Rwanda : La FIDH se ravise-t-elle au sujet de Paul Kagame?

Je confesse que face à un tel niveau de sous-culture du « développement » de l’Afrique, un tel degré d’ignorance et d’insanité, il est préférable de se taire et de regarder pitoyablement votre interlocuteur qui ne comprend rien. Mais ne lui dites pas qu’il ne comprend rien, il va vous prendre pour un prétentieux, un arrogant et ça peut dégénérer. Comprenez-le, il est fasciné par la délinquance ou la criminalité organisée au milieu de l’incompétence ou de la médiocrité d’autres dirigeants africains. Le Rwanda c’est son lot de consolation.
Soyez indulgent, il n’est pas méchant. C’est un fieffé désespéré face à la dégradation des autres pays africains. Comme il est perdu, un peu déprimé parfois trouillard mais bavard, il se contente et se satisfait de ce qu’on lui apprend dans certains médias au sujet de Rwanda. Il arrive aussi qu’il se gave stupidement de la propagande de Survie qui lutte beaucoup, parfois trop, pour l’Afrique à la place des Africains.
Je n’ai pas beaucoup d’estime pour cette organisation parce qu’elle fut parmi les premières à soutenir l’action du FPR en 1993, à distiller de fausses informations sur la situation politique du Rwanda. Elle a célébré l’arrivée du FPR au pouvoir et magnifié ses méthodes expéditives et contestables de « justice populaire » à travers les « Gacaca». Elle s’est extasiée sur le traitement réservé aux membres du gouvernement intérimaire et aux officiers supérieurs de l’armée rwandaise qu’elle accusait d’être des « génocidaires », avant même qu’ils soient jugés et pour nombre d’entre eux, acquittés.
Elle n’a pas une seule fois reconnue qu’elle s’était trompée ou qu’elle n’avait pas défendu la justice. Aujourd’hui, elle dit que le régime qu’elle avait acclamé hier n’est plus acceptable. Elle a mis 20 ans à le comprendre. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, comme je ne suis pas borné et sectaire, je dis que tout le monde peut se tromper et moi le premier, à condition de l’admettre. Malgré mes réserves d’hier sur la FIDH, je fais quand-même la pub de son rapport sans attendre un instant qu’elle en fasse de même pour mon travail.
Charles Onana
Facebook 10/08/2017