FDLR: l'ONU arrête officiellement son soutien aux FARDC.
Voilà la fin officielle d'une opération dont plusieurs experts militaires tant africains qu'occidentaux qualifiaient de "MISSION IMPOSSIBLE". Il ne reste plus que la solution politique au dossier des FDLR car ces gens ne peuvent demeurer éternellement "réfugiés" au Congo. Un chapitre qui s'ajoute d'ailleurs au lourd dossier de l'ouverture de l'espace politique au Rwanda et des élections présidentielles de 2017.
L’ONU « a mis fin » à son soutien à l’armée congolaise en vue d’une offensive contre des rebelles hutu rwandais dans l’est de la République démocratique du Congo après que Kinshasa a dépassé la date limite pour remplacer deux généraux controversés, a indiqué samedi un haut responsable de l’ONU.
«Le délai de deux semaines initialement donné » pour écarter ces généraux accusés d’exactions par l’ONU « a expiré » et la Monusco (Mission de l’ONU en RDC) « a effectivement mis fin à son soutien aux FARDC » (forces gouvernementales), a expliqué ce responsable sous couvert d’anonymat. «L’étape suivante, a-t-il ajouté, est l’envoi de lettres formelles aux autorités congolaises compétentes concernant la fin du soutien aux FARDC pour ces opérations anti-FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), ce qui sera fait à la fin de la semaine ».
Les autorités congolaises « auront alors le temps de se conformer aux règles » de l’ONU, a-t-il conclu, laissant ainsi ouverte la possibilité d’un revirement de Kinshasa. Il s’agit d’une nouvelle étape d’un bras de fer entre l’ONU et le gouvernement congolais autour d’une l’offensive annoncée par Kinshasa contre les rebelles rwandais mais qui n’a pas véritablement commencé sur le terrain.
Kinshasa a expliqué que pour les écarter il faudrait que les généraux Bruno Mandevu et Sikabwe Fall aient fait « l’objet d’une condamnation » par la justice militaire, ce qui n’est pas le cas. Le 29 janvier, l’armée congolaise avait annoncé qu’elle allait lancer seule l’offensive, la Monusco se contentant de promettre un soutien logistique et stratégique.
Plusieurs chefs des FDLR sont accusés d’avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda. Les membres les plus anciens de cette milice sont présents depuis 1994 en RDC, où elle est accusée de commettre des atrocités (meurtres, viols…) et des pillages.
Source:maliactu.net