L'Otan s'inquiète des objectifs visés par la Russie en Syrie
L'Otan a exprimé mercredi son inquiétude face aux premières informations selon lesquelles l'armée russe aurait frappé des zones tenues par des rebelles syriens et non par des djihadistes de l'Etat islamique pour son entrée dans le conflit en Syrie.
Le ministère russe de la Défense a rejeté les accusations formulées par les Occidentaux concernant les cibles visées lors de cette première journée d'intervention qualifiant ces remarques de "distorsion des faits".
"Les informations affirmant que les frappes aériennes russes n'étaient pas dirigées contre l'EI m'inquiètent", a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, lors d'une visite aux Etats-Unis. "Je suis particulièrement inquiet car il n'y a pas de véritable effort de la part des Russes pour éviter que leurs interventions aériennes entrent en conflit avec le combat mené par la coalition sous-direction américaine contre l'EI", a-t-il ajouté.
Stoltenberg a précisé que la Russie avait informé l'Alliance atlantique qu'elle fournissait une assistance militaire au président syrien Bachar al Assad.
(Robin Emmott; Pierre Sérisier pour le service français).