Le gouvernement rwandais veut imposer sa volonté à la justice internationale!
Décisions litigieuses de la justice internationale, refus d'extradition vers le Rwanda de plusieurs pays africains et européens, guerre froide judiciaire avec Paris... Le ministre rwandais de la Justice, Johnston Busingye, revient pour JA sur les dossiers chauds du moment.
“Nous demandons au nouveau secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, de relever le juge Theodor Meron de ses fonctions dans le dossier rwandais. Sa présidence du TPIR [Tribunal pénal international pour le Rwanda] s’est illustrée par des décisions par trop clémentes à l’égard des responsables au sommet du gouvernement rwandais qui a orchestré le génocide.”
Le 16 décembre, la branche française de l’association de rescapés Ibuka traduisait, à travers un communiqué au vitriol, un ressentiment largement partagé sur les collines rwandaises. En libérant avant le terme de sa peine l’historien Ferdinand Nahimana, considéré comme le principal idéologue du “Hutu Power”, le juge Theodor Meron, président du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MICT, qui a pris la suite du TPIR depuis sa fermeture) a fait déborder un vase qu’il n’avait cessé d’emplir depuis sa prise de fonctions. Depuis quelques années, la complaisance du juge Meron fait grincer des dents à Kigali, où des doutes de plus en plus explicites s’expriment quant à son impartialité.
Le ministre rwandais de la Justice, Johnston Busingye, s’en explique à Jeune Afrique. Et revient sur d’autres sujets tout aussi polémiques, comme le bilan du TPIR et les relations de son pays avec la France.