sa participation présumée au génocide de 1994, l'universitaire Léopold Munyakazi, exilé aux États-Unis depuis 2004, est présenté par ses défenseurs comme un homme persécuté pour ses opinions politiques.
 
«L’extradition de Munyakazi Léopold vers le Rwanda entraînerait un danger pour sa vie. Léopold […] est harcelé par le gouvernement rwandais qui cherche à l’éliminer en raison de ses opinions, en particulier sa lecture des événements de 1994, différente de la version du gouvernement. Une mobilisation en sa faveur le sauverait. »
 
Initiée par une certaine Chantal Grevin, la pétition récemment lancée sur change.org, qui a pour l’instant recueilli quelque 1 200 signatures, interpelle le président Barack Obama, le secrétaire d’État John Kerry et la juge Elisabeth Kessler, présidente de la Cour américaine chargée des affaires d’immigration. Outre la libération immédiate de ce professeur de français de nationalité rwandaise, interpelé le 4 septembre par les services américains de l’immigration, le texte demande «de suspendre immédiatement le processus d’extradition de Léopold Munyakazi vers le Rwanda ».
 
Tout comme certains de ses collègues du Goucher College, dans le Maryland, où il enseignait ces dernières années, son avocate, Ofelia Calderón, se dit « convaincue qu’il sera torturé » s’il est extradé vers Kigali. Sa vie même y serait en danger, selon elle, car Munyakazi est « quelqu’un que le gouvernement rwandais cherche à faire taire ». Lors de deux conférences tenues aux États-Unis en 2006, l’homme avait tenu des propos plus qu’ambigus, évoquant « une guerre civile » en lieu et place du génocide commis contre les Tutsis en 1994. Une déclaration passée inaperçue à l’époque, Munyakazi étant un quasi-inconnu. Mais en 2008, lorsque l’universitaire est arrêté une première fois aux États-Unis, suite à une demande d’extradition rwandaise relayée par Interpol, son entourage veut se convaincre que sa mise en cause relèverait de ses déclaration publiques tenues deux ans plus tôt.
 
J.A

Publié dans FRANCAIS

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Y
À ndabananiye, ce n'est pas maintenant que mes americains découvrent la verité. Mais c'est maintenant qu'ils décident de montrer la verité.
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Y
À ndabananiye, ce n'est pas maintenant que mes americains découvrent la verité. Mais c'est maintenant qu'ils décident de montrer la verité.
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M
Où est l, opposition Rwandais à propos de Leopord Munyakazi?<br /> Où sont les hutus et Tutsis de bon coeur?<br /> Stop allowing Kagame to cling to power using the hutu scapegoat
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N
les Americains savent maintenant que c'est bien le front patriotique rwandais qui a comis l'attentat contre l'avion du président Rwandais Habylimana provoquant un déclanchement des tueries de masse.<br /> Pendant que les interahamwe et d'autres extremistes tuaient les Tutsi et hutu qui ne partageaient pas leurs opinions d'atrocités, le FPR dirigé par Kagame exterminaient systématiquement les populations des préfectures du nord du Rwanda où il avait pris place dans ses incursions de guerre et de guerrilla.<br /> Et CA LES AMERICAINS LE SAVENT AUSSI. <br /> Repression impitoyable des populations hutu après la conquête du pouvoir par les tutsi, expulsion de plus de 2 million de ces populations sur les routes d'exil jusqu'à les poursuivre dans les forêts du Congo pour les décimés, ça non plus n'est pas un secret pour personne.<br /> Ce qui on peut être donné le nom au génocide Rwandais du côté des vainqueurs devraient revoir leur copie.
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