RDC : Témoignage émouvant, FDLR a sauvé la RDC deux fois et a protégé des réfugiés rwandais rescapés des massacres du FPR jusqu’à présent, avant de condamner il faut juger

Publié le par veritas

 

 

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Création des FDLR

 

Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) ont été créées dans le but de protéger les réfugiés se trouvant encore en RDC suite à la deuxième invasion de la République Démocratique du Congo par l'Armée Patriotique Rwandaise  (APR) de Paul Kagame le 2 août 1998. L'un des objectifs de Paul Kagame et son régime étant la poursuite des massacres des réfugiés se trouvant en RDC au cours de l'offensive et l'installation à Kinshasa d'un régime satellite qui lui permettra de les exterminer, le leadership des réfugiés se trouvant en dehors de la RDC a décidé de mobiliser les combattants se trouvant dans les pays de la région, les ramener en RDC pour résister avec le Président Laurent Désiré Kabila et faire échec à ce plan hégémonique et machiavélique. Il fallait en même temps reconstituer une force  armée à opposer à l'APR belliciste et oppressive de Paul Kagame et à intégrer dans la nouvelle armée nationale après négociations pour créer une armée au service du peuple et respectant les conventions internationales. Le Leadership se retrouva à Kinshasa en octobre 1998  et mit en place un Comité de Coordination de la Résistance (CCR) pour amorcer la coopération avec L.D.Kabila

 

Les FDLR furent créées en février 1999 comme une organisation politico-militaire définitive remplaçant le CCR qui était provisoire. Elles ont de nobles  objectifs: La protection des réfugiés rwandais menacés d'extermination par le FPR depuis 1996; l'établissement de la vérité sur le drame rwandais; la vraie démocratie et l'Etat de droit au Rwanda; la paix durable; la justice indépendante et équitable; la vraie réconciliation du peuple rwandais et le développement harmonieux. 

 

A cour terme les FDLR devaient protéger les réfugiés par le renforcement de leur autodéfense et la participation à contrer l'installation à Kinshasa d'un régime satellite du FPR susceptible de lui permettre  leur extermination. A moyen et long terme les FDLR devaient défendre les réfugiés par les revendications des conditions de retour dans la dignité donnant l'espoir de vivre, basées notamment sur le partage du pouvoir et la justice impartiale et équitable. Vis-à-vis de la RDC elles devaient négocier le statut de réfugiés pour ceux qui se trouvent en RDC et leur assistance par la Communauté Internationale

 

Un Comité Directeur est mis en place et commence la mobilisation des réfugiés et l'implantation des représentations dans les pays où il y a des grandes communautés rwandaises.

 

La création des FDLR fût rendue officielle le 1 mai 2000 à l'adoption de leurs statuts par une assemblée constituante, après leur consolidation et l'implantation de leurs représentations.

 

L'adhésion et/ou l'intégration des réfugiés rwandais se trouvant à l'Est de la RDC  fut réalisée au deuxième semestre de l'an 2000.

Les FDLR ont connu une crise de leadership depuis fin 2003. La scission a donné lieu à la création du RUD-Urunana en septembre 2004.

 

Contribution des FDLR en RDC

 

Les FDLR ont beaucoup contribué à la sauvegarde de l'intégrité de la RDC et du régime Kabila, mais aussi à la protection des réfugiés se trouvant encore en RDC.

Les FDLR constituait la force alliée la plus importante en volume déployée sur le terrain. La Force d'autodéfense des réfugiés à l'Est de la RDC a résisté avec les combattants locaux Mayi-Mayi. Sur le front intérieur, de l'Equateur au Katanga (Poweto), les FDLR (7.000 légèrement équipés) étaient partout en première ligne, alors que les Forces Armées Congolaises et les Forces alliées officielles occupaient la deuxième ligne. Les FDLR ont permis au régime des Kabila de négocier la paix avec ses opposants.

 

Défi, déception, trahison

 

Les FDLR ont été la cible de l'hostilité des alliés du FPR  depuis leur création.

Dès 1999, année de leur création, un groupe Mafia composé d'Européens et d'Américains a entrepris une campagne consistant à décourager la diaspora rwandaise d'adhérer aux FDLR. Il a lancé des invitations anonymes truffées de menaces et d'intimidation, offert des tickets de voyage et des frais d'hôtels déposés dans les boîtes à lettre des personnes ciblées et organisé des réunions à cet effet. Mais ses manœuvres se sont vouées à l'échec suite à la détermination de la diaspora rwandaise qui a refusé de céder au chantage, ceux qui ont répondu aux invitations ayant dit un NON catégorique à la demande.

