Facture de 180 000 $ pour l'expulsion de Léon Mugesera

Publié le par veritas

Mugesera-copie-4.png(Québec) L'expulsion de Léon Mugesera au Rwanda a coûté plus de 180 000 $ au gouvernement canadien, a appris Le Soleil grâce à la Loi d'accès à l'information.


Le ressortissant rwandais, qui demeurait à Québec depuis près de 20 ans, a été déporté le 23 janvier dans son pays d'origine après une longue saga judiciaire.

C'est à bord d'un avion nolisé que Léon Mugesera s'est envolé de Montréal vers Kigali dans un vol qui a duré 30 heures, selon les informations fournies hier par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Les frais pour le déplacement aller-retour de l'appareil s'élèvent à 162 477 $.


Celui qui a été inculpé la semaine dernière au Rwanda de planification et d'incitation du génocide ainsi que de trafic d'armes était accompagné lors du voyage de «trois employés accompagnateurs», dont un infirmer, qui ont coûté 19 700 $ à l'État.

Un porte-parole de l'ASFC, Luc Nadon, explique que plusieurs facteurs sont évalués «minutieusement» pour déterminer si un individu expulsé doit être accompagné ou non d'escortes. Parmis ceux-ci, il cite la protection et la sécurité des autres passagers à bord de l'avion, l'historique en matière d'observation de la personne, ses antécédents criminels et de violence, sa condition physique et psychologique ainsi que le nombre de transits.


M. Nadon justifie également la nécessité de noliser un avion pour renvoyer Léon Mugesera au Rwanda en précisant que ceux-ci «peuvent servir pour le renvoi de grands criminels, de criminels de guerre et pour des cas de sécurité, lorsque le renvoi contribue à la sécurité des Canadiens». Il ajoute qu'un vol nolisé peut aussi être utilisé si la personne renvoyée peut perturber le bon déroulement d'un vol commercial.


Luc Nadon indique par ailleurs que lorsque des agents de l'ASFC doivent escorter un individu à bord d'un vol commercial pour des raisons de sécurité, un renvoi coûte en moyenne 15 000 $. Mais selon le porte-parole, les frais pour déporter un individu qui nécessite des «précautions supplémentaires» comme Léon Mugesera peut être «plus substantiels».

 

 

Annie Mathieu
Le Soleil

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