RWANDA: Le régime FPR persiste à spolier le peu des ressources des Rwandais !
Les FDU-Inkingi, parti politique d'opposition au régime de Kigali, dénoncent fermement la spoliation institutionnalisée que le peuple rwandais continue à subir. En effet, nous avons appris de sources bien informées que le parti-Etat FPR vient d'ordonner aux salariés du Rwanda de verser 50% de leur salaire en «contribution spéciale» pour soutenir la candidature du Président Paul Kagame au simulacre d'élections présidentielles prévues en Août 2017.
Si l'éligibilité est un droit reconnu pour chaque rwandais, il est inacceptable qu'un citoyen rwandais soit forcé à soutenir une candidature quelconque à l'élection présidentielle. De l'analyse des documents crédibles en notre possession, ladite «contribution spéciale» est exigible à tous les salariés du Rwanda même si, sur papier, il est prévu que seuls sont tenus de contribuer à cette élection les adhérents du FPR. En effet, tous les employeurs sont tenus de verser au pouvoir la moitié des salaires.
Alors que le salaire est une rémunération individuelle inviolable, il est absolument scandaleux de constater que le gouvernement FPR ose perpétrer une malversation du genre et, en plus, faire dans le cynisme en décrétant que même «ceux qui perdront leur emploi avant de s'être acquittés de ladite contribution, mandatent leur employeur à soustraire ladite contribution aux indemnités de fin de service». Ceci est un vol aggravé que doivent rejeter tous les rwandais.
Nous saisissons cette opportunité pour rappeler encore une fois notre position à propos de l'élection d'août prochain: cette soi-disant élection est en réalité une farce monumentale, dans la mesure où le Président Kagame a décidé de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2034, depuis le jour où il a tripatouillé la constitution en décembre 2015, alléguant que c'est le peuple qui l'en supplie; d'ores et déjà il a montré que l'élection présidentielle n'est plus nécessaire au Rwanda. Lors de son adresse à la nation le 24/12/2015, il a dit: « Je vous remercie pour m'avoir demandé de continuer à vous diriger…». C'est dire, très clairement, que pour Paul Kagame les élections sont terminées. S'il en est ainsi, pourquoi alors le pouvoir veut-il spolier aux rwandais les maigres revenus gagnés à la sueur de leur front, alors que la survie est de plus en plus préoccupante au Rwanda? Ceci est un cynisme indicible.
Nous demandons à tous les rwandais qui seront forcés de céder ces 50% de leur salaire, de considérer que c'est une dette que le FPR et son Président, Général Paul Kagame devront leur restituer, tôt ou tard, majorée d'intérêts et toutes indemnités. Par ailleurs, il est de notoriété publique que le parti FPR a les capacités financières nécessaires, du fait qu'il monopolise les sources de revenus du Rwanda via ses sociétés telles que Cristal Ventures, Horizon etc. C'est également un secret de polichinelle que Paul Kagame lui-même a les capacités financières nécessaires à sa campagne, ne qu'en tenant compte des seules rentrées qu'il tire des innombrables voyages effectués avec ses jets privés loués à l'Etat au prix que lui-même fixe!
N'a-t-il pas déclaré, lors du 50iéme anniversaire de la «Banque de Kigali», qu'il n'a jamais fait de retrait sur son salaire régulièrement versé à cette banque! L'on doit, dès lors, se poser la question du pourquoi de cette logique de spoliation sans limites des plus faibles. Les FDU-Inkingi demandent à tous les rwandais de condamner énergiquement ce hold-up institutionnalisé, et aux salariés du Rwanda de montrer qu'ils tiennent à leur droit à l'intangibilité du salaire.
Les FDU-Inkingi demandent à la communauté internationale et en particulier les bailleurs de fonds du Rwanda de faire pression sur le régime du FPR pour qu'il mette fin à ses actes de spoliation éhontée de la population pour financer un simulacre d'élections présidentielles dont le résultat est connu d'avance !
Fait à Londres, ce 29/05/2017
Justin Bahunga
Commissaire chargé des relations extérieures et porte-parole des FDU-Inkingi
Contact : infocomrelext@fdu-rwanda.com