Burundi : A Kamesa, les attentes des militants d'Agathon Rwasa
L'opposant Agathon Rwasa salué par ses partisans à Bujumbura, lors de son retour dans la capitale, en mai dernier, après 3 ans d'exil.
De plus en plus, les regards se tournent vers Agathon Rwasa et sa coalition Amizero Y'Abarundi. Le chef de l'ex-rébellion FNL a été proclamé deuxième de cette présidentielle tant contestée, même s'il n'en reconnait pas les résultats. La communauté internationale appelle à des négociations entre le pouvoir et l'opposition et on parle de plus en plus de la formation d'un gouvernement d'union nationale. Reportages dans l'un de ses fiefs, dans la province de Bujumbura rural, une province qu'il a officiellement remporté.
Alors que la réélection de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat a été annoncé vendredi 24 juillet, l'opposition réfute le scrutin et discute pour définir une position commune. Et tous les regards sont tournés vers Agathon Rwasa, le principal opposant, dont la coalition est présentée comme la deuxième force politique du pays par la commission électorale. Mais qu'est-ce que ses partisans attendent de lui ?
Kamesa, sur les hauteurs de Bujumbura, la capitale. Les positions sont bien tranchées. Pas question pour les militants d'Agathon Rwasa d'accepter le processus électoral.
«Ce qu'on attend de lui, c'est qu'on puisse refaire les élections» 26/07/2015 - par Sonia Rolley écouter (sur RFI)
La communauté internationale a multiplié les appels ces derniers jours à un dialogue après la présidentielle. Le dernier en date, c'est celui de John Kerry, le chef de la diplomatie américaine. Pour lui, comme pour d'autres chancelleries et organisations, ce scrutin n'a été ni libre ni crédible. Mais pour le moment, le retour du médiateur ougandais qui avait démarré ces pourparlers entre gouvernement et opposition n'est toujours pas annoncé.
Les positions des deux parties restent très tranchées. A Kamesa, il n'est pas rare que les soutiens de l'ex-combattant FNL Agathon Rwasa et les partisans du parti au pouvoir s'affrontent.
Pour Dieudonné, militant FNL, il faut de nouvelles élections. Hors de question de reconnaitre le processus en cours, même si, selon les résultats donnés par la commission électorale, sa coalition Amizero Y'Abarundi est la deuxième force politique du pays.
«Le gouvernement devra accepter de s'asseoir pour discuter» 26/07/2015 - par Sonia Rolley écouter (Sur RFI)
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