RDC: le gouvernement dément les accusations de HRW sur le M23

Publié le par veritas

Des membres de l'ex-rébellion du M23 devant le camp de Ramwanja, le 17 décembre 2014.(RFI)

Des membres de l'ex-rébellion du M23 devant le camp de Ramwanja, le 17 décembre 2014.(RFI)

Dans un rapport intitulé « Mission spéciale » publié ce lundi 4 décembre, l’organisation Human Rights Watch accuse des officiers supérieurs de la République démocratique du Congo d’avoir recruté clandestinement des anciens rebelles du M23 pour étouffer les manifestations anti-Kabila de décembre 2016. Face à ces accusations, Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains de RDC, il est «ridicule» ne serait-ce que d'imaginer que la RDC ait eu besoin de recruter des ex-rebelles du M23 en appui de sa police ou de son armée. Elle assure que les «allégations» de Human Rights Watch sont tout simplement fausses. De son côté, HRW défend le bien-fondé de sa méthodologie.
Human Rights Watch accuse le régime du président congolais Joseph Kabila d’avoir recruté des ex-rebelles du M23, au moins 200 ex-combattants exilés au Rwanda et en Ouganda, après leur défaite dans l’est de la RDC, en novembre 2013. Ces anciens rebelles ont été recrutés pour réprimer les manifestations contre le pouvoir, les 19 et 20 décembre 2016, à Kinshasa. Selon l’ONG, cette répression a fait au moins 62 morts.
Le gouvernement répond aux accusations de HRW. Contactée par RFI, Marie-Ange Mushobekwa, ministre des droits humains de RDC, se dit « étonnée » par les conclusions de ce rapport. «Je suis étonnée d’apprendre toutes les allégations de Human Rights Watch. J’ai échangé avec tous mes collègues concernés. Nous, nous savons que tous les rebelles du M23 se trouvent dans des camps de réfugiés et la Monusco peut bien attester que ces rebelles ont été désarmés et que le gouvernement de la République démocratique du Congo n’avait pas besoin de recourir à eux pour maintenir l’ordre public », a déclaré Marie-Ange Mushobekwa.
Alors que la ministre des Droits de l’homme de RDC précise que les rebelles en question ont été « désarmés », Human Rights Watch avance qu’ils ont été « réarmés ». Marie-Ange Mushobekwa assure que « ces allégations » de Human Rights Watch sont tout simplement fausses. « Moi, je vous dis que ce n’est pas vrai ; qu’il n’y a pas suffisamment de preuves que ce que Human Rights Watch avance est vrai », a répondu la ministre congolaise.
HRW défend le bien-fondé de son enquête
Face à ces accusations du gouvernement congolais, HRW défend le bien-fondé de sa méthodologie. Elle a recueilli 120 témoignages dont ceux de treize combattants du M23 qui ont été recrutés et de neuf officiers et membres des services de sécurité congolais qui ont confirmé ce recrutement. Et pourtant, comme l'explique Ida Sawyer, directrice de HRW pour l'Afrique centrale, ces chercheurs étaient bien loin, au départ, de prendre ces informations sur un recrutement pour argent comptant.
«Les premières informations concrètes que nous avons eues, c’était en décembre, lorsque nous avons eu des informations selon lesquelles il y avait des réunions avec quelques leaders locaux au Nord-Kivu où ils parlaient d’une utilisation du M23 pour protéger Kabila. Néanmoins, c’était un peu vague et nous avons décidé qu’il fallait aller en Ouganda et au Rwanda, là où se trouvent les combattants du M23 pour voir si c’était vrai. Et là, petit à petit, nous avons eu accès à plusieurs combattants du M23, mais aussi des commandants et des leaders politiques du mouvement qui nous ont confirmé comment ce recrutement a eu lieu et confirmé aussi le déploiement au Congo et puis leur retour au Rwanda et en Ouganda. Par ailleurs, du côté du Congo, nous avons trouvé des officiers des forces de sécurité qui ont confirmé qu’il y a eu ce recrutement et que des combattants du M23 ont été intégrés dans leurs unités », a précisé, Ida Sawyer, contactée par RFI.
Le M23 confirme des rapatriements / recrutements - c'est l'expression utilisée dans son communiqué - à partir de décembre 2016, mais pour le président de l'ex-rébellion, Bertrand Bisimwa, il s'agit là de « déserteurs et d'indisciplinés » débauchés par l'armée. Il critique ainsi le rapport de HRW d’avoir utilisé le nom du mouvement, car la responsabilité de ces événements incombe « au seul gouvernement », dit le communiqué.
RFI
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K
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