Rdc: Le pays de Joseph Kabila sur les traces du Burundi
Opposant Moïse Katumbi
Le candidat déclaré à la présidentielle Moïse Katumbi a été condamné à trois ans de prison ferme et la Cour pénale internationale (Cpi) a condamné Jean-Pierre Bemba à 18 ans de prison. Des risques de violences électorales pointent à l’horizon en République démocratique du Congo où le président Joseph Kabila n’affiche pas la volonté de respecter les mandats constitutionnels.
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Moïse Katumbi est accusé par un grec Alexandros Stoupis d’avoir fait usage de faux en écriture pour s’approprier une parcelle de terrain dans la commune de Kampemba, à Lubumbashi. Les avocats de Moïse Katumbi ont dénoncé la rapidité de la procédure et exprimé leur intention d’interjeter appel. Pour éviter l’exécution de la peine qui pourrait entrainer l’inéligibilité de Moïse Katumbi à la présidentielle.
Ce document souligne qu’« Au-delà de la capitale, la violence électorale pourrait s’étendre aux bastions de l’opposition, comme la ville natale de Moïse Katumbi, Lubumbashi». Le même document indique que «le gouvernement est susceptible de limiter ou de couper les réseaux mobiles, de restreindre les droits de l’opposition et d’accroître l’intimidation et le harcèlement». Les opposants pourraient être contraints «à traverser le fleuve Congo» pour trouver refuge à Brazzaville, au Congo.
La Cour pénale internationale (Cpi) a condamné le mardi 21 juin 2015 l'ancien Vice-président congolais Jean-Pierre Bemba à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. L'ancien chef rebelle n’a pas pu exercer un contrôle effectif sur ses troupes envoyées en République centrafricaine(Rca) en octobre 2002, où ses hommes ont violé, tué et pillé avec une « cruauté particulière », selon la Cpi.
Le mercredi 22 juin 2016, l’opposant et candidat déclaré à la présidentielle Moïse Katumbi qui était poursuivi dans une affaire de spoliation d'immeuble a été condamné à 36 mois de prison ferme et à un million de dollars américains de dommages et intérêts par le tribunal de paix de Kamalondo, à Lubumbashi, dans le sud de la République démocratique du Congo( Rdc ).
Des proches de Kabila bientôt sanctionnés
Moïse Katumbi est accusé par un grec Alexandros Stoupis d’avoir fait usage de faux en écriture pour s’approprier une parcelle de terrain dans la commune de Kampemba, à Lubumbashi. Les avocats de Moïse Katumbi ont dénoncé la rapidité de la procédure et exprimé leur intention d’interjeter appel. Pour éviter l’exécution de la peine qui pourrait entrainer l’inéligibilité de Moïse Katumbi à la présidentielle.Certaines sources font savoir que l’immeuble querellé appartiendrait à un demi-frère de Moïse Katumbi, qui aurait décidé de déposer une plainte mercredi contre Alexandros Stoupis. Cette série de condamnations survient dans un contexte de forte tension sociopolitique. L'Union européenne(Ue) réfléchit à la possibilité de sanctionner des proches du président Joseph Kabila pour contraindre ce dernier à quitter le pouvoir d'ici la fin de son mandat le 19 décembre 2016.
Alors que les États-Unis, qui ont déjà mis en garde Joseph Kabila sur la nécessité de respecter la limitation des mandats présidentiels, pourraient dans les semaines ou les mois à venir mettre en œuvre des sanctions contre la Rdc, la France et l’Italie hésitent. Mais, la Grande-Bretagne et la Belgique seraient favorables à une rapide mise en œuvre des sanctions pour renforcer la pression sur le régime de Joseph Kabila.
Selon un rapport semestriel du comité permanent inter-organisations (Iasc) basé à Genève, la Rdc risque de connaître une situation similaire à celle du Burundi. A cause du très probable report à 2017 des élections prévues en novembre 2016, la restriction des libertés politiques et l’utilisation des forces de sécurité pour maintenir l’autorité ont augmenté le risque de tensions politiques et d’affrontements violents entre partisans de l’opposition et du gouvernement.
Risques de violences électorales
Ce document souligne qu’« Au-delà de la capitale, la violence électorale pourrait s’étendre aux bastions de l’opposition, comme la ville natale de Moïse Katumbi, Lubumbashi». Le même document indique que «le gouvernement est susceptible de limiter ou de couper les réseaux mobiles, de restreindre les droits de l’opposition et d’accroître l’intimidation et le harcèlement». Les opposants pourraient être contraints «à traverser le fleuve Congo» pour trouver refuge à Brazzaville, au Congo.Ce rapport semestriel tient aussi compte de la situation dans la région du Kivu où de nouvelles opérations des Forces armées de la Rdc pourraient provoquer une augmentation du nombre de déplacés et les combats favoriser une augmentation du recrutement d’enfants soldats par des groupes armés. Sans oublier une crise médicale avec une épidémie de choléra qui a déjà fait 7.509 cas, pour 140 décès déclarés depuis janvier. La situation est préoccupante dans le Sud-Kivu qui abrite des camps de réfugiés du Burundi.
E.K.K.
Source : lanouvelleexpression.info