Michel Kafando nommé président par intérim du Burkina Faso

Publié le par veritas

Michel Kafando nommé président par intérim du Burkina Faso
Le comité de transition du Burkina Faso a annoncé lundi avoir nommé Michel Kafando, ancien ministre des Affaires étrangères, comme président par intérim, un premier pas vers le retour à la démocratie dans le pays.
 
Après une nuit de tractations, Michel Kafando, ancien ministre des Affaires étrangères, a été choisi comme président de la transition du Burkina Faso, a annoncé, lundi 17 novembre, le collège de désignation. Cette nomination officielle durera jusqu'aux élections prévues en novembre 2015.
 
"C'est le candidat Michel Kafando qui a été retenu par consensus", a déclaré le nonce Ignace Sandwidi, représentant de l'Eglise catholique au sein du comité de transition du Burkina Faso, dans lequel armée et civils siégeaient. Le comité a fait connaître sa décision peu avant 4 h du matin (locales et GMT).
 
"Une redoutable responsabilité"
 
Ce diplomate burkinabè a qualifié lundi matin de "redoutable responsabilité" sa nomination au poste de président intérimaire du Burkina Faso, qu'il conduira pendant un an, jusqu'aux élections de novembre 2015. "Plus qu'un honneur, c'est une redoutable responsabilité qui m'échoit, dont j'entrevois déjà les écueils et l'immensité de la tâche", a commenté Michel Kafando. "J'ai naturellement accepté, comme chaque fois lorsque que j'ai été sollicité par le devoir", a-t-il poursuivi après l'annonce de sa désignation, lisant devant la presse un court discours manuscrit.
 
Le lieutenant-colonel Isaac Zida, chargé par l'armée de conduire la transition, avait annoncé, samedi, le rétablissement de la Constitution, suspendue après la démission de Blaise Compaoré, le 31 octobre. L'avant-veille, une charte fixant le cadre de la transition avait été adoptée. Elle doit donc conduire à la mise sur pied d'un gouvernement civil et à des élections prévues fin 2015.
 
"L'union des coeurs"
 
Distingué et réservé, Kafando, homme de grande taille aux cheveux noirs légèrement grisonnants, est une grande figure de la diplomatie burkinabè. Il fut ambassadeur de la Haute-Volta (ancien nom du Burkina Faso) auprès des Nations unies, en 1981-1982 et en 1998-2011. Ses objectifs énoncés sont à la hauteur des attentes du Burkina Faso : "bâtir ensemble une nouvelle société, une société réellement démocratique par la justice, la tolérance et l'union des cœurs". Sa nomination "devrait rassurer la communauté internationale", a indiqué Guillaume Thibault, le correspondant de RFI à Ouagadougou.
 
Lasse de la corruption de l'ancien régime et désireuse de changement, la rue burkinabé avait chassé le président Blaise Compaoré le 31 octobre dernier parce qu'il souhaitait modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, après 27 années de règne.
 
Avec AFP et Reuters
 

Publié dans FRANCAIS

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B
Voila un peuple qui lutte pour une reelle cause.que les autres y tirent des bons examples . felicitation aux hommes de Sankara
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