Burundi: les pourparlers d'Arusha se soldent par un échec
Le ministre des Affaires étrangères tanzanien, Augustine Mahiga, et le secrétaire général de la Communauté d'Afrique de l'Est Richard Seziber lors d'une discussion sur des pourparlers burundais, à Arusha, le 6 juillet 2016.
En Tanzanie, le second round des pourparlers interburundais s’est achevé ce jeudi 14 juillet matin dans un contexte tendu après l’assassinat la veille à Bujumbura d’une ancienne ministre. Une rencontre davantage marquée par les polémiques et les problèmes d’organisation que par de réelles avancées sur le plan du dialogue.
Les quelques représentants de partis politiques présents dans la salle ce jeudi matin n’ont eu droit qu’à un bref mot de remerciement de la part d’un assistant du facilitateur, Benjamin Mkapa. L'ancien président tanzanien était en effet absent, de même que les représentants du gouvernement burundais et du Cnared, la plateforme qui regroupe presque toute l’opposition en exil.

Mais cela n’a pas été du goût de tout le monde. La délégation gouvernementale a refusé de pénétrer dans la salle de conférence, provocant l’annulation de la cérémonie d’ouverture. En cause : la présence de membres du Cnared et de certaines figures de la société civile dans la salle. Ces derniers n’ont ensuite pas pu participer aux discussions. La facilitation invoque une erreur dans les invitations. Mais cette explication ne satisfait pas les défenseurs des droits de l’homme qui voient derrière cette polémique la main de Bujumbura et dénoncent le rôle la communauté des Etats d’Afrique de l’Est, l’organisateur de la rencontre.
La mission de la facilitation était périlleuse : réunir un maximum d’acteurs tout en gardant le gouvernement à la table des négociations. C’est sans doute avec un sentiment d’inachevé que le facilitateur s’envole maintenant vers Kigali pour présenter ce résultat aux chefs d’Etat du continent.
Source : www.rfi.fr/afrique