Burundi : Le conseil national de sécurité appelle à la fin des manifestations, et à la remise des armes volées à la police
Dans son communiqué de presse, le CNS a aussi invité les personnes soupçonnées d’avoir volé les armes à la police, de les rendre sans délai. «Nous demandons aux organisateurs des manifestations, d’arrêter immédiatement et sans conditions le mouvement contestataire afin de permettre à la population des différents quartiers de Bujumbura de participer librement et sans encombre au processus électoral », a indiqué devant les médias, au nom du CNS, Gabriel Nizigama, ministre en charge de la Sécurité publique et membre du CNS.
Avant d’ajouter, «nous appelons tous ceux qui, le 13 mai dernier-date de la tentative du coup d’Etat-, ont subtilisé des armes dans les différents postes et commissariats de police à restituer, immédiatement ces armes». Le gouvernement, par la bouche du CNS, menace les manifestants de représailles. Le CNS a appelé tous les ministres à remplacer les fonctionnaires qui ne se seront pas présentés à leur poste de travail, à la date du 1er juin.
Pierre Nkurunziza a décidé de reporter au 5 juin, les élections législatives et communales qui devaient se tenir dans le pays le 26 mai. L’incertitude persiste encore pour ce qui concerne la présidentielle, prévue le 26 juin. Ce samedi, un opposant et son garde du corps, ont été tués par balles. Selon les premiers témoignages, son meurtre est imputé à des éléments soupçonnés d’appartenir à la police.
Zedi Feruzi, le président de l'Union pour la paix et la démocratie (UPD), a été assassiné alors qu'il rentrait chez lui dans le quartier de Ngagara. Peu après l'incident, son corps ensanglanté et celui d'un policier garde du corps gisaient devant son domicile. L’opposition, n’a pas encore réagi au communiqué du CNS, ni, à la mort de Zedi Feruzi.
A ce jour, l’on compte plus de 27 morts depuis le début de la contestation, plusieurs centaines de blessés et d’arrestations.
Source : koaci