 

C'est ainsi alors qu'on a trouvé une deuxième stratégie consistant à diaboliser les FDLR en se refusant de les appeler par leur nom, mais en les appelant les Forces négatives. Cette stratégie fut employée depuis l'accord de Lusaka entre la RDC et ses rébellions en 1999.  Pourtant on n'accusait les FDLR de rien du tout.  La RDC qui devait présenter leur cause et exiger leur présence pour provoquer les négociations avec  Kigali qui appuyait le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD/Goma) est tombée dans ce piège et a contresigné la diabolisation des FDLR au lieu d'évoquer leur cause.  Le Président Laurent Désiré Kabila sera assassiné le 16 janvier 2001 avant d'accorder le statut aux réfugiés rwandais pour lequel les FDLR luttaient également.

 

La troisième stratégie fut  la décapitation de l'organisation en utilisant au besoin le Tribunal Pénal International pour le Rwanda. Joseph Kabila signera avec Paul Kagame l'accord de Prétoria du 30 juillet 2002 ayant pour objet de chasser les FDLR de la RDC. Mais il dira qu'il n'a pas signé avec Kagame mais plutôt avec Bush à l'un de ses conseillers qui lui demandait pourquoi il a trahi les FDLR qui l'ont même physiquement sauvé à Poweto en décembre 2000. Il chassera le leadership des FDLR de Kinshasa comme des indésirables le 29 septembre 2002. Le 1 novembre 2002 Joseph Kabila attaquera le contingent des FDLR cantonnés à Kamina, attendant les négociations pour le retour au Rwanda.

 

La quatrième stratégie fut la diabolisation des FDLR depuis 2004 en leur attribuant des crimes de tout genre. Elles seront enfin appelées Forces génocidaires dans la déclaration conjointe de Nairobi du 9 novembre 2007. 

 

La cinquième stratégie consiste à frapper d'embargo sur les visas et les avoirs le leadership des FDLR, à l'accuser de crimes de guerre et contre l'humanité.

 

La sixième stratégie fut la coalition des armées rwandaises et congolaises pour attaquer et anéantir les réfugiés Hutu à l'Est de la RDC depuis le 20 janvier 2009 comme ce fut en 1996 sous la couverture de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) de Laurent Désiré Kabila. Le régime de Joseph Kabila s'est mué en un régime satellite du régime rwandais FPR qui lui permet d'exterminer les réfugiés Hutu se trouvant en RDC, situation que les FDLR avaient contrée au cours de la guerre de 1998 à 2002.

 

Conclusion

 

Le rapport du projet Mapping des NU publié le 1 octobre 2010 sur le Génocide des réfugiés Hutu en RDC commis par l'APR, armée de Paul Kagame, donne raison à l'existence des FDLR. Les FDLR ne sont pas une organisation terroriste dans leur nature et leur conception. Elles ont des nobles objectifs et des revendications politiques pour le retour des réfugiés avec des garanties de survie étant donné que des dizaines ou centaines de milliers des rapatriés ont été tués par le régime du FPR. Elles ont des statuts qu'elles ont rendus publics. Elles luttent pour la démocratie, la justice et la vérité. Depuis février 1999 jusqu'en 2004, rien ne leur était reproché. Les US les combattent comme si elles étaient une organisation terroriste et impliquent les NU pour des raisons à leur propre discrétion mais on peut en détecter au moins deux: celle de les punir pour avoir collaboré avec L.D. Kabila à contrer l'hégémonie du FPR et celle de leur barrer l'accès à la gestion de leur pays, protégeant ainsi Paul Kagame et son régime.

 

Il est naturellement regrettable que certains combattants des FDLR aient commis des crimes par la suite. Les coupables doivent en répondre sachant que la responsabilité pénale est individuelle. La fonction ne devant entrer en compte que si l'accusé a donné au moins implicitement l'ordre de commettre les faits. Mais ce serait un excès de justice de diaboliser toute l'organisation, son leadership et tous ses membres. 

 

Le FPR a massacré des populations civiles tout au long de la guerre d'octobre 1990 depuis l'invasion du Rwanda le 1 octobre 1990, durant la catastrophe rwandaise d'avril-juillet 1994, dans des "opérations d'assainissement" après la prise du pouvoir en juillet 1994 la hécatombe de Kibeho du 22 avril 1995 en étant l'illustration, le massacre des réfugiés en RDC depuis octobre 1996 dont Paul Kagame s'est vanté devant les deux chambres du parlement réunies le 13 avril 2010, les massacres des rapatriés depuis la fin de 1996 et enfin  les massacres commis sous la couverture de la chasse aux infiltrés en 1997-1998; des assassinats, enlèvements et disparitions sont commis même aujourd'hui. L'autodéfense contre l'extermination et la résistance contre un tel régime ne constituent-elles pas  un droit?

 

 

Message de Pierre Foucher

